De Gaulle, le guide de la France ! Christine Alfarge - Académie du gaullisme

Académie du Gaullisme
Président Jacques Myard
Secrétaire générale Christine ALFARGE
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De Gaulle, le guide de la France !
 « Dans notre civilisation, l’avenir ne s’oppose pas au passé, il le ressuscite. »
(André Malraux)


par Christine Alfarge,
Les institutions, les clés de la transmission.
Evoquant la Constitution, le général De Gaulle rappelait que « c’est le peuple   qui se l’est donnée et qu’il l’a fait au lendemain d’une crise qui faillit   jeter la France au gouffre et emporter la République. » Puis, il   ajoutait : « Notre vie publique, qui, hier, offrait le spectacle des jeux, des combinaisons et des crises que l’on sait, porte aujourd’hui la marque de la consistance et de l’efficacité. » Avec l’élection du Président de la République au suffrage universel direct, le général De Gaulle aura la volonté de guider la France pour assurer après lui une république solide. « Dans l’avenir et à travers les hommes qui passent, l’Etat doit avoir à sa tête un garant effectif du destin de la France et de celui de la République. » écrira-t-il.
Le   goût de l’effort.
Si toute sa vie, le général De Gaulle a incarné le chef de la France libre, il réagira comme tel dans toutes ses décisions. La France retrouvée, à laquelle il avait tout donné pour devenir un pays libre, n’était qu’une étape qui en appellera d’autres. « Il faut que ceux qui, par leur travail, font la richesse de la nation, soient directement associés à la marche de l’activité à laquelle ils appartiennent et par là, deviennent des responsables. » Il pense naturellement à la participation mais l’idée du général De Gaulle ne s’arrête pas là, il est le vrai précurseur de l’égalité des chances, laquelle passe avant tout par l’instruction. Selon lui, « puisque l’Etat s’est, à juste titre, chargé d’instruire la jeunesse, c’est à lui d’en fournir les moyens. » En 1963, il va s’atteler à une politique de l’Education nationale.
L’enseignement, une mission primordiale.
« L’instruction publique, tout dépend d’elle, le présent et l’avenir… Dans presque tous les domaines, elle est languissante ou nulle. Si nous ne sortons pas de la route tracée, bientôt il n’y aura de lumières que sur quelques points, et ailleurs ignorance et barbarie. », disait Napoléon.
L’idée soutenue par le général De Gaulle était le rôle fondamental de l’éducation, pour l’avenir. Il voulait donner la possibilité à chacun de développer sa réflexion, en fonction de ses capacités, trouver la voix qui lui convient selon qu’il décide de poursuivre sa scolarité au-delà de seize ans ou non et ainsi répondre aux besoins de développement du pays au niveau scientifique, technologique, mettant l’accent sur la natalité pour laquelle il créera l’INED, un outil indispensable afin d’analyser les évolutions démographiques permettant de mener une politique familiale digne des besoins de la population française.
Il avait compris que la vitalité d’un pays reposait d’abord sur la natalité et le suivi scolaire des enfants. Sa préoccupation constante pour la jeunesse de France était très forte de l’apprentissage à l’enseignement supérieur, tous les jeunes étant de futurs acteurs de l’économie française. Le général De Gaulle ne manquera jamais ce rendez-vous avec la jeunesse de France, un symbole fort à ses yeux, il accordera une place centrale à l’éducation, se référant toujours à son père professeur, lequel au regard de son enseignement avait prodigué pendant des générations d’élèves, une grande qualité humaine et un dévouement à toutes épreuves.
« Puisqu’en notre temps la France doit se transformer pour survivre, elle va dépendre autant que jamais de ce que vaudra l’esprit de ses enfants à mesure qu’ils auront à assumer son existence, son rôle et son prestige. » écrira-t-il dans ses Mémoires d’espoir. Si grâce au développement industriel, la vie des Français est devenue meilleure, la France est cette nation qui devait éclairer le monde, « si récemment encore, notre pays était considéré comme « l’homme malade » de l’Europe, aujourd’hui son poids et son rayonnement sont reconnus partout dans l’univers. » écrira le général De Gaulle dans ses Mémoires d’Espoir.
L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme. (André Malraux)
Dans les pas de Prosper Mérimée ou Victor Hugo, défendre le patrimoine, l’aimer à travers la culture, l’art et l’histoire qui font la grandeur du pays est essentiel. De la direction des Arts et des lettres à la direction de l’Architecture dont le général De Gaulle souhaitait que son ami André Malraux en eût la charge, le rayonnement culturel de la France retrouvait un relief extraordinaire et incomparable, soutenu par des lois de programmation pour la sauvegarde du patrimoine en ayant le souci de la création architecturale. L’art, c’est la connaissance, sans la connaissance, on régresse. Dans cet esprit la loi Malraux du 4 août 1962 programme le ravalement des grands monuments de Paris, l’inventaire général du patrimoine culturel et la création des Maisons de la culture, elle est l’indicateur d’une époque, d’une pensée, d’une construction.
En 1965, lors de l’inauguration de la maison de la culture de Bourges, le général De Gaulle prononcera un grand discours plébiscitant la place de la culture aux avant-postes. Il s’exprimera   ainsi « La culture domine tout, condition sine qua none de notre civilisation. »
Il faut une ouverture sur les autres, l’éducation a tout son rôle, la transmission des parents aussi, donner l’accès à la culture tel qu’André Malraux va le promouvoir lorsqu’il sera nommé ministre chargé des affaires culturelles en 1959 sera pour lui un objectif majeur, s’exprimant ainsi « le problème politique majeur de notre temps, c’est de concilier la justice sociale et la liberté, le problème culturel majeur, de rendre accessible les plus grandes œuvres au plus grand nombre d’hommes. »
L’épanouissement des arts et de la culture est inhérent à la société acceptant les contradictions, les provocations, l’inattendu, l’innovation, ne pas être d’accord. La préservation de la démocratie rend possible l’expansion de la culture et des arts conditionnée à des budgets culturels suffisants, à l’investissement dans   des projets audacieux et à une politique culturelle favorable à toutes les   catégories de la population. « La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert. Eh bien, conquérez-la ! » écrivait André Malraux.
« Ainsi est abolie l’antique prédestination qui fixait, dès le départ et sauf quelques exceptions, le destin scolaire et, dans une large mesure, social de tous les enfants de France. Ainsi est offerte à la jeunesse une Education nationale où toutes les voies sont ouvertes aux capacités de chacun. » écrira le général De Gaulle dans ses Mémoires d’Espoir ». Les mots du général sont l’expression d’une volonté de justice sociale, ils montrent qu’il est primordial de permettre dès le plus jeune âge, celui où va se forger la   personnalité et l’esprit critique, de donner les mêmes possibilités d’apprendre.
A travers ses choix institutionnels, culturels, éducatifs, le général De Gaulle a toujours guidé la France vers l’unité nationale ! Aujourd’hui, notre devoir est d’en assurer la transmission aux jeunes générations… !
                                                                                                                   *Christine ALFARGE Secrétaire générale de l'Académie du Gaullisme.
         
       
       
       

© 03.01.2022

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