… Au revoir
Notre camarade de combat, notre frère, notre compagnon
Jacques Dauer vient de nous quitter.
Notre peine est immense. Le vieux lion ne rugira plus mais nous l’entendrons
longtemps encore… Ce Gaulliste de gauche, l’un des derniers, cet humaniste
visionnaire avait une telle idée de ce que devait être le service de
la
France et des Français
qu’il ne faisait aucune concession, même à ses amis politiques les plus proches.
Le temps ne semble pas avoir eu de prise sur cet esprit jeune et combatif,
toujours prêt à pourfendre toute idée lui semblant contraire aux intérêts
supérieurs de la Nation.
Grâce à sa grande culture et à sa connaissance de
l’Histoire, ses écrits, analyses, commentaires (même si le style en était
parfois « décoiffant ») ne laissaient jamais indifférent et se
révélaient le plus souvent percutants et justes.
Né au sein d’une famille où Fraternité, Homme et Travail
étaient des valeurs qui ne pouvaient être remises en cause, Jacques, dès son
plus jeune âge, apprit à combattre l’injustice. Que ce soit à l’école quand il
volait au secours des plus démunis ou au collège quand il fit le coup de poing
contre un futur président de la
République qui avait tenu
des propos insultants à l’égard du Général. En 1941, à dix-sept ans,
la
Gestapo l’arrête et il ne
doit sa libération qu’à l’intervention d’un commissaire de
police.
À partir de cette date il ne cessera de soutenir le
Général de Gaulle, acceptant toutes les tâches que lui confiera ce dernier, même
les plus délicates. Aussi vivra-t-il très mal le 28 avril 1969. Jamais il ne
pardonnera à ceux qui, se réclamant pourtant du gaullisme, ont été les artisans
de ce départ.
Chef d’entreprise il mettra en application
la Participation, grand projet social du Général de Gaulle, et vivra sa
vie professionnelle avec foi et conviction.
La disparition de cet homme de cœur et de passions
laisse un vide immense.
Nous assurons son épouse Yvette, sa fille Corinne, ses
petits-enfants et tous les membres de sa famille de toute notre compassion, de
notre soutien et de notre amitié.
Le conseil
d’administration de l’Académie
du Gaullisme.