Henri Fouquereau La Protection sociale en général - Académie du gaullisme

Académie du Gaullisme
Président Jacques Myard
Secrétaire générale Christine ALFARGE
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La Protection sociale en général
 et les retraites en particulier
         
       
Notre Société traverse, dans ses profondeurs, une crise   profonde, grave.   Après l'horreur des   guerres, l'horreur économique et l’horreur financière qui dévalent en notre   direction, allons-nous laisser s'installer et dominer l'horreur sociale ?
En effet, la   protection sociale, dans sa globalité et les retraites dans leur spécificité,   sont menacées, alors que cette formidable avancée nous protège des aléas de   la vie. Elle fait reculer les angoisses ancestrales, celle de la faim, de la   soif, de la maladie et de la vieillesse non assurées.  Elle soudé la nation en liant les hommes   entre eux, les générations entre elles.
Nous avons donc   le devoir de protéger notre système de protection sociale, le meilleur au   monde. En l'abandonnant, abandonnerions une page essentielle de notre   Histoire
Charité et   solidarité au départ, défense de la veuve et de l'orphelin, assistance au   faible ensuite. Ce besoin de s'aider mutuellement   est inscrit dans nos gènes et forme le   socle de la Nation France.
Une   longue et vieille histoire bien de chez nous :
  
- Elle est au départ basé sur la générosité
- Elle devient   grâce à Saint-Louis un acte de reconnaissance
- Un acte   d'assistance sous François Ier
- Une   protection sociale sous Louis XIV (Colbert inventa un système de retraite   pour les Officiers de la (Royale) marine de guerre.
- Elle devient   Mutualiste sous Napoléon III- Puis solidarité Nationale
- En 1930 sont   instaurées les 1ères véritables assurances sociales obligatoires
- En Octobre   1945 : (4 et 19) le Général de Gaulle, créé la sécurité sociale. Les   Français bénéficient alors de la convention sociale
- 1946 pour les Accidents du Travail
- 1952 pour la   vieillesse
- 1969 pour la   maladie
Notre   système de protection sociale est fondé sur la notion de solidarité Nationale   (Art L 111-1 et L 111-2 du code de la sécurité sociale) et basé sur la   solidarité entre les Hommes et entre les Générations.
Rappelons les principes de notre « Sécurité   Sociale »
Pour répondre   aux aléas de la vie !   Mise en   péril de sa vie, de sa santé, de sa famille, de ses revenus de sa fin de vie.   Nos Pères ont décidé qu'une intervention de l'ensemble de la communauté était   indispensable et que tous les membres du groupe devaient donc assurer   la charge du préjudice frappant l'un d'entre   eux.
Ils ont   installé la « SOLIDARITÉ »,   grâce à laquelle, notre société devait devenir   plus CIVILISE où « moins barbare » et   elle l'est devenue.
Malheureusement   leurs successeurs ont commis deux erreurs criantes :
- Avoir laissé   les marchés financiers prendre le pouvoir (traités de 1973-1976), avec la   libéralisation des capitaux installant ainsi, la dictature des marchés.
- Avoir   mondialisé le principe d'une concurrence libre et non faussée, sans avoir   imposé à TOUS les Etats, d'offrir une protection sociale à leur peuple Il   s'en suit par ailleurs, une concurrence déloyale entre les Etats et inhumaine pour de   nombreuses populations.
LA RETRAITE
-Le système des   retraites a été mis en place, en France, en 1945. Le salarié partait en   retraite en moyenne à l'âge de 65 ans, il touchait 40% du salaire des 10   dernières années, après 30 ans de cotisations)
Autre   possibilité :  partir à 60 ans,   avec une rente égale à seulement 20% de la moyenne des salaires des   dix dernières années de travail
L'espérance   de vie n'était alors que de 64 ans.
(La loi du   31.12.1972 porta les taux des pensions de 20 à 25% pour les départs à 60 ans   et de 40 à 50% pour les départs à 65 ans.)
Le droit à a retraite a ensuite été étendu à toute   la population française
Quelques données :
France = 16,2 millions de retraités
Reversion, 1,6 million de personnes,
Moyenne d'âge de départ à la retraite = 62 ans et 8   mois
Somme versée = 14, 9% du PIB.
Il y a en   France :  26,6 millions d'actifs   et 3 millions de chômeurs – donc un peu plus d'un pensionné pour deux   cotisants – de ce fait :   l'équilibre, dans sa globalité, est devenu impossible. Avec ce financement   basé sur le monde du travail, nos caisses sont obligatoirement déficitaires,
CE SYSTEME PAR REPARTITION, basé sur la solidarité, impose qu'il   soit, dans son entier, équilibré, et non pas telle ou telle caisse favorisée   pour un instant grâce à une période favorable.
Les realties:
Ier problème : la démographie : le nombre de retraités   explose  
2ème : l’espérance de vie qui augmente (64ans en   1945- 83ans en 2021)
3ème ; 40 ans de cotisations pour plus de 20 ans de retraite. Il   suffit d'aligner les chiffres pour comprendre que le financement des   retraites et donc celui de la protection sociale par le seul monde du travail   n'est plus possible–
Démographie   en France métropolitaine   :   la population se met à vieillir.
- 1945, 4 cotisants pour 1 retraité - 2021 : 1,7 cotisants pour   1 retraité,  
Naissances :  30 000   naissances de moins par an, depuis 50 ans.
Le rapport : moins de 20 ans et des plus de 65 ans,   accentue le phénomène. En 2 siècles, la population jeune va diminuer de 50%   alors que le pourcentage des plus de 60 ans va être multiplié par quatre.
D'où   la nécessité d'une politique familiale renforcée, pour éviter LE BESOIN   d'avoir recours à l'immigration
Le coût :   La protection sociale possède   un coût. Le nôtre, les Français ont décidé de l'assumer ensemble afin de se   protéger, tout en protégeant   l'autre.   
Cette solidarité « nationale » est devenue, grâce au   Général de Gaulle, une valeur fondamentale de notre République.
Nous avons, pour les générations à venir, le devoir de protéger   cette valeur. En en déterminant d'abord les problèmes  
Pour la protection sociale en général : 1er   problème :  son budget :
Dépenses= 746,6 milliards, recettes = 741,5 milliards, déficit   inscrit pour 4,1 milliards, sauf que : la dette sociale s'élève encore à   : 162,4 milliards (2015) et qu'elle est détenue pour 94% par des   étrangers,  
Contre ce budget de la protection sociale =746,6 milliards en déficit, celui de l'Etat = 410 milliards (=avec un déficit de   178 milliards).
Le budget de l'Etat ne peut plus venir au secours de la   protection sociale
D'où   le danger   de  voir passer une partie de la   protection sociale dans le giron de cercles privés – Rappelons que ka   retraite par capitalisation par ex, avait radicalement été écartée le Général   de Gaulle qui a proposé un régime dont la gestion était uniquement réservée   aux partenaires sociaux (ordonnances des 4 et 19-10-1945). Le droit d'être   protégé a ensuite été inscrit dans le préambule de la constitution de 1946   resté celui de la constitution de 58)
Un autre danger t nous menace : la lutte entre les générations,   le fils ne voulant plus cotiser pour le Père. ATTENTION, ce serait un recul   qui entraînerait la disparition de la Patrie, Terre des Pères.
Le mal est profond   car notre société ne peut plus retourner vers un passé impossible, et ne peut   accepter d'aller vers un avenir insupportable  
Troisième danger :  l’UE   et le problème de la protection sociale :
Deux formes de protection différentes :
L'une   dite BISMARCKIENNE, basée sur les cotisations   sociales réglées par les employés et les employeurs.
L'autre   dite BEVERIDGIENNE qui offre une retraite minimale   financée par l'impôt, proche d'une aumône d'assistance. Il domine aux U.S.A,   en ANGLETERRE, aux PAYS BAS.
Le CNR et le Général de Gaulle ont favorisé l'autre système,   avec juste raison, or, l’UE veut nous imposer le système Beveridgien, ce que   nous devons combattre
Rappelons les   articles 22 et 25 de la déclaration universelle des droits de l'Homme et du   Citoyen de décembre 1948, ou l'on trouve le fondement de la sécurité sociale:
Art 22: Toute   personne en tant que membre de la société a droit à la sécurité sociale; elle   est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et   culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa   personnalité grâce à l'effort national et à la coopération internationale,   compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.
Art 25 :   ................... Elle a droit à la sécurité en cas de   chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse, où dans les   autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances   indépendantes de sa volonté.
Mais alors se   pose un problème :  Comment lutter   contre des productions étrangères, qui ne supportent aucune charge sociale ?
En transformant   le mode de financement de la protection sociale
Notre système de financement des retraites est basé   sur deux principes
- I) L'idée d'assurance, qui   conduit à payer les pensions de retraites en fonction des cotisations versées   durant la vie active
2) L'idée   de solidarité entre actifs et retraités réalisée par le système de la   répartition qui veut que les pensions qui sont actuellement payées aux   retraités le sont, grâce aux cotisations versées par les actifs.  
Ce système admirable et admiré de tous, n'est   malheureusement plus viable a cause       
- de   l'allongement de l'espérance de vie (trois mois de plus tous les ans)
- de la   dénatalité.
-Du rapport cotisants   / retraités, qui passe en 40 ans, de 4,69 cotisants pour un retraité à   1,1cotisant pour un retraité.
- de   l'allongement de l'espèrance de vie de 20 ans en 50 ans
Toutes les   bases utilisées pour le calcul des pensions sont mises en défaut.
Baisse du   nombre des jeunes actifs, donc des cotisants «     longue durée »
Augmentation   des retraités, 10 millions de plus en   45 ans
Diminution, par   plus de deux du nombre des cotisants par rapport au nombre des retraités.   Cette situation, met en danger, le paiement des retraites.
Il en est de même   de la protection sociale dans son ensemble
Une entreprise qui donne du travail à 10 000   employés, doit payer,
10 000   cotisations sociales. Une entreprise qui fait fabriquer les produits hors de   France et les fait vendre par 10 vendeurs, n'en paiera que 10.
Le financement   actuel de notre protection sociale est un droit de douane à rebours qui   pénalise nos entreprise (Cout des charges sociales = environ 20% du prix d'un   produit)
L'évolution   démographique et le vieillissement des gens font qu'il faudrait pratiquement   que chaque cotisant offre la moitié de son salaire pour financer la retraite   d'un autre.
Quelles   solutions?
67, millions de   Français qui bénéficient de la protection sociale :  26 millions de cotisants. INSUPPORTABLE   financièrement
LA SOLUTION : basculer le financement de la protection sociale, du monde du travail   à tout ce qui génère un chiffre d'affaires
Prenons un   produit qui coûte 100, nous enlevons les cotisations sociales : il ne coûte   plus que 80.
Nous ajoutons à   ce produit la TVA sociale. Comme cette TVA sociale sera étendue à tout ce qui   génère un chiffre d’affaires, le taux de cette TVA sera moins élevé que le   coût des cotisations
(système des   prélèvements sera toujours assuré par les URSSAF)
Avantage pour   l'entreprise : elle paie sa TVA lors de la vente du produit, les cotisations   sociales actuelles sont réglées chaque mois (avec le salaire) dont bien avant   la vente du produit
Le taux de la   TVA sociale sera mobile et pourra donc être modifié selon les besoins
Balayons tout   de suite l'argument «  mais vous   allez faire payer le consommateur. Dans tout produit actuellement acheté par   le consommateur, le prix des charges sociales est inclus –C'est donc toujours   le consommateur qui paie en dernier ressort
La TVA sociale   fera baisser les prix parce que le prix d'un produit
sera calculé   hors TVA sociale, alors que le prix actuel est calculé avec les cotisations   sociales, ces cotisations inclues dans le prix sont actuellement multipliées   autant de fois que le produit change de mains et qu'un coefficient   multiplicateur lui est appliqué
Gros avantage :   export/import
Lors des ventes   de nos produits à l'extérieur de la France, nous supprimons la TVA sociale,   sur le prix d'un avion ce n'est pas négligeable, avec ce système le prix de nos centrales   nucléaires, proposées serait moins élevé que celui proposé par la concurrence
Mais lors de   l'entrée de produits étrangers sur le sol national, la TVA sociale s'applique   à tous les produits – Nos produits hexagonaux sont donc beaucoup moins   concurrencés – d'où, production nationale, embauche et création de richesse.
Rejetons   de suite l'argument  : mais Bruxelles : Si l'article 33 de la 6ème   directive communautaire énonce que les droits et taxes ayant caractère de   taxes sur le chiffre d'affaires sont interdits, le 27 novembre 1987 la cour   de justice des communautés européennes de Luxembourg a rejeté cette objection   dans les termes suivants : La notion de droits et taxes n'ayant pas   le caractère de taxes sur le chiffre d'affaires, telle qu'elle figure à   l'article 33 de la 6ème directive doit être interprétée dans ce sens qu'elle   inclut, une taxe à caractère non fiscal au profit du régime de la sécurité   sociale.
Et   cela vaut pour le commerce intracommunautaire
La   TVA sociale que nous proposons, est bien une Taxe sociale.
En   ce qui concerne l'OMC, elle n'a jamais pris en compte le volet social, donc   aucune restriction possible.
Reprenons   les termes employés par Monsieur M. Tavernier, épistémologiste et l'inventeur   de la TVA sociale
Un   verre fabriqué par un ouvrier français est constitué de 24% de charges sociales
Un   verre fabriqué par un robot de 1% de charges sociales
Un   verre fabriqué dans le Sud-Est asiatique de 0% de charges sociales
Avec   la TVA sociale les 24% de charges sociales de l'ouvrier français sont   supprimées et nous répartissons cette charge sur trois secteurs
1/   3 sur le Chiffre d'affaires réalisé par l'ouvrier
1/3   sur le chiffre d'affaires réalisé par le robot
1/3   sur le chiffre d'affaires réalisé dans le sud-est asiatique
Résultat,   le verre peut redevenir une production nationale, son prix sera diminué sur   les étalages nationaux et diminué de 24% à l'exportation.
Nous   sauvons la protection sociale à la française, nous sauvons nos productions,   nous améliorons nos exportations, nous rétablissons pour le moins,   l'équilibre de notre balance commerciale, nous augmentons les recettes   fiscales
MAIS   A LA FIN QU'ATTENDENT LES POLITIQUES ?
       
*Henri Fouquereau   Secrétaire général du Forum Pour la France et du CNR présidé par Jacques MYARD

© 01.11.2021

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