De la guerre en Ukraine P. KLOBOUKOFF - Académie du gaullisme

Académie du Gaullisme
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Secrétaire générale Christine ALFARGE
Président-fondateur Jacques DAUER
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De la guerre en Ukraine aux européennes de 2024





par Paul KLOBOUKOFF,
Que ceux qui disent ou pensent que la France donne trop à l’Ukraine se détrompent. Depuis l’invasion des troupes russes en 2022, vu son déficit public structurel et son énorme dette, notre pays n’a dépensé que 0,540 milliards d’euros. Kiev peut surtout remercier les Etats-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Pologne pour leurs aides apportées jusqu’ici.
Pourquoi le président Macron s’est-il décidé depuis février 2024 à menacer la Russie d’une intervention militaire française et/ou occidentale en Ukraine sans l’accord des Etats membres de l’UE et de l’OTAN ? Jusqu’à quel point faut-il s’inquiéter de son insistance et de ce qu’il a appelé une « ambiguïté stratégique » ? Est-ce une manœuvre politicienne irresponsable à l’approche des élections européennes de juin auxquelles le Rassemblement national est donné en tête, loin devant Renaissance, son parti ? Que change l’attentat islamiste meurtrier du 22 mars à Moscou dans l’appréciation par les Français des dangers qui pèsent sur nous ? Voici les principales questions abordées dans le présent document.
 
I - Des éclaircissements à propos des aides à l’Ukraine
Le gouvernement français affiche un soutien XXL à l’Ukraine
Le 24 février 2022, le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a déclenché l’invasion de l’Ukraine par ses troupes. Aussitôt, la France et ses partenaires européens se sont déclarés solidaires du pays agressé et lui ont apporté leur aide. En décembre 2023, sur son site defense.gouv.fr, le ministère des Armées a fait le point sur l’assistance de la France pendant presque deux ans dans un article intitulé « Soutien de la France à l’Ukraine : quel bilan depuis le début de la Guerre » (1). On peut y lire que « Depuis le début de la guerre, la France apporte son soutien à l’Ukraine en fournissant des capacités complètes adaptées aux demandes et aux besoins des Ukrainiens. Ces livraisons respectent toujours les trois mêmes critères : livrer ce dont l’Ukraine a besoin, sans fragiliser les armées françaises et en maîtrisant l’escalade ». On pourra se demander en quoi « l’escalade » a été maîtrisée. D’autant que le ministère indique que : - dans un 1er temps, la France a livré des missiles antichars et antiaériens, ainsi que des équipements de protection et des  armements individuels ; - dans un 2ème temps, elle a fourni « des systèmes plus lourds et plus complexes : des véhicules légers, des blindés et surtout des systèmes d’artillerie Ceasar », au nombre de 18, avec leurs munitions et les formations à leur utilisation et à leur maintenance ; - dans un 3ème temps, elle a fourni, « entre autres », deux systèmes anti-aériens Crotale NG, qui permettent de « lutter contre les drones, les missiles et les bombardements aériens », plus des lance-roquettes multiples (LRU) ; - en 2023, « le soutien militaire se poursuit et se renforce », avec des engins blindés AMX-10 RC, notamment. Ces livraisons auraient « également entrainé une dynamique, parmi nos partenaires, d’envoi de chars de combat de conception occidentale » ; - en parallèle, la France continue de livrer des munitions, des missiles sol-air, 12 Ceasar, un radar de veille air longue distance GM 200 et un système SAMP/T pour renforcer la défense aérienne ; - des missiles Scalp ont aussi été promis.  
Des programmes importants de formation sont également déployés, en relation avec les matériels fournis, mais aussi des formations de soldats au combat. En 2023 : - 8 000 soldats en France ; - 600 soldats en Pologne. + Poursuite prévue en 2024, avec naval et aérien. Des pilotes de chasse formés en France et dans d’autre pays européens arriveront en 2024.
Impressionnant ! Un tel soutien permettrait de comprendre pourquoi notre président n’a eu de cesse de proclamer (jusqu’en 2024) que la France n’était pas un « cobelligérant » dans la guerre sur le sol ukrainien.
Cependant, avec cette longue liste d’armements, une précision importante a été omise. Quelles livraisons ont été financées par la France, et qu’à payé l’Ukraine ? Une partie de la réponse se trouve dans « La mise en place de mécanismes financiers ». Ainsi : - un fonds spécial de soutien à l’Ukraine a été créé en octobre 2022 pour « permettre à l’Ukraine de contractualiser avec la BITD [entreprises de l’industrie de la défense] française et de disposer, dans les meilleurs délais et au meilleur prix, des armements dont elle a besoin ». Ce fonds a été doté de 200 millions (Mi) d’euros pour l’année 2023 et ré abondé de la même somme en fin d’année 2023 ; - la « Facilité européenne de paix » (FEP), créée en 2021 pour permettre les livraisons d’équipements militaires à l’Ukraine par les Etats membres, a permis de mobiliser 7,2 milliards (Mds) €  [de crédits] au profit de l’Ukraine.
 
En réalité, deux ans de soutien parcimonieux de la France à Kiev
Evidemment, avec un déficit public persistant qui a avoisiné 5,5% du PIB en 2023 et une dette publique qui s’est alourdie de + 550 Mds € depuis mi 2017 pouratteindre 2 785 Mds € aujourd’hui, soit 115% du montant du PIB de 2023, le soutien financier réel de la France en faveur de l’Ukraine a été parcimonieux.
Le 31 janvier 2024, la veille du Conseil européen exceptionnel sur le soutien des Vingt-Sept à l’Ukraine, un « état des lieux » a été dressé et les engagements pour 2024 ont été examinés. Il en est ressorti que depuis le début de la guerre, le soutien de l’UE a atteint 28 Mds €. Et 20 Mds sont prévus pour l’année 2024. En matière de soutien bilatéral depuis le début de la guerre, selon l’Institut Kiel, réputé crédible, Paris arriverait seulement en 15ème position, avec des cessions et des aides financières chiffrées à 0,540 Md €, derrière l’Italie, à 0,690 Mds €, et très loin derrière la Pologne, à 3 Mds €, le Royaume-Uni, à 6,6 Mds, et l’Allemagne, à 17,1 Mds. L’aide américaine se monterait à 43,9 Mds €.
Ces infos sont consignées dans un article sur le site lemonde.fr du 31 janvier 2024 intitulé : Guerre en Ukraine : la France à la traîne en matière d’aide militaire à Kiev (2).
Selon un chercheur de l’Institut français des relations internationales (IFRI), « Si on parle en masse, c'est-à-dire en nombres d’équipements cédés, il n’y a pas de comparaison possible entre la France et l’Allemagne ». Des experts ont décompté que Berlin a cédé 48 chars de combat à Kiev (contre zéro par la France), 16 blindés de déminage (contre 0) et 52 blindés de défense antiaérienne, tandis que Paris n’en a pas fourni un seul. L’Allemagne aurait aussi cédé deux fois plus de munitions à  l’Ukraine que la France.
Les Etats-Unis ont plus aidé l’Ukraine que l’UE et ses membres
Autre info, d’une autre source, le 1er octobre 2023, latribune.fr avait titré un article « Ukraine : Les Etats-Unis ont financé 110 milliards de dollars d’aide à Kiev depuis 2022 » (3). Ils auraient été les premiers soutiens de l’Ukraine, par des aides civiles et surtout militaires. Mais il n’est pas précisé quelles sont les parts respectives des dons et des prêts.
L’UE a voulu montrer les efforts communautaires consentis pour soutenir Kiev et a produit un bilan le 1er février 2024 intitulé « Guerre en Ukraine : quels sont les montants des aides de l’Union européenne depuis 2022 ? » (4).
Un montant total de 85 Mds € est d’abord affiché.
Puis, dans un tableau et dans la suite du document, sont présentées « Les principales aides de l’Union européennes depuis 2022 ». On y trouve 29,4 Mds € d’aide financière, 18,4 Mds d’aide humanitaire et 5,6 Mds d’aide militaire. A ces 53,4 Mds d’aides de l’UE sont ajoutés 21,4 Mds de livraisons d’armes et de matériel militaire des Etats membres sur leurs fonds propres. Ce qui donne un nouveau total de 74,8 Mds €… et non de 85 Mds.
Autre problème, au sein de ces aides se trouvent mélangés des dons et des prêts. Combien de dons ? Combien de prêts ? Mystère !
Par contre, « Destinée à la période 2024-2027, une facilité de 50 milliards d’euros a été approuvée le 1er février 2024 par les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres, réunis en Conseil européen à Bruxelles. Un instrument constitué de 33 milliards d’euros de prêts et de 17 milliards de dons pour l’Ukraine ».
60 Mds $ d’aide à Kiev bloqués par la Chambre aux Etats-Unis
Mardi 13 février 2024, après d’âpres négociations, le Sénat américain a validé une enveloppe d’aide à l’Ukraine de 60 Mds de dollars. Mais, les Républicains partisans de Trump, majoritaires à la Chambre des représentants, ont refusé d’examiner en l’état ce texte. Cette opposition fait partie du bras de fer entre Biden et Trump en pleine campagne des élections présidentielles. En échange de l’adoption d’une aide à Kiev, les Républicains demandent « un renforcement important de la politique migratoire notamment à la frontière avec le Mexique ». C’est ce qu’indique l’article du 13 février sur leparisien.fr intitulé « Etats-Unis : le Sénat adopte une aide pour l’Ukraine, la Chambre refuse de l’examiner en l’état » (5).
II - Vite la désescalade et des négociations de paix
Macron évoque l’envoi de troupes en Ukraine
Le 26 février, alors que s’achevait à Paris la Conférence internationale de soutien au peuple ukrainien (avec 21 chefs d’Etat), Emmanuel Macron a affirmé que « l’envoi de troupes occidentales ne pouvait être exclu », a rapporté Midi Libre (6).
Pourquoi ce réveil, tardif ? Pendant deux ans, depuis le début de l’invasion en Ukraine, Macron et « nos » médias s’étaient persuadés qu’avec le soutien international Kiev chasserait les troupes russes de son territoire. Il n’en est rien.
Et «  si la Russie gagne en Ukraine, on ne l’arrêtera pas, elle s’en prendra à d’autres pays… ». Les pays baltes sont très inquiets… « C’est l’Europe qui est en danger ! ».
Cette déclaration (de guerre ?) du 26 février a été faite sans le consensus de l’UE. Aussitôt, le chancelier Olaf Scholz a répliqué : « Aucun soldat ne sera envoyé ni par les Etats européens ni par les Etats de l’OTAN sur le sol ukrainien ». « Ce qui été décidé entre nous dès le début continue à être valide pour l’avenir ».
Des soldats français face à la Russie ? « Rien n’est exclu »
Le 27 février, linternaute.com a rapporté d’autres paroles prononcées par Macron la veille (7) : « Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre »… « Tout ce qui est nécessaire » et « aussi longtemps que nécessaire »… « Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique rien ne doit être exclu ».
Ces paroles empreintes d’une « ambiguïté stratégique » assumée ont été prolongées par le Premier ministre Gabriel Attal le 27 février au Salon de l’Agriculture. Ce dernier a estimé que « on ne peut rien exclure dans une guerre » qui se déroule « au cœur de l’Europe ». Au cœur, vraiment ?
Devant des réticences de pays européens qui craignent d’entrer en guerre ouverte contre la Russie, pour rassurer les alliés de l’Ukraine, Macron a rappelé qu’ils ne sont « pas en guerre avec le peuple russe », ils ont seulement pour mission de « ne pas le laisser gagner en Ukraine ». Il n’a pas précisé quelles troupes pourraient être envoyées en Ukraine.
Son discours a été accueilli par des feux nourris de la part de Jean-Luc Mélenchon (JLM) et de Marine Le Pen. L’Insoumis a jouté « Il est plus que temps de négocier la paix en Ukraine avec des clauses de sécurité mutuelle ! » Il est difficile de l’accuser d’avoir tort.
Macron réaffirme envisager
« des opérations sur le terrain »
Au média Le Parisien, le président a répété le 16 mars (8) que « des opérations sur le terrain » en Ukraine n’étaient pas à exclure, et que la France se préparait « à tous les scénarios ». Il a déclaré « Peut-être qu’à un moment donné- je ne le souhaite pas -, il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu’elles soient, pour contrer les forces russes ».
Il a sans doute voulu (se ?) rassurer en expliquant « nous n’avons pas face à nous une grande puissance. La Russie est une puissance moyenne dotée de l’arme nucléaire, mais dont le PIB est très inférieur à celui des Européens, de l’Allemagne, de la France ».  Certes, certes, certes ! Mais en tant que chef des Armées, il n’ignore pas que la Russie est la 1ère puissance nucléaire mondiale. Il est possible de le vérifier, avec des chiffres à l’appui, dans l’article d’avril 2023 : Arme nucléaire : quelles sont les grandes puissances nucléaires du monde, sur le site caminteresse.fr (9).
On peut y lire que la Russie est la 1ère puissance avec 5 977 ogives, suivie d’assez près par les Etats-Unis, qui en possèdent 5 428. Loin derrière, la Chine dispose de 350 ogives, la France, de 290, le Royaume-Uni, de 225. Quatre autres pays ont aussi un arsenal nucléaire, le Pakistan (165 ogives), l’Inde (160), Israël (90) et la Corée du Nord (20). Tout cela incite à bien réfléchir avant de se livrer à des provocations hasardeuses. L’heure n’est pas au « Quoi qu’il en coûte ».

Guerre en Ukraine : à Bruxelles, Emmanuel Macron veut entraîner l’Europe dans son « sursaut » face à la Russie »
Malgré cela et contre l’opinion de la majorité des Français qui ne veulent pas envoyer nos soldats se faire tuer en Ukraine, depuis le 26 février, Macron a persisté, affirmant que des « opérations » menées « sur le terrain » par des occidentaux seraient peut-être nécessaires « à un moment donné », même s’il « ne le souhaite pas ». Il veut un sursaut face à la Russie, car si Kiev perdait, « les conséquences seraient directes » pour les démocraties occidentales. Il appelle à une « prise de conscience » globale de la situation (10).
Il a prêché en vain et s’est heurté à une fin de non-recevoir de Berlin, de Rome et de Madrid. Les Américains et l’OTAN ont aussi dit NIET à une intervention armée en Ukraine.
Macron a isolé la France.
En outre, au Conseil européen des 21 et 22 mars, il a beaucoup été question des diverses formes de soutien à Kiev et des sanctions financières contre Moscou, comme la confiscation des revenus des avoirs russes gelés, estimés à environ 3 Mds € par an. Mais l’examen d’une éventuelle intervention militaire occidentale en Ukraine n’était pas à l’ordre du jour.  
L’attentat terroriste du 22 mars à Moscou a rebattu les cartes
Au début du concert donné par le groupe de rock Piknik le soir du vendredi 22 mars au Crocus City Hall devant environ 6 200 personnes, un groupe armé a pénétré dans la salle et a tiré sur la foule, avant de déclencher un incendie. L’attaque a fait 137 morts et 180 blessés. L’organisation terroriste islamique Daech a revendiqué l’attentat. Selon les autorités russes, les 4 auteurs ont été appréhendés alors qu’ils se dirigeaient vers la frontière de l’Ukraine.
Ce massacre a tout de suite rappelé aux Français les attentats perpétrés par trois commandos suicides de Daech qui s’étaient déroulés le 13 novembre 2015 au Stade de France pendant un match de foot France-Allemagne, dans les rues du 11ème arrondissement et dans la salle de spectacle du Bataclan, où ils avaient donné lieu à de violents combats avec les forces de l’ordre et avaient fait 90 morts. Le bilan officiel total avait fait état de 130 morts et de 413 blessés.
Nos concitoyens ont réalisé que, pour eux, le danger le plus immédiat et le plus proche n’était pas la Russie, mais le terrorisme islamique. Inévitablement, cela a mis à mal la rhétorique macronnienne et probablement détourné encore plus de Français de l’idée folle d’envoyer des soldats occidentaux se battre aux côtés des Ukrainiens.
La paix impossible en Ukraine ?
De nombreux « plans de paix » ont été élaborés sans succès. Ceux de la Chine et de l’Italie ont fugitivement attiré l’attention. C’est à la Russie et à l’Ukraine d’essayer de trouver un terrain d’entente. Le plan en 10 points élaboré par Volodymyr Zelenski en 2023, qui prévoit notamment le retrait des troupes russes et le rétablissement de l’intégrité territoriale de l’Ukraine a été jugé irrecevable par la Russie. Le 23 mars, Kiev a souhaité l’organisation d’un sommet le 10 juin sur son plan de paix. En attendant un aréopage de représentants de 80 pays se penche sur ce plan. De son côté, le 15 mars, Dimitri Medvedev a présenté sa formule pour la paix en Ukraine en 7 points… aussitôt dénoncée comme un diktat par Kiev.
Aussi, entre ces propositions inconciliables, la recherche de la paix se trouve dans une impasse. Pour en sortir, ne serait-il pas recommandable de se souvenir des accords de Minsk de 2015 ? Sous l’égide d’Angela Merkel et de François Hollande, ils avaient eu le mérite de permettre un cessez-le-feu.
 
La démarche guerrière de Macron et les européennes de juin
Même s’il n’y avait pas eu l’attentat terroriste islamiste de Moscou, il était évident que les Français n’accepteraient pas l’idée d’envoyer des soldats français au combat en Ukraine. Alors, pourquoi Emmanuel Macron s’est il engagé et a persisté dans cette manœuvre ? A cause des élections de juin et de la lourde défaite de Renaissance face au Rassemblement national annoncée et répétée par les sondages ?
Macron en est accusé par des opposants. Il chercherait à installer un climat de peur qui pousserait les Français à se rassembler, à se regrouper derrière leur président. Ce serait l’Union nationale face à une menace étrangère. Cela le renforcerait. Si c’est le cas, il se méprend depuis le début. En juin, il ne s’agira pas d’élections présidentielles ou législatives. Nous aurons à élire les députés des différents groupes du parlement de l’UE… en fonction d’enjeux européens, parmi lesquels le choix entre plus d’intégration sous la férule de la Commission et sa présidente VDL, d’un côté, et plus « d’Europe des nations », de l’autre.
Un dernier mot :
C’est principalement Poutine qui est dans le collimateur des alliés de l’Ukraine et, s’il exerce un pouvoir absolu, il n’est pas la Russie et/ou le peuple russe. Tout le monde semble d’accord là-dessus. Chez nous, Macron est président et a des prérogatives étendues, mais il n’est pas la France et/ou son peuple. Sa séquence guerrière et les réactions soulevées chez nous ont peut-être permis aux Etats voisins et amis de s’en apercevoir.
*Paul KLOBOUKOFF  Académie du Gaullisme  Le 26 mars 2024
 
Quelques chiffres sur les dégâts humains causés par la guerre (aux fiabilités variables)
Soldats russes : - morts : 75 000 (selon Kiev) ; - tués ou gravement blessés : 392 000 (selon Kiev)
Soldats ukrainiens : - morts : 31 000 (selon Kiev) ; - tués ou gravement blessés : 383 000 (selon Moscou)
Civils : - morts en Ukraine : 10 378 ; - blessés : 19 632    (enregistrés par le Haut Commissariat de NU aux droits de l’homme)
Ukrainiens déplacés : - entre 3 et 4 millions (estimation 2024 du HCR) ; - 6,5 Mi à l’étranger  et 3,7 déplacés de force à l’intérieur du pays (après 1 mois de guerre, estimation HCR)
Population de l’Ukraine, en Mi : - 1992 : 51,87 Mi ; - 2013 : 45,25 Mi ; - 2014 : 42,76 (sans la Crimée) ; - 2022 : 34,8 Mi ; - 2023 : 33,2 Mi ; - 2024 : 33,7 Mi    (source FMI)
 
Sources et références  
(1) Soutien de la France à l’Ukraine : quel bilan depuis le début de la Guerre  defense.gouv.fr/actualites/soutien-France-lukraine-quel-bilan-debut-guerre le 18 /12/2023
(2) Guerre en Ukraine : la France à la traîne en matière d’aide militaire à Kiev lemonde.fr/international/article/2024/01/31/guerre-en-ukraine-la-France-a-la-traine…
(3) Ukraine : Les Etats-Unis ont financé 110 milliards de dollars d’aide à Kiev depuis 2022 latribune.fr/economie/international/ukraine-les-etats-unis…  le 01/10/2023
(4), « Guerre en Ukraine : quels sont les montants des aides de l’Union européenne depuis 2022 ? » touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/guerre-en-ukraine-quels-sont… le 01/02/2024
(5) « Etats-Unis : le Sénat adopte une aide pour l’Ukraine, la Chambre refuse de l’examiner en l’état »leparisien.fr/international/etats-unis-le-senat-adopte…  le 13/02/2024
(6) Macron évoque l’envoi de troupes en Ukraine, la classe politique s’inquiète actu.orange.fr/france/macron-evoque-l-envoi…  le 26/02/2024
(7) Guerre en Ukraine : des soldats français face à la Russie ? « Rien n’est exclu » pour Macron  linternaute.com/actualite/monde/4656537-guerre-en-ukraine-des-soldats-francais…  le 27/02/2024
(8) Guerre en Ukraine : Macron réaffirme envisager « des opérations sur le terrain »  actu.orange.fr/monde/guerre-en-ukraine-macron-réaffirme…   le 16/03/2024
(9) Arme nucléaire : quelles sont les grandes puissances nucléaires du monde caminteresse.fr/societe/arme-nucleaire-quelles… le 24/04/2023
(10) Guerre en Ukraine : à Bruxelles, Emmanuel Macron veut entraîner l’Europe dans son « sursaut » face à la Russie huffingtonpost.fr/international/article/guerre-en-ukraine…    le 21/03/2024
    

© 01.04.2024

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