L'entreprise, dans le monde, vivait depuis une
cinquantaine d'années, sous le régime de l'école de Chicago qui était celui de
la maximisation de la valeur, à destination des seuls actionnaires.
Chantre de cette idéologie : Milton Friedman
convaincu que la responsabilité sociale de l'entreprise était de maximiser ses
profits.
Nombre d'économistes se sont engouffrés dans ce
passage dessiné par Milton Friedman sans se préoccuper, non seulement du coté humain mais aussi du fait qu'un actionnaire ne peut
consommer autant que le nombre d'employés oeuvrant dans l'entreprise – A
vouloir se gaver, l'actionnaire prend un risque ; rappelons Jean de la Fontaine : « la chétive pécore s'enfla si bien
qu'elle creva « le problème, c'est que la pécore ne meurt pas
seule, elle entraîne avec elle nombre de personnes ; avec les destructions
d'emplois dont elle est responsable, avec les disparitions d'entreprises suite
aux créances impayées où dont l'échéance est repoussée. Elle tue ses sous traitants à force de les presser comme des citrons,
fait monter la méfiance des consommateurs qui cherchent désormais ailleurs ce
dont ils ont besoin, dans le E-Commerce par ex.
Cette idéologie est responsable des baisses de
recettes de l'Etat en permettant aux grosses stés d’installer leurs sièges
sociaux dans des presque Paradis fiscaux. Même chose pour les caisses des
protections sociales, la seule hausse à son actif : celle des inégalités ce qui déclenche la
fureur des populations avec l'énorme risque d'un dérapage incontrôlé;
Rappelons la phrase d'un noble à Louis XVI « Sire méfiez
vous ce peuple est terrible » En plus des hommes, ce sont
aussiles territoires qui ont été délaissés, abandonnés, ruinés.
Est-il normal que l'entreneur ait entrepris la
destruction de sa propre entreprise, condamnant ainsi l'Etat nation : FRANCE
Le monde bouge, l’entreprise doit s'adapter où
disparaître. La quête du profit maximaliste est terminée sauf à recevoir des
coups de la part d'une horde de gens rendus furieux par les inégalités créatrices
de misère et destructrices des nations qui s'étaient créées sur la solidarité
qui liait les hommes entre eux et les générations entre elles.
C'est tout le système capitaliste qui est remis en cause,
suite aux inégalités croissantes qui désormais, sont connues, suivies désignées
– Chacun sait que les 62 personnes les plus riches possèdent autant que la
moitié de la population mondiale pendant que nous déplorons 25 000 décès par
jour et plus de 3 millions d’enfants
qui meurent de faim, chaque année, dans le monde.
Le vieillissement des population et l'incertitude du lendemain
s’ajoutent aux peurs et malgré les progrès et l'évolution des sociétés, les
angoisses ancestrales qui étreignaient nos ancêtres reviennent. Peur de la faim, de la soif, de la maladie
non soignée et de la vieillesse non assurée.
L'actionnaire, devenu spéculateur, a détruit notre
capital environnemental ainsi que le capital social pour maximiser ses
profits.
Par égoïsme, il a dirigé des millions d'Etres humains
sur la route de l'immigration, générant un déséquilibre insurmontable
dans toutes les parties du monde.
Il est urgent d'en finir avec cette maximisation des profits et de les enterrer avec les idéologies
destructrices. Il est urgent de retrouver la création de valeur à long terme.
Il est urgent de tuer les montages Ponzi, basés sur la
seule spéculation, D'en terminer avec l'économie Casino, de retrouver du
capital social, environnemental et retourner vers l'intérêt général.
Il est urgent de replacer l'entreprise dans ce monde
nouveau non destructeur des Etats nation au service desquels l'entreprise doit
se diriger désormais. Ce qui ne doit surtout pas l'empêcher de faire des
profits, mais sans en faire supporter les risques aux autres.
Un monde nouveau s'est installé, alors que le système
monétaire récompensait celui qui déposait l'argent, fruit de son travail où de
ses œuvres, dans une banque, voilà qu'il le pénalise en lui extorquant des
intérêts dits de dépôts.
Ce non système a créé l'intérêt négatif qui tue les
banques et les institutions financières, sauf peut-être les marchés. Il a amplifié
la création monétaire de façon démentielle ; des milliers de milliards ont
été créés par les banques centrales pour être injectés dans l’économie.
Injections qui n'ont servi qu'à créer de gigantesques bulles dont la destinée
est d'éclater. Autres
conséquences : l'augmentation des inégalités et permettre aux banques de
combler la défaillance de leurs actifs pourris, donc non remboursables – MAIS
C'EST TOUT
D'un coté une masse monétaire incalculable, plus d'un
million de fois l'économie réelle, de l'autre par exemple la semaine dernière,
on a manqué de liquidités sur le marché REPO, aux Etats-Unis, faisant que, pour
obtenir un prêt relais de quelques heures, l'intérêt est passé de 2 à plus de 10% affolant emprunteurs et commentateurs et
obligeant la FED a injecté dans l'urgence 270 milliards de dollars dans on ne
sait trop quoi.
La finance mondiale est tombée dans le piège de la
« trappe à liquidité », la planche à billets. Période pendant
laquelle la masse monétaire augmente et le taux d'intérêt diminue.
Alors que ces opérations relancent l'économie, cette
fois, rien de tel. L’énorme masse monétaire est devenue incontrôlable, les
intérêts sont souvent négatifs. Or malgré tous ces efforts pour relancer
L’économie, l’investissement n'est pas reparti, pas
plus que la consommation.
Cerise sur le gâteau amer, alors que la croissance est
en berne le cours des bourses continue à monter. Phase anormale, qui devrait se
terminer par un clash.
Plus bizarre encore : malgré la création monétaire
et l'injection de liquidités, l’argent n'a pas été
« consommé » : ON NE STIMULE DONC PLUS L'ECONOMIE PAR LA VOIE
MONETAIRE : Voilà la trappe à liquidités.
Le pouvoir politique ne trouve plus de solution avec les relances
classiques. Il va immanquablement se diriger vers un New-Deal – méthode
Roosevelt, relance par les dépenses de l’Etat Là aussi attention : le
New Deal n'a jamais rien résolu, c'est l'entrée des Etats-Unis dans la seconde
guerre mondiale qui a stoppé nette la crise et permis aux Etats-Unis de
s'installer durablement à la tête des nations, sur la plan économique et
financier en fabriquant de l'armement et en le vendant à ses alliés.
L'argent est désormais kidnappé par des entreprises
qui n'investissent plus et des consommateurs qui ne consomment plus.
500 milliards dorment sur des comptes courants des
milliers de milliards sur des livrets et autres assurances vie. Argent qui
possède une seule destination ou presque : le financement des déficits des
Etats
Nous sommes en période de déflation. Tout le monde
attend sans savoir trop quoi et si nous regardons qui empruntent ;
des entreprises déjà très endettées qui profitent de ce qu'on appelle l'emprunt
à effet levier, qui empilent les dettes se rendant ainsi vers la destination
« défaut ». Ajoutons à cela la formation des bulles : le marché
de l'immobilier par ex, il suffirait que les prix s'effondrent pour qu'une
majorité d'emprunteurs ne puissent plus rembourser leurs échéances. Chacun
évoque souvent la bulle immobilière, mais ce risque existe aussi et surtout,
sur le marché obligataire ou l'on ne sait plus quoi faire des liquidités que
l'on place pour le laisser dormir.
Oui mais, il faut bien gagner sa vie dit le banquier,
alors on a multiplié les produits dérivés et les effets de levier auxquels nous
devons ajouter le trading à haute fréquence, ce qui représente des sommes
colossales souvent enfouies dans des Paradis fiscaux. Le Professeur de sciences
économiques Gérard Laffay, a écrit : « ces sommes abritées dans ces
paradis fiscaux le sont pour échapper à toute solidarité nationale ».
Et oui voilà le problème, on spécule pour amasser des sommes
folles et on les cache dans des coffres. Une économie fonctionne par la vitesse
à laquelle circule sa monnaie. Nous sommes loin du compte.
Cet argent est créé en partant d'une frappe sur un
clavier, dans ma jeunesse nous aurions dit d’un trait de plume, le monde
change.
Le FED, pour ce qui est de frapper sur un clavier,
elle frappe. Mais la BCE ? Où en sommes-nous avec cette banque centrale
qui malgré ce qui est imposé par l'article 123 du Traité dit de Lisbonne :
l'interdiction formelle d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit
aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations
centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques
aux autres organismes ou entreprises pulics des Etats membres. Cet article a
été adopté contre la volonté du peuple, mais par une majorité de Parlementaires
et bien malgré ce texte, la BCE ne cesse de frapper sur le clavier. Elle avait
fabriqué 2600 milliards d'euros au 31décembre 2018
Ne voulant mettre son clavier au rencard, elle vient
de décider d'en fabriquer encore 20 milliards chaque mois. Sommes
qu'elle dépose sur les cptes des banques centrales qui elles, les
prêtent selon leurs choix et en toute illégalité.
Qui profite alors de cette manne et dans quel
but ?
Les spéculateurs que sont devenus les banquiers, les
assureurs et les services financiers. Ils sont devenus de parfaits
parieurs jouant sur tel produit ou service qui devraient voir les prix
augmenter, ou bien tel ou tel événement qui devrait se dérouler. Economie
réelle ? Terminé, la gestion bon Père de famille a été jetée aux
orties.
Comment voulez-vous qu'il en soit autrement puisque la
base de leur métier, préter à long terme avec de l'argent à court terme n'est
plus possible. Préter à taux
négatifs, leur coûte les yeux de la tête. Alors, soit ils doivent prendre des
risques en prêtant à de mauvais clients soit ils « jouent » avec
l'argent
Pour l'instant le volume de la masse monétaire créée
est tel, que les entrants permettent de financer les sorties, ce que nous
appelons l'effet Ponzi. Mais chacun
sait, que le processus s'inverse toujours et là, on ne peut plus payer l'argent
du aux sortants.
La demande de solvabilité des agents économiques
devient le sujet mineur, le rôle de l'entrepreneur suit la même courbe, nous
sommes alors en économie CASINO, très éloignée de toute économie réelle.
Dans le même temps et pour les mêmes raisons, en
production, la qualité devient secondaire, ainsi que la sécurité. Le seul sujet
d'intérêt devient la fluctuation des prix. Que deviennent le désir du
consommateur et les besoins des Etats ? Qu'importe : on peut empoisonner les premiers et ruiner
les seconds, pourvu que le coffre installé aux îles caïmans ou chez tout autre
croqueur de diamants se remplisse d'un argent qui en vérité ne vaut rien.
L'autre élément d'emprunt : l'effet levier :
j'ai un peu de sous, ou pas d’ailleurs, pas suffisamment, où pas du tout.
Qu'importe, je vais en emprunter en utilisant l'effet levier : j'achète
une cie, le secteur aérien ayant été à la mode, j'achète une cie aérienne avec
rien, et je casse les prix afin de tuer l'autre et augmenter le chiffre
d'affaires, si tout marche bien, je rembourserai l'argent que non seulement ne
m'a rien coûté, mais dont aucune partie ne m'appartenait. Je vends l'affaire à
quelqu'un qui utilisera la même méthode : l'effet levier. Je me suis enrichi
en spéculant sans prendre le moindre risque.
La création monétaire était au rendez-vous et servait
MES intérêts, en cas de problème, le contribuable devait payer la note, comme
d'habitude. C'est ce qui s'est passé avec la crise de 2008, c'est ce qui
continue de se passer, aucune autorité n'étant volontaire pour réguler ce
système. UNE PREUVE ; Les compagnies aériennes à bas coûts qui font
faillite les unes après les autres, parce que nulle autorité ne les oblige à
prendre la moindre précaution, laissent ; non seulement le client sur le
quai de la gare, dans des lieux trés éloignés sans aucun ménagement, ni
considération, mais laissent aussi la note au contribuable.
Mais dans quel monde vivons-nous ? Plus aucun
respect, ni pour le client, le prêteur ou l'Etat, juste la maximisation non
plus du profit mais de ce que l'on peut tirer de la confiance des autres, en
clair de leur naïveté. Pourquoi ces pertes des cies aériennes alors que le
nombre des transportés ne cesse de croître ? Parce qu'en plus d'acheter en
utilisant le système LEVIER, ils parient sur le prix futur du kérosène et peut-être
même sur l'âge du Pilote, sait-on jamais.
Le problème des cies aériennes repose encore sur une
réalité économique – on doit transporter de plus en plus de passagers d'un
point A au point B, sauf que pour tuer l'autre, il faut casser les prix jusqu'à
ce qu'ils deviennent insupportables, ce qui n'est bon pour personne. Ce n'est
plus simplement, mort au vaincu, mais la mort pour tous. Disparu le temps du ; Tout est perdu
fors l'honneur.
A cause de cette monnaie « faisable, sans volonté
de défaire », c'est à dire sans vouloir la détruire, nous sommes devant
une boursouflure financière extrêmement préoccupante, la chétive pécore de
Lafontaine risque, pour le coup, d'exploser à tout moment.
Un monde en folie, où le spéculateur acheteur par l'effet
levier d'une cie d'aviation recherche le plus petit prix, alors que dans le
même temps il parie sur l'augmentation du prix du carburant.
Le système s'affole-t-il ? Non, pourtant lorsque
le temps se gâte, il faut se couvrir contre les risques, mais comme il n'est
pas question financièrement de tout couvrir, la sécurité ou le rapatriement du
passager ne sont plus assurés.
Nous sommes donc bien plongés dans l'application de
l'idéologie prônée par Milton Friedman : le rôle social de l'entreprise
est bien devenu celui de maximiser les profits du seul actionnaire spéculateur.
Pour cela des produits nouveaux ont été
inventés : CDS crédits Défauts Swaps qui ont ouvert la voie à la
titrisation : Une nouvelle forme de création monétaire. On installe des contrats
d'assurance financiers, toujours pour assurer le seul argent, dont les montants
dépassent et de très loin la valeur des choses assurées. Alors se pose une
question : qui a intérêt à ce que l'entreprise perdure et qui a intérêt à
ce qu'elle ferme ses portes ?
Le marché est dominé par la recherche du prix, et de
l'intérêt répétitif. Ce qui comme valeur morale est contraire à tout ce que
l'homme a pu espérer.MARCHE
DES CHANGES ; où se financent les échanges commerciaux : ce marché sensé
financer 20000 milliards de dollars d’échanges l’an, atteint un Financement
de 6 500 milliards/ jour. En 3 jours
les échanges mondiaux pour l'année, sont financés, le reste 6 500 milliards X par
360 jours reste de la spéculation pure. En 12 jours il dépasse le PIB mondial,
bon sang quelle folie que celle qui étreint certains hommes lorsqu'il s'agit
d'argent.
Personne ne sait plus, personne ne peut plus prévoir,
personne ne peut savoir combien de temps la machine en folie va encore tourner.
Le risque supporté par le seul contribuable alors
qu'il ne peut approcher de l'assiette au beurre, cela ne peut durer
indéfiniment. Nous sommes à la fin d'un cycle non vertueux, comment en sortir, il
suffirait de reprendre le programme du Général de Gaulle :
Il faudra que soit réalisées, contre la tyrannie du
perpétuel abus, les garanties pratiques qui assureront à chacun la liberté et
la dignité dans son travail et dans sa dignité
Vous savez, la politique de la France ne se fait pas à
la corbeille
Malheureusement le politique s'est trop souvent écarté
de ces principes pourtant simples et de la troisième voie, souvent citée par le
Général « la Participation qui elle change la condition de l'homme au
milieu de la civilisation moderne »
Participons et nous verrons ce monde changer, nos
conditions de vie s'améliorer et la France, qui n'est-elle même qu'au premier
rang reprendre cette place qui servira à nouveau de phare à ce monde en folie.