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Réactions de maires et associations au plan banlieue de Fadela Amara (REACTIONS)

PARIS, 22 jan 2008 (AFP) - Voici des réactions, recueillies par l'AFP, de maires de banlieue et de responsables associatifs, au plan banlieue présenté dans les grandes lignes par Fadela Amara mardi à Vaulx-en-Velin (Rhône):

 François Pupponi député-maire PS de Sarcelles : "La philosophie de son plan va dans le bon sens : créer des emplois, donner des moyens aux collectivités locales, pérenniser l'action des associations, c'est ce qu'on propose depuis des années"."Maintenant, il n'y a rien de précis. Par exemple, créer 45.000 emplois dans les cités, c'est bien, mais si les collectivité locales n'ont pas d'argent ça ne se fera pas. Qui paye et quand on travaille ?" Xavier Lemoine, maire UMP de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) : "Tous les ingrédients nécessaires à la réussite du plan banlieues ont été posés", les pistes esquissées "réorientent les politiques de droit commun sur les quartiers, c'est bien". Il retient notamment le "principe d'une solidarité entre villes pauvres et riches" et "une gouvernance réactivée", alors que Mme Amara souhaite faire du tandem maire-préfet le pivot de cette gouvernance. Maurice Charrier, maire ex-PCF de Vaulx-en-Velin, a reconnu "agréer aux propositions" ajoutant toutefois "être en attente des réponses du président de la République sur ce qui fait la qualité d'une politique, c'est-à-dire les moyens et la durée". "Cette réunion a créé beaucoup d'attente et il ne faudrait pas que ces attentes soient déçues", a-t-il dit.  Stéphane Gatignon, maire PCF de Sevran (Seine-Saint-Denis), reste dubitatif face aux 45.O00 emplois en 3 ans : "Est-ce qu'on va remettre en place les TUC (NDLR: Travaux d'utilité collective, créés en 1984 et remplacés par les CES) et les emplois aidés ?".  On n'est pas à la hauteur des choses pour sortir de la ghettoïsation. Il faut que l'ensemble de ces questions soit portées par le Premier ministre et le président de la République". Mohammed Mechmache, le président d'AC le feu, un collectif né en décembre 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : "Il faut arrêter les shows à l'américaine, le remue-ménage. J'avais 20 ans quand Bernard Tapie a fait des annonces similaires et j'ai vu comment ont évolué les choses. Les gens ne peuvent plus attendre. Qu'on travaille d'abord et qu'on fasse des effets d'annonce après". L'association "Pas de quartier tous citoyens" : "Cibler 100 quartiers ce n'est pas sérieux. Au tout début de la politique de la ville, on comptait 45 quartiers prioritaires. Aujourd'hui tous les acteurs s'accordent sur l'existence d'au moins 700 quartiers cumulant des problèmes de transport, de chômage, de santé, de déscolarisation. Je ne comprends pas qu'en 2008 on propose des mesures dignes de la politique de la ville d'il y a 20 ans !" Zacharia Ben Amar, président de Authenti-cité à Nanterre et conseiller municipal PS : "Je ne me fais pas du tout d'illusion. Les grandes orientations, telles que la mixité de l'habitat, ne sont pas du tout prises en compte. Il suffirait pourtant de respecter des lois qui existent déjà, comme la loi SRU" qui fait obligation aux communes de construire 20% de logements sociaux

On met l'accent sur l'emploi et la formation? Mais ça fait des années qu'on le fait. Cent quartiers prioritaires ? Quand Sarkozy a mis en place les 24 quartiers haute sécurité, en quoi ça a changé quelque chose ?"

inf/sla/ed/sd

AFP

 

 

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