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  par Georges AIMÉ
Les gilets jaunes ou la révolte des modérés

Nul n’est prophète en son pays ! Pourtant il était facile, très facile, de prévoir qu’un jour ou l’autre la classe moyenne se rebellerait. Depuis plusieurs années je l’ai écrit, dit et en ai expliqué les raisons.
À s’enfermer dans une tour d’ivoire, à délivrer du « prêt-à-penser » sans se soucier de ce que souhaitent réellement ceux à qui on bourre le crâne, à décider de ce qui est « politiquement correct », c’est prendre le citoyen pour un attardé mental que l’on pense pouvoir manipuler comme on veut. Erreur fatale !
La révolte en cours est rafraîchissante et tonifiante (je ne parle évidemment pas ici des exactions commises par les infiltrés extrémistes, les pilleurs et autres casseurs). Elle prouve que les Français restent capables de se rebeller contre celui qu’ils ont fait roi. Il n’y a pas beaucoup de peuples dans le monde en mesure de faire cela.
À méconnaître l’Histoire, les « quadranarques » qui nous gouvernent, en particulier ceux qui gravitent dans le premier anneau autour de Jupiter, viennent – du moins ayons la faiblesse de le croire – de comprendre qu’une théorie sans pratique reste une manie dangereuse qui tôt ou tard finit par se retourner contre celui qui l’a contractée.
Alors que faut-il faire ?
Sûrement pas, comme le voudraient certains de ces vieux routiers de la politique, décider de changer de République. Pour quoi faire d’ailleurs ? Une VIe, clone de la IVe ? Quant à ceux qui voudraient que le peuple (?) remplace les représentants élus... oui... Où, quand, comment ? Il faudrait peut-être aussi leur rappeler qu’en droit français il n’y a pas de mandat impératif.
Par contre il faut que le Président actuel respecte l’esprit de la Ve et entende les cris des révoltés. Pour cela, une seule solution : la voie référendaire.
Sept questions à poser aux Français avant mai 2019 :
  1. Devons-nous continuer à construire l’Europe telle qu’actuellement ou devons-nous revenir à l’Europe des Nations, chaque pays restant maître de ses frontières et de sa monnaie (ce qui n’exclut pas une monnaie d’échanges commune) ?
  2. Devons-nous revenir à l’esprit du traité de La Havane qui prévalait avant la création de l’OMC et ne faire commerce qu’avec les pays avec lesquels nos échanges sont équilibrés ?
  3. Devons-nous, à chaque fois que la souveraineté et/ou l’indépendance de notre Pays sont engagées, soumettre toute décision à référendum ?
  4. Devons-nous, lors de chaque élection, attribuer 25 % de sièges en appliquant la règle proportionnelle ?
  5. Devons-nous reconnaître le vote blanc comme un suffrage exprimé et annuler l’élection en cas de victoire de celui-ci ?
  6. Devons-nous rajouter à notre devise le mot « laïcité » ?
  7. Devons-nous exiger la totale transparence, tant financière qu’opératoire de toutes nos Institutions et de tous nos représentants politiques ?
Le résultat du référendum décidera de la suite. À condition toutefois que les dirigeants désavoués se démettent, contrairement à 2005 de bien triste mémoire.
Toujours dans l’esprit de la Ve, si le Président est désavoué, il devra se démettre.
Si, par contre, il ne veut pas faire cette indispensable consultation, le mouvement « gilets jaunes » continuera sous diverses formes et de façon irrégulière. Il ne s’arrêtera pas. La France entrera, pour une période indéterminée, dans l’instabilité avec des risques d’affrontements très violents, voire de guerre civile, de fractures irréversibles entraînant un éclatement de notre Pays. Campagnes contre villes, banlieues défavorisées contre quartiers aisés, religion contre religion, migrants contre autochtones, etc., tout sera prétexte à débordements catastrophiques et contribuera au démantèlement de la France.
Il est impératif de faire ce référendum avant les prochaines élections européennes afin de savoir ce que souhaitent réellement les électeurs et non pas ceux qui prétendent penser à leur place.
L’autre avantage du référendum est qu’il servira d’avertissement à l’adresse des dirigeants des partis politiques qui, ayant été au pouvoir, ont oublié qu’eux aussi sont responsables de la situation que nous vivons.
Respecter l’esprit de la Ve, c’est penser la France comme une Nation une et indivisible dont le peuple, prêt à se battre pour son indépendance, souhaite être traité de la même façon du Nord au Sud et de l’Ouest à l’Est, que l’on habite en ville ou à la campagne.
La France n’est pas un État fédéral.
Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité.


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