Universalisme contre mondialisme. Marc Dugois - Académie du gaullisme

Académie du Gaullisme
Président Jacques Myard
Secrétaire générale Christine ALFARGE
Aller au contenu
   
Universalisme contre mondialisme
 
         
Les deux mots sont souvent confondus alors qu’ils s’opposent frontalement.
Depuis l’aube de l’humanité la violence masculine et la douceur   féminine ont créé ensemble, comme les deux orifices d’une prise de courant,   aussi bien la belle lumière qu’est leur descendance, que les courts-circuits   destructeurs que sont leurs contacts sans but commun. Certes les hommes ont   toujours eu leur part de féminité et de douceur comme les femmes ont toujours   eu leur part de masculinité et de violence. Mais leur égalité venait de leur   complémentarité.
  
L’homme avait l’apparence du pouvoir à l’extérieur, la femme avait la   réalité du pouvoir à l’intérieur et chacun utilisait son énergie là où elle était la plus efficace pour le bien commun. L’homme et la femme étaient   identifiés comme non identiques. L’ambigüité de l’identité qui marque aussi bien   ce qui est identique que ce qui identifie, disparaissait dans la force de la   complémentarité de l’homme et de la femme et dans la faiblesse de l’un sans   l’autre. Violence et douceur se mariaient dans la vie et transformaient les   enfants en adultes responsables.
  
Mais depuis trois-quarts de siècle l’occident tente de remplacer la   douceur féminine comme la violence masculine par la violence de l’argent et   par la douceur de l’argent. Comme toutes les énergies, l’argent peut apporter   le meilleur comme le pire tant dans sa violence que dans sa douceur.   Malheureusement une quasi-totalité d’entre nous a oublié que l’énergie   monétaire n’existe que par l’énergie humaine qui la nourrit.
  
Cet oubli dramatique a permis l’invraisemblable inversion du temps   qui nous mène à l’abîme. Alors que l’argent avait toujours été disponible après le travail humain efficace qui le créait en lui donnant sa force, nous   nous sommes mis depuis la dernière guerre à fabriquer de la monnaie en   laissant au futur le soin de lui donner sa force après nous en être déjà   servis. Il nous faut donc travailler en sachant que la contrepartie a déjà   été utilisée et qu’elle n’existe donc plus.
  
Un travail sans contrepartie s’appelle l’esclavage. La bataille   aujourd’hui fait rage, même si elle est soigneusement aseptisée, pour savoir   qui sera l’esclave et qui sera son maître. Cette bataille est la raison   d’être du mondialisme qui peut rêver à la réalisation de toutes ses utopies,   aussi diverses que variées, par l’achat, avec un argent apparemment gratuit, de   toutes les solutions les plus invraisemblables.
  
Le mondialisme appelle pauvre celui qui ne dépense pas et croit   lutter contre la pauvreté en créant de la monnaie. L’année 2020 a montré de façon caricaturale comment des gouvernements de circonstance, attirés par le   mondialisme qui flatte leur vanité, ont pu presque partout arrêter la vie   sous prétexte de la sauver, grâce à une manne d’énergie monétaire dont   l’esclavage des peuples ne peut être que la source à retardement.
  
L’universalisme en est l’exact contraire. Traduit en grec pas   catholicisme (καθολικός) et voulant dire étymologiquement « Vers le   Un », son application est différente dans chaque civilisation. Il y   résout localement et donc différemment, la difficulté de l’équilibre entre la   spiritualité individuelle indispensable au bonheur et la spiritualité   collective indispensable à la cohésion sociale que le mondialisme tente sans   succès d’imposer par la multiplication des lois et par la débauche d’argent.
         
L’universalisme allant partout vers le Un, fait exactement l’inverse   en limitant la monnaie aux réussites déjà accomplies, et en remplaçant les contraintes imposées par la loi, par les responsabilités individuelles que la   spiritualité collective exige. Il ne peut le faire que si chaque civilisation   a intégré le mythe de la tour de Babel.
  
Faut-il rappeler que dans ce mythe, les hommes veulent construire une   tour pour « transpercer le ciel » d’après la Bible ou   « combattre Dieu sur son terrain » d’après le Coran.
  
Dieu vient leur rappeler que les civilisations sont différentes avec   des langues différentes et que c’est à l’intérieur de chaque civilisation que l’on peut aller à sa manière vers le Un.
  
Aujourd’hui, la langue anglaise unique avec la surabondance des lois   et de l’argent, tente d’imposer un mondialisme pervers fondé sur la vanité   des fausses élites portées au pouvoir par l’achat de l’affect des peuples   effectué par ceux qui fabriquent la fausse monnaie.
  
La fausse démocratie comme le pape François ont oublié l’universalisme   pour choisir le mondialisme laissant les peuples hagards devant le choix   responsable mais terrible entre leur réveil ou leur mort.
       
       
* Marc Dugois auteur L’inéluctable révolution : ne plus être les victimes consentantes des idéologies

© 02.04.2021

Retourner au contenu