LA LOI DE BIOETHIQUE 2020 Jack Petroussenko - Académie du gaullisme

Académie du Gaullisme
Président Jacques Myard
Secrétaire générale Christine ALFARGE
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      QUELQUES CONSIDERATIONS
SUR LA LOI DE BIOETHIQUE 2020  
       
     
Cette loi qui s’applique désormais franchit « Des lignes rouges » inacceptables sur le plan sociétal, éthique, humain et même scientifique. C’est une mauvaise loi qui introduit une permissivité légale inconnue jusque-là. Se calque t’elle seulement sur l’état actuel de nos sociétés ? Citons seulement les questions les plus emblématiques transgressives pour notre morale et choquantes pour nos traditions. Chacun réfléchira.
LA PROCREATION MEDICALE ASSISTEE. (PMA) chapitre le plus touché par la loi. C’est manipuler ovule et (ou) spermatozoïde pour favoriser l'obtention d'une grossesse. Elle permet de palier des difficultés à concevoir, sans nécessairement traiter les causes de l'infertilité. D’abord simplement traiter les causes de l'infertilité. La fécondation in vitro (FIV) L'insémination artificielle, avec ou sans donneur. Le don d'ovocytes, la congélation d'ovocytes…
C’était jusque-là une aide médicale à procréer, dont l’indication ETAIT UN PROJET UN DESIR D’ENFANT, DANS LES CAS D’INFERTILITE DE COUPLES HETERO SEXUELS. L’approche en était progressive, médicale en en traitant d’abord les causes multiples d’échec de procréation proprement dite. C’était un problème médical. En France ceux et celles qui n’entraient pas dans ce cadre allaient à l’étranger et payaient le prix. Il y a aujourd’hui un marché mondial et même européen, qui fait de bonnes affaires ouvertement. Mais tolérance n’est pas organisation. On ne le faisait pas (ou clandestinement) en France. Aujourd’hui Ce n’est plus le cas en France. LA LOI A CREE UN DROIT POUR TOUS ET TOUTES A AVOIR UN ENFANT, femmes seules, lesbiennes, gays, bisexuels transgenres et autres (LGBT). Ce sera au moyen de l’élargissement de la PMA. Et en avant l’organisation de ce marché. Hôpitaux, cliniques, subventions, remboursement par la SS clauses de conscience, tarifs, dépassements, escrocs etc… la loi ouvre grand les portes de la marchandisation. Le marché est vaste, et il va vite grossir en France. Indiscutablement c’est une révolution culturelle et sociétale, pas forcément un progrès.
Car cette réforme qui MODIFIE LA FILIATION est de nature à créer des bouleversements dans la vie des gens. A-t-on pensé à ce que pourrait ressentir psychologiquement un enfant qui vit avec un couple unisexe ? Papa maman que voilà de très vilains mots à remplacer par des mots plus  jolis :Parent 1, parent 2, et à l’école comment sera traité un enfant dont les copains apprendront qu’il a été procrée par deux femmes (On l’appellera plutôt fivète ou fillette) ou deux hommes (les gamètes de l’un plus GPA) ou  quand un transsexuel aura conservé des gamètes ce sera par GPA* qu’un enfant viendra L’enfant ne saura pas qui est sa mère ni son père ! mais on lui permettra de le savoir à sa majorité et autoriser un changement de filiation. Autres problèmes plus tard et pas seulement psychologiques. Pour l’enfant comme pour le donneur.
*GPA (Grossesse Pour Autrui)
La loi permet aux transsexuels de conserver leurs gamètes (Cellule reproductrice mâle ou femelle qui contient un seul chromosome) et de s’en servir pour avoir un enfant, maman est une femme, papa est transsexuel réaction de l’enfant ? c’est un cas simple. Au moins un trans sexuel sera identifié comme son père ! mais Allons plus loin. Deux transsexuels veulent un enfant ils feront obligatoirement appel à la GPA. On voit déjà que la GPA interdite pour le moment va arriver très vite. Un trans sexuel homme devenu femme et qui aura conservé ses gamètes aura besoin d’une femme pour avoir un bebe d’où GPA. à moins d’une copine femme qui lui rende un service éventuellement gracieux (?) Hypocrisie de la loi qui ouvre les portes au commerce des ventres. Restera t’il anonyme ?
Dans la vie adulte surgiront sans doute de nouveaux problèmes. Imaginons quels pourront être les réactions des familles quand leur fifille chérie leur présentera un fiancé transgenre ou transsexuel, en leur disant « mais on peut avoir un enfant » le cinéma saura bien traduire ce genre de situation, qui se situera entre « la cage aux folles »et « mais qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu » !
Plus scientifique mais redoutable. Est le droit à un DIAGNOSTIC PREIMPLANTATOIRE ANEUPLOÏDE (DPIA) test génétique pratiqué dans le cadre des FIV, le DPIA consiste pour une femme à choisir parmi plusieurs embryons celui qui a le plus de chance d’aller à son terme après l’implantation) comme si elle allait choisir une robe.  Le reste des fœtus est détruit à moins qu’elle en veuille plusieurs, et les laisse alors en garde (375 €/an en Italie). Un peu osé mais la femme enceinte a parfois des envies.
Le diagnostic préimplantatoire devient NOCIF QUAND IL EST ANEUPLOÏDE. Que signifie ce terme barbare ? il fait référence au nombre de chromosomes dans l’œuf. On compte si le nombre de chromosomes est normal. S’il ne l’est pas c’est une maladie du fœtus en vue. Il pourra être mongolien, ou une autre anomalie chromosomique. Mais dans ces cas une femme voudra t’elle le garder ? rien n’est moins sûr ! Or un mongolien qu’on détruira c’est tout bonnement de l’eugénisme Un embryon de ce type non inclus dans un projet parental finira dans un protocole de recherche s’il n’est pas détruit. Enfin une durée de conservation de cinq ans maximums est fixée pour les embryons qui n’entrent dans aucun projet.
A L’AGE ADULTE UN ENFANT CHERCHANT SA FILIATION AURA A SA DISPOSITION à sa majorité selon les cas une transcription des actes d’état civil d’enfants nés d’une gestation pour autrui (GPA) un consentement à un examen génétique. il permet –avec son accord – d’informer la personne de la découverte de caractéristiques génétiques exprimant sa filiation, l’accès à des données non identifiantes et a l'identité du donneur des personnes nées d'une AMP (avec tiers donneur) établir la filiation à l’égard de la mère d'intention des enfants nés par une AMP (ou PMA c’est la même chose) dans un couple de femmes (et non par la voie d’une procédure d’adoption).
ENFIN ELLE AUTORISE LA CREATION DE « CHIMERES », la chimère est un animal fantastique sorti de l’imagination et de la mythologie grecque. Fille de parents monstrueux elle est faite par parties de dragon, de serpent, De chèvre et de lion.  Elle crache des flammes et ravage tout. Au sens où on l’utilise dans la loi une chimère évoque plutôt une créature improbable. Le nom est-il bien choisi ? pas sûr ! il faut retenir que la chimère sera créature faite de mélanges, ce qui se pratique en agriculture par greffe de végétaux sur d’autres végétaux.
Or le règne animal est fait d’espèces animales. Le règne végétal d’espèces végétales. Il y a une barrière entre les deux. Mais elle est plus théorique que pratique avec d’énormes ressemblances. D’où l’idée d’unir les deux dans des créatures vivantes des plus simples aux plus complexes. On en fait surtout des milieux de culture pour essayer des traitements, transformer une maladie etc. La loi donne cette fois explicitement l’autorisation de franchir la barrière des espèces, celle classique du végétal à l’animal ! on greffera des cellules animales sur une plante, ou des cellules végétales sur un animal voire un fœtus sans projet. Le but est intrigant, mais louable. Or que peut-on savoir de l’avenir et des motifs mal intentionnés ?
EN CONCLUSION LA LOI PORTE EN ELLE DE MULTIPLES TRANSGRESSIONS NOMMEES PROGRES. SUR LE PLAN SCIENTIFIQUE ON NE PEUT PAS EMPECHER LA SCIENCE D’AVANCER SI DES RESULTATS BENEFIQUES EN MEDECINE SONT AU RENDEZ-VOUS TANT MIEUX. SI CE N’EST PAS LE CAS CES CHIMERES DISPARAITRONT. L’AVENIR LE DIRA.
La loi va trop loin. Elle comporte cette extraordinaire régression humaine de faire avorter une grossesse à 9 mois pour détresse psychosociale. On ne l’appellera plus IVG interruption volontaire de grossesse, mais IMG interruption médicale de grossesse. Ce sera en fait un infanticide.
Moi Médecin je dis que la détresse psychique des femmes enceintes est l’affaire des psychiatres. Ayant été externe puis interne je n’ai jamais vu porter cette indication d’infanticide. Elle peut être liée à une détresse morale, explique-t-on ? il y a d’autres moyens de soulager une misère que d’interrompre un bébé qui va naitre. N’y a-t-il plus rien de sacré ? Je me méfierai par contre des rejets de fin de grossesse par certaines femmes. C’est une pathologie pour laquelle La médecine a des moyens de dépistage et de traitement, A chacun son métier les accoucheurs luttent de toutes leurs forces contre ces femmes et ce genre d’acte. De quoi se mêle la loi ?
On ne peut pas s’empêcher de dire qu’un être humain n’est pas un objet de laboratoire il ni une variable d’ajustement pour une place sur le marché. Un être humain n’est pas un objet de marchandisation. Le progrès serait de sacraliser la vie humaine dans tous les cas.

© 01.09.2021

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