NOS PETITES ET GRANDES LÂCHETÉS

par Georges AIMÉ

Nous payons aujourd’hui le prix de nos petites et grandes lâchetés. Notre aveuglement, notre idéologie, nos certitudes nous ont empêchés de voir le délitement de notre société et, de ce fait, le désarroi  d’une partie de la population ne sachant plus ce que voulait dire « vivre ensemble » et d’une autre partie ne voulant pas du « vivre ensemble ». La première de nos lâchetés, largement répandue par les « camarades » d’une certaine gauche stupide et ignorante est ce culte du sentiment de culpabilité liés à celui de la repentance. Toutes les atteintes à notre mode de vie étant largement justifiées par « notre passé colonial ». 

La seconde de nos lâchetés, trait commun entre beaucoup de nos représentants politiques toutes tendances confondues, est ce laxisme que pour des raisons électoralistes ou par ignorance des conséquences que cela pouvait entraîner on a laissé se développer. Il ne faut pas remonter loin dans le temps, du maire de Saint-Denis qui ne fait pas appliquer la loi sur le voile au maire de Brest qui laisse un imam débiter des imbécillités au maire de Pau qui, pour ne pas dire qu’il ne fait pas de repas hallal fait des repas végétariens, tous ont leur part de responsabilité. Encore faudrait-il ajouter les responsables des compagnies de CRS qui se déplacent avec des cantines de nourriture distinctes, les élus locaux qui n’organisent pas de réunions le vendredi ou qui contournent la loi sur la séparation de l’État et des Églises en subventionnant de pseudo associations culturelles qui servent de paravent à des centres de recrutement religieux. Sans omettre tous ceux qui ne savent pas que toute action ou décision publique n’est pas neutre et que les mots ont un sens. Et que dire de ce dirigeant du club de football bastiais ne désirant pas faire chanter La Marseillaise sou prétexte que c’est l’hymne de la... France ! Dangereux crétin. 

Parler à longueur d’antenne ou de discours de « communautés » ou de « peuple » ne peut que marginaliser et exclure ; parler de « merveille » en parlant d’une religion qui asservit quotidiennement ses adeptes et les oblige à faire du prosélytisme à l’aide du verbe ou de l’accoutrement, n’est pas sans conséquence. Si l’attitude du Président de la République a été celle que l’on attendait du chef de l’État il ne faut pas s’arrêter là. Il convient d’analyser les stupidités dites ou commises depuis des décennies et ouvrir le chantier des réformes. 

La première est celle de l’acquisition de la nationalité, en particulier celle des binationaux. Vouloir devenir Français implique d’accepter les devoirs, droits et mode de vie adopté par 80 % de la population, en particulier son principe de laïcité ou croyants et incroyants peuvent vivre ensemble sans que les premiers imposent les préceptes de leurs religions.

La seconde  est le fonctionnement de ce « machin » qu’est l’Europe qui n’est qu’une vaste zone de libre-échange et de circulation mais sûrement pas un espace où des peuples ont envie, pour l’heure, de partager un avenir commun. Où est la solidarité en matière de défense active ? Où est la solidarité quand il s’agit de la politique migratoire imposée ou non ? Le fait que des villes d’Europe se soient parées de bleu, de blanc et de rouge ne peut nous faire oublier qu’un peu plus d’échanges entre les différents services secrets et autres services douaniers européens auraient peut-être compliqué la tâche des terroristes. 

La troisième est de ne pas suivre aveuglément la Étatsuniens dans leur politique du canon et de l’aide apporté (et cela ne date pas d’hier) à l’émergence de ces différents mouvements devenus terroristes, aujourd’hui cause de tous nos maux (aide n’ayant d’autres buts que de satisfaire les intérêts des groupes militaro-industriels, principaux bailleurs de fonds des candidats à la Maison blanche). 

La quatrième  est  d’être  cohérent  dans le choix  de nos « partenaires » économiques. Quand un Premier ministre se rend en Arabie saoudite pour vendre des armes comment peut-il oublier que c’est cet État qui finance les groupes terroristes que par ailleurs nous combattons au Mali ? (Et je ne parle pas de la façon dont la justice est rendue dans ce pays.) Il en est de même pour le Qatar. Quand un Président de la République prend pour cible un pays (la Russie) dont nous avons besoin pour combattre l’État islamique cela relève d’une curieuse analyse de la situation internationale.  

Soyons également clairs. Qui fait vivre l’État islamique ? À qui ou à quels pays cet État vend-il son pétrole ? À qui ou à quels pays cet État achète-t-il son armement ?  Dans quels pays cet État cache-t-il ses avoirs ? Comment se fait-il que les puits de pétrole et les camions-citernes servant au transport du précieux liquide vers la Turquie n’aient jamais été bombardés ? (1). 

Au-delà de l’émotion causée par la mort des victimes du 13 novembre et de la légitime compassion que celle-ci a entraînée, nous exigeons une réponse à toutes ces questions.

Comprendre la situation en Syrie en 5mn

http://mobile.lemonde.fr/procheorient/video/2015/10/27/comprendre-la-situation-en-syrie-en-5minutes_4798012_3218.html?xtref=http://m.facebook.com

Comprendre la domination de l'État islamique en 7mn

http://mobile.lemonde.fr/procheorient/video/2015/06/26/comprendre-la-domination-de-l-Étatislamique-en-septminutes_4662905_3218.html?xtref=http://m.facebook.com

 

 

 

© 01.12.2015

HTML Web Counter
Compteur et statistiques gratuits pour votre site web sur www.motigo.com