COMMUNIQUÉ
DE L’ACADÉMIE DU
GAULLISME
Inquiets des développements possibles des combats
qui opposent la
Géorgie à la
Russie, les membres de l’Académie du Gaullisme constatent
qu’une fois encore des gouvernants manipulés par des puissances étrangères ont
cru pouvoir s’en prendre sans risque à de paisibles populations que les hasards
des découpages frontaliers avaient placés sous leur autorité.
Nul n’ignore que c’est le
« camarade » Joseph Staline qui est à l’origine du rattachement des
minorités ossètes et ubhkases à sa Géorgie natale. Se
déterminant par référendum dans les années 90, celles-ci avaient recouvré une
certaine autonomie, garantie par la présence des forces de paix russes mandatées
par le C.E.I.
C’est dans ce contexte que, sous
prétexte de rétablir sa souveraineté sur l’Ossétie du sud, la Géorgie, qui participait au
même moment sur son territoire à des manœuvres avec des forces américaines et
ukrainiennes, a brutalement envahi cette région. Il est évident qu’il s’agissait
d’une provocation délibérée visant à entraîner les États-Unis et l’Union
européenne dans une nouvelle confrontation avec la
Russie. La réaction de cette dernière était
dès lors inévitable, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner,
notamment pour ce qui concerne l’approvisionnement en pétrole et en gaz de
l’Europe.
Les membres de l’Académie du
Gaullisme souhaitent vivement qu’il soit mis fin à ce conflit, mais ils tiennent
à souligner un risque majeur qui résulte de la nature de plus en plus fédérale
des liens institutionnels qui unissent les pays européens. Vu le comportement de
la Pologne et
des Pays Baltes dans l’affaire géorgienne, il ne peut être exclu qu’un président
de l’Europe originaire d’un de ces pays, disposant d’une force européenne
intégrée, puisse, dans un cas semblable, engager l’Union européenne dans un
conflit armé avec la
Russie.