par Jean-Louis GUIGNARD
Le livre blanc est le résultat d'une étude confiée à la SCM
avec pour objet de faire l'état des lieux sur nos connaissances concernant le
dérèglement climatique et faire le point sur toutes les allégations plus ou
moins trompeuses émises en particulier par
le GIEEC. La question posée étant de connaître la part de responsabilité
de l'homme dans un supposé dérèglement climatique.
En préalable Bernard Beauzamy
déplore une certaine attitude vis-à-vis de la science en prenant exemple sur
les hypothèses avancées concernant les causes de l'explosion d'AZF, aucune ne
pouvant apporter une preuve scientifique. En réalité on constate que nos
connaissances scientifiques sont moins avancées que ce que l'on croit ! Notre
planète a quelques milliards d'années d'existence et l'homme quelques millions.
Au cours des années 60/70 on s'est interrogé de savoir quelle serait notre
responsabilité sur l'évolution du climat. Curieuse question car on n'a jamais
défini correctement ce que l'on entend par climat. On a quelques idées sur les
deux mille dernières années et quelques éléments chiffrés très insuffisants sur
moins de deux cents ans. En réalité on pourrait dire que « 'on n'y comprend
rien ». Dans les années 70/80 on craignait un refroidissement, puis sans aucune
raison objective « on » a opté pour un réchauffement !
Les mesures faites sont en nombre insuffisant mais même si on
avait plus de moyens de mesure, par nature globale, on ne pourrait pas en déduire grandchose sur l'ensemble de la planète. Les outils statistiques
permettent cependant de tirer quelques conclusions :
- la tendance sur cent
ans montre une augmentation de la température sur cent ans de un degré, chiffre
qui est du même ordre de grandeur que les incertitudes ;
- les observations
locales ne préjugent en rien du comportement
global de la planète ;
- l'action de l'homme
a bien évidemment des conséquences locales mais aucune sur l'ensemble de notre
planète ;
- la montée des eaux
est due à « l'enfoncement » des terres.
Les conclusions du GIEEC sont basées sur un « trucage des
données » et le choix totalement arbitraire du CO² comme le nouveau
diable.
Le rituel des questions a montré la méconnaissance du rôle
d'une étude scientifique ; nous constatons que la terre tourne autour du
soleil, l'homme n'a rien à y voir. Lorsqu'il décide que c'est l'inverse son raisonnement est d'obscurantisme. Le
cahier des charges du GIEEC, avec les crédits qui y sont attachés, présupposait
la culpabilité de l'homme! On sort alors de la science pour entrer dans une
démarche obscurantiste et profondément
malhonnête.
La gouvernance des Hommes nécessite la séparation des études
objectives ou l'affect n'a pas sa place de l'utilisation du merveilleux outil
scientifique mis à sa disposition.
Newton aurait pu nier la gravitation mais il aurait quand
même reçu la pomme sur la tête ! Pour notre planète ne nous trompons pas de
combat. Poincaré au secours !
Nous avons passé une excellente soirée avec un conférencier
passionnant ; on peut seulement regretter que certaines questions « hors sujet
» nous ait fait perdre la deuxième partie suite à un malentendu bien classique
dès que l'on parle de la
science. Oppenheimer ou Fermi sont
incontournables pour parler de leurs connaissances scientifiques mais sont
comme tout vulgum pecus pour traiter de la question de l'Homme. Merci à Bernard
Beauzamy de rester de ce qui est de sa compétence.
Comme Bernard Beauzamy citons Baudelaire : «
l'humanité bavarde ivre de son génie ».
1. PD-G Société de Calcul Mathématiques (SCM).