L'MMIGRATION

À L’ÉPREUVE DE LA LAÏCITÉ

 

par Georges AIME

Il ne me paraît pas possible de parler de l’immigration en tronçonnant le discours et en ne liant pas tous les éléments du sujet, les effets découlant des causes et les causes produisant les mêmes effets ! Il y a les causes sur lesquelles nous pouvons agir et celles concernant les actions sur lesquelles nous ne pouvons faire qu’un constat d’impuissance, ce sont généralement celles concernant les actions passées. Les causes sur lesquelles nous pouvons agir dès à présent.

1° Presser nos représentants politiques afin qu’ils exigent des multinationales qui exploitent le sous-sol et les fonds marins de nombre de pays la transparence de leurs comptes afin que la majeure partie des bénéfices produits soient réinvestis dans les pays concernés.

2° Cesser de soutenir les dirigeants corrompus desdits pays, confisquer les richesses qu’ils ont accumulées et les injecter dans les économies concernées.

3° Dénoncer haut et fort, sans craindre d’être diabolisé, les actions pseudo humanitaires de nos dirigeants ; exemple : la taxe sur les billets d’avion imaginé par Jacques Chirac. Arbre qui masque la forêt de l’indigence humanitaire. Les causes sur lesquelles nous ne pouvons plus agir Il suffit, comme je le fais depuis des années très régulièrement, d’aller dans les pays d’Afrique et d’Asie en ouvrant yeux et oreilles. Avons-nous mesuré les effets nocifs de beaucoup d’images télévisuelles transmises par ces antennes paradiaboliques fleurissant sur les terrasses en terre de villages de bout du monde, au milieu des déserts de cailloux et de sable ou aux fins fonds de campagnes perdues dans la luxuriance de leur végétation ?

Comment ne pas lire dans les yeux de cette jeune nomade rencontrée au détour d’un virage l’envie de monter dans notre véhicule pour aller à la rencontre de ce qu’elle a vu sur un téléviseur - alimenté par un groupe électrogène et allumé (que) deux heures par jour à la tombée de la nuit - dans le dernier village traversé ? Comment éviter que celui qui revient au village ne dise pas toute la vérité sur ses conditions de vie dans son pays d’immigration et suscite, sans le vouloir, de nouvelles vocations ? Que faire pour essayer d’enrayer – en partie – ce flux migratoire qui concerne tous les pays de l’Europe de l’Ouest ?

1° En l’absence de structures le permettant dans leur pays, donner des bourses aux étudiants afin qu’ils viennent se former dans nos universités et écoles. En contrepartie, exiger qu’ils repartent dans leur pays d’origine afin de le servir. Ceci n’est envisageable qu’avec l’accord de tous les pays européens afin que le jeune ainsi formé n’ait pas la possibilité de ne pas respecter son engagement.

2° Développer à grande échelle l’aide sur le terrain pour tendre vers l’autosuffisance : construction de maisons traditionnelles(comme le fait l’O.N.G. Topama au Mali), agriculture adaptée, exploitation des ressources naturelles, etc.

J’entends déjà les beaux esprits tout ça c’est bien beau mais que fait-on des immigrés non désirés ?

 L’immigration à l’épreuve de la laïcité

À mon sens, il ne peut être question de parler de l’immigration sans parler de la laïcité. Le terme grec laos, désigne l’unité d’une population, considérée comme un tout indivisible. Le laïc, ce n’est pas seulement celui qui n’est pas clerc, c’est l’homme du peuple qu’aucune prérogative ne distingue ni n’élève au-dessus des autres : ni rôle reconnu de directeur de conscience, ni pouvoir

de dire et d’imposer ce qu’il convient de croire. Ce peut être le simple fidèle d’une confession, mais aussi celui qui adopte une vision du monde athée, dont la conviction fondatrice est distincte de celle qui inspire la religion. L’unité du laos est donc simultanément un principe de liberté et un principe d’égalité.

L’Égalité se fonde sur la liberté de conscience, reconnue comme première, et de même portée pour tous. Ce qui veut dire que nulle conviction spirituelle ne doit jouir d’une reconnaissance, ni d’avantages matériels ou symboliques dont la détention serait corollaire de discrimination. L’unité du laos est à comprendre par opposition à l’idée qu’un groupe particulier se détachant et se mettant à part, pourrait se voir reconnaître davantage de droits, voire un rôle directeur par rapport à l’ensemble. Autrement dit, la conviction propre des uns ne peut ni ne doit s’imposer à tous. 

L’unité référentielle de la laïcité n’a d’autre fondement que l’égalité du statut des convictions de ses membres : elle interdit qu’une confession particulière devienne une norme publique et fournisse la base d’un pouvoir sur le tout. Elle appelle un qu’il permette la libre expression de chaque option spirituelle dispositif juridique tel dans l’espace public, mais non pas son emprise sur lui. Il est évident qu’il convient de combattre toutes ces sectes ou associations qui instrumentalisent l’immigration dans des buts pas toujours très louables ou pour détruire notre pays en le soumettant à l’épreuve du communautarisme.

L’immigré, qu’il soit en situation régulière ou irrégulière, est le plus souvent un homme déraciné qui n’a pas véritablement choisi de vivre en dehors de son pays. Coupé de ses racines, de ses valeurs, c’est un homme perdu qui recherche, en se regroupant avec ses coreligionnaires, une identité. Lorsque celle-ci ne correspond pas à celle de la nation d’accueil les problèmes naissent, engendrés le plus souvent par la peur, résultante de l’ignorance.

Il convient donc de rappeler à tous nos compatriotes les principes énoncés ci-dessus et il est nécessaire de se donner les moyens pour expliquer et faire comprendre à tout nouvel arrivant ceux qui régissent notre pays.

En cas de non acceptation de la règle commune, il n’y a pas d’autre issue que l’expulsion. Dans le cas contraire, aidons celui et celle qui veut nous aider à renforcer, en la vivifiant par la richesse de ses apports culturels et génétiques, notre République. Les grandes civilisations sont celles qui ont su intégrer les différences sans jamais renier les leurs.

De toute façon la seule VRAIE question qui devrait tous nous préoccuper est celle-ci : quels sont les enjeux planétaires face aux neuf milliards d’individus qui demain peupleront laTerre ?
 

HTML Web Counter