Escalade verbale entre Raffarin et Royal après la condamnation de l'ancienne candidate à la présidentielle

 

LEMONDE avec AFP | 14.04.08 | 12h45    Mis à jour le 14.04.08 |

Ségolène Royal n'a pas apprécié que l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP) demande sa démission de la présidence de la région Poitou-Charentes après sa condamnation par la cour d'appel de Rennes dans un procès intenté par deux ex-collaboratrices. Dans un communiqué, lundi 14 avril, l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle "précise que les propos tenus par Jean-Pierre Raffarin ce matin dans Le Parisien sont diffamatoires". Dans le jugement, "dont curieusement l'UMP a eu connaissance avant tout le monde, le terme de 'licenciement abusif' n'apparaît pas", précise-t-elle.

 

Pour elle, cette "raffarinade a au moins un avantage". "On voit bien qui est à l'origine de ce guet-apens judiciaire. Ceux qui l'ont organisé n'ont pas, contrairement à ce qu'ils prétendent, obtenu tout ce qu'ils souhaitaient", juge Mme Royal.

 

"ELLE DONNE DES LEÇONS À LA TERRE ENTIÈRE"

Dans un premier temps, le site Désirs d'avenir donnait à lire un communiqué disant que "les commentaires sur la décision de la cour d''appel de Rennes donnant raison à deux anciennes assistantes parlementaires de Ségolène Royal omettent que les deux personnes concernées ont été payées durant toute la période de la campagne électorale, et au-delà, au titre de leur préavis".

 

Dans des propos au quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France publiés lundi M. Raffarin reprend le billet du 11 avril publié sur son blog et estime que ce jugement "disqualifie Mme Royal pour l'exercice de responsabilités sociales". Dans un communiqué cosigné avec Elisabeth Morin, qui lui avait succédé comme présidente de région avant d'être battue par Royal en 2004, il avait soutenu que "la présidente de Poitou-Charentes, qui donne des leçons à la terre entière mais qui traite ses collaboratrices de manière condamnable, se trouve aujourd'hui face à ses mensonges".

 

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