LE RANG : Politique étrangère du général de Gaulle Jacques MYARD - Académie du gaullisme

Académie du Gaullisme
Président Jacques Myard
Secrétaire générale Christine ALFARGE
Président-fondateur Jacques DAUER
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LE RANG : Politique étrangère du général de Gaulle




Par Jacques MYARD.
         
Le 18 Octobre dernier, à la Fondation Charles   de Gaulle, j’ai assisté à une conférence intitulée « Usages de l’héritage du général de Gaulle en politique étrangère ».
  
Les intervenants ont tous souligné l’apport structurel et incontournable du général de Gaulle pour la politique étrangère de la France ; cet apport demeure vivant et constitue toujours   aujourd’hui le cadre et le fondement de l’action de la France sur la scène internationale, du moins en apparence…
  
De nombreux intervenants ont souligné la vision historique de long terme du Général qui était certain de la réunification allemande dès 1963 tout comme de la disparition du communisme en Russie. Sa conception de l’indépendance nationale devait à ses yeux prendre en compte les intérêts nationaux des autres États pour être efficiente. Son approche est dans ce cadre l’appréciation des intérêts de la France, c’est la question fondamentale qu’il se poserait dans la guerre ukrainienne   pour déterminer la position de la France…sans commentaire !
  
Hervé Gaymard, président de la Fondation, a   mis en exergue le caractère pragmatique et réaliste de de Gaulle : en   décembre 1959 au Mali le général s’adresse aux chefs d’État africains qui vont devenir indépendants et leur dit en substance : « L’indépendance   est un désir légitime, mais le monde étant ce qu’il est, l’indépendance absolue n’appartient à personne, elle n’existe pas ».
  
Le général avait compris avant l’heure que le village planétaire était « l’ère des puissances relatives » dans lequel les puissances devaient s’entendre si elles ne voulaient pas se   paralyser les unes les autres. Il prônait la coopération dans l’interdépendance.
  
Mais il est certain que dans ce monde, comme   l’a exprimé de Gaulle, la France doit impérativement retrouver une économie forte pour assurer son indépendance, et en particulier la cohésion sociale du peuple.  
  
Pragmatique et réaliste, de Gaulle tirait des   faits et seulement des faits son jugement à l’égard des autres puissances, notamment des États-Unis. Pour Maurice Vaïsse, historien, auteur de « La Grandeur : politique étrangère du général de Gaulle », l’hostilité de Gaulle à l’égard des États-Unis s’explique par les agissements des Américains. On ne peut pas lui donner tort !  
         
Maurice Vaïsse ajoute que le général, pour   préserver et défendre les intérêts français, joue l’équilibre dans les relations internationales ; c’est le cas topique de la politique   française entre Washington et Moscou.
  
L’intérêt national, sa préservation, est la clé de voûte de la politique étrangère de Gaulle, ce qui fait dire à ma collègue Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice à Moscou, Pékin et Londres et   première femme ambassadrice dignitaire :
  
« Lorsque l’on entre au Quai d’Orsay, on   n’est pas gaulliste, on le devient ! »   
  
Voilà pourquoi, comme l’a rappelé avec force François Bujon de l’Estang, Ambassadeur de France dignitaire, :
  
« La Politique étrangère de la France a une mission : la France doit tenir son RANG ! »
  
Toute similitude avec la politique étrangère actuelle serait fortuite.
  
Elle est conduite par des néo-conservateurs, vassaux obligés de Washington.   
  
Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l'Académie du Gaullisme

© 01.11.2022

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