FINANCEMENT ET LÂCHETÉ, LES DEUX MAMELLES DE LA POLITICHIENNERIE FRANÇAISE

 

par Jacques Dauer

La démocratie existe-t-elle encore en France… et ailleurs ? La dépravation des moeurs est une constante des milieux politiques depuis longtemps. Corruption, dépravation, perversité, nous les subissons tous les jours dans notre cher Pays. Prenons par exemple le racisme. C’est une perversité des plus pernicieuses. Si il est le fait de l‘extrême-droite, il est entretenu par les ligues et autres associations qui font de l’antiracisme leur fond de commerce. Le racisme anti-France est leur principale raison d’exister. Les uns et les autres me dégoûtent. J’avoue avoir très souvent plus de plaisir à m’entretenir avec un Noir et avec un Maghrébin, car ils sont souvent plus riches d’humanité.

La colère gronde dans l’esprit des citoyens de plus en plus conscient d’être manipulés, et cela dès l’école. Cela ira en s’amplifiant. Que ce soit Ségolène ou Sarközy tout sera mis en place dès l’entrée à l’école pour que les éléments indisciplinés, ceux qui n’acceptent pas la pensée unique, soient exclus. L’une fera appel à la discipline des ex-bataillons d’Afrique, l’autre les mettra directement en prison. L’un et l’autre n’ont en réalité aucun respect de l’individu. Leur seule préoccupation c’est de garder le pouvoir ou de le prendre, sans autre souci que leur avenir. Le vote des électeurs doit toujours être conforme à leur désir. Ainsi le non au référendum n’est pas accepté et l’on fera voter le peuple autant de fois qu’il le faudra pour que, par lassitude, il réponde oui. S’il le faut, ils feront voter le Parlement, comme dans d’autres pays, pour obtenir le résultat désiré. C’est cela leur conception de la démocratie. Ils nous prennent pour des crétins, incapables de penser, de réfléchir, de décider par nous mêmes. Sans cesse, dans toutes leurs interventions, ils nous ressassent les mêmes promesses, les mêmes mensonges, n’hésitant pas à dire le lendemain le contraire de la veille. L’intérêt du pays ? Peu leur chaut ! Ils sont fascinés par la puissance américaine. Ils nous parlent de l’Europe en nous cachant les buts ultimes de cette machine infernale, suicidaire pour la France telle qu’elle est aujourd’hui conçue. Ce sont non seulement des féaux de la Commission de Bruxelles mais surtout des néocons américains. Car l’Europe n’existe plus depuis 1963 quand le Bundestag a ajouté au traité de Paris un préliminaire qui mettait tout à bas. Le Général de Gaulle l’avait fort bien compris et Konrad Adenauer a, lui, dû quitter le pouvoir. Il faut repenser totalement l’Europe et ce n’est pas le projet de constitution giscardien qui nous le permettra. Mais il est nécessaire aussi que nos politicards cessent d’accepter, voire d’aller au devant de tout ce que l’Allemagne désire. Il suffit que le démantèlement de la Yougoslavie ait été initié par elle pour se venger des Serbes dont ils n’ont jamais admis de n’avoir pu les vaincre tant lors de la Première Guerre mondiale que lors de la Seconde.

À cause d’eux et de Madeleine Albright, nous n’avons pas fini de payer la note, d’autant plus que les Albanais veulent, avec l’appui des Américains, des européistes et des Turcs, que le Kosovo, l’Auvergne serbe, soit indépendant avant d’être rattaché plus tard à la grande Albanie. Autre lourde note à payer, l’incroyable carence de nos gouvernants, Jospin et DSK entre autres, dans l’affaire eads. Naïfs à l’extrême ou acquis à des intérêts étrangers (américains et allemands pour être précis) sous couvert d’intégration européenne ?

La création de ce monstre à deux têtes est aussi l’oeuvre de Monti-Méphistophélès, commissaire bruxellois à la concurrence, avant tout infatigable contempteur du secteur public français et dévoué serviteur des intérêts allemands, de Siemens en particulier - ne pas oublier son comportement dans les affaires Schneider et Alstom ! N’oublier jamais non plus les deux formules qui fondent outre-Rhin toute relation franco-allemande quand l’équilibre, condition sine qua non d’une réconciliation et d’une paix durables entre les deux nations, est rompu au profit de l’Allemagne (c’est indiscutablement le cas aujourd’hui et la bévue de Chirac et de Jospin qui a conduit à signer le traité indéfendable de Nice est à l’origine de cette rupture) : « Dans une alliance, il y a toujours un cheval et son cavalier » (Bismarck) et « Wir prellen sie » (« Nous les roulons » à propos de la collaboration, in « Le silence de la mer » de Vercors). Rien de changé fondamentalement aujourd’hui quand la France s’enfonce dans la crise et n’est plus que l’ombre d’elle-même. Il faut s’en convaincre - et les fédéralistes européens en premier s’ils ne veulent pas passer un jour pour des criminels (il existe des formes diverses de génocides, et la négation des souverainetés nationales en est incontestablement une, c’est ce qu’ont compris les peuples d’Europe de l’Est, si âpres défenseurs de celles qu’ils viennent de recouvrer). Quand on nous parle d’Europe aujourd’hui, c’est d’une Europe allemande qu’il s’agit, du nouveau reich allemand, du quatrième… Tout le montre.

 Soutenus par la communauté allemande aux États-Unis, les élites et les politiciens allemands de culture traditionnelle considèrent de plus en plus ouvertement que l’Allemagne n’a pas perdu la guerre puisqu’elle a, en quelque sorte par anticipation, largement contribué à affaiblir et « vulnérabiliser » la Russie soviétique avant sa grande confrontation avec l’Occident. Fait hautement significatif : alors que la France ne s’est pas montré

capable en Côte d’Ivoire de protéger son corps expéditionnaire d’une attaque aérienne, les escadres allemandes sont sorties de la mer du Nord et assument avec un succès souligné des missions de guerre au large des côtes orientales de l’Afrique et de celles du Liban, ce qui démontre une volonté et une capacité de projection nationales bien au-delà des dispositions constitutionnelles qui limitent les interventions des forces allemandes. Et ce n’est certainement pas un hasard si un récent mémoire présenté par un officier de marine allemand à l’occasion d’un séminaire (français !) sur la géopolitique des espaces maritimes visait à réhabiliter la thèse du géopolitologue allemand Friedrich Ratzel, Das Meer als Quelle des Volkergrösse (La mer, source de la grandeur des peuples - 1900), expressément condamnée à Nuremberg comme inspiratrice du système nazi. la Grande Allemagne est de retour : Deutschland über alles in Europa, Deutschland über alles in der Welt ! À l’époque française de condamnation sans réserve de toute forme de colonialisme, cela ne manque pas de sel, mais peut-être est-ce à nouveau le moment de se souvenir du proverbe serbe : « L’Allemand peut être un brave homme, mais il est prudent de le pendre » !

 Plus sérieusement, c’est de vigilance dont il s’agit quand on voit les conséquences des carences françaises ? Prenons l’exemple de la Belgique. Son éclatement est à l’ordre du jour. Les Flamands qui parlent un bas-allemand sont à la veille de déclarer leur indépendance, ce qui conduit de nombreux Wallons à oeuvrer pour leur rattachement à la France. Mais la Commission, qui n’est pas à une traîtrise près, s’apprête, sous la pression germanoaméricaine, à reprendre l’idée de Roosevelt qui était de créer un nouveau pays avec la Wallonie, les Ardennes, le Nord de la Lorraine et certains avancent même le Luxembourg. Rien qui vise au démantèlement de la France ne peut nous étonner de Commissaires qui, quelle que soit l’époque, n’ont cessé d’aider les terroristes corses, basques et bretons, depuis des années, et qui poussent l’Alsace à fusionner avec les länders d’outre-Rhin. Il ne fait aucun doute que les candidats d’aujourd’hui à l’élection présidentielle, qu’ils soient de droite ou de gauche, sont acquis à cette conception de l’Europe fédérale et donc, que si l’un d’entre eux était élu, pour le malheur de la France, nous le payerions très cher, à tous points de vue, notamment pour nos enfants.

Les quatre premiers candidats selon les médias (dont on ne dira jamais assez le mal qu’ils font dans les esprits) refusent la République Une et Indivisible. Ils prônent une République de communautés qui permettra le démantèlement de la France et, pour Sarközy notamment, s’y ajoutent les communautés religieuses les plus fondamentalistes, voire terroristes. Le Pen et lui sont très aidés par tf1 dont le président, le bas-breton Le Lay, se vante de n’avoir jamais voté, car il ne se considère pas comme Français. Il se vante aussi d’abétir les Français pour mieux les asservir à la publicité la plus débile. Comment s’étonner ensuite de la place que donne à Sarközy ce média innommable ? Sarközy, après avoir dit aux étudiants de New York qu’il avait honte de la France, fait publier des affiches où il déclare : « Aimez la France ou quittez-la ». Pourquoi reste-t-il ? Ségolène, quant à elle, a réponse à tout, mais cela ne veut strictement rien dire. Quand on les écoute, ce ne sont que des promesses, encore des promesses, toujours des promesses.

Donc des mots, encore des mots, toujours des mots… et demain des maux ! L’UMP se dit héritière du gaullisme tandis que ses membres trahissent sans cesse la pensée du Général. Ils ne savent pas, ces pauvres gens, que l’on n’est pas héritier du gaullisme, mais seulement usufruitier, ce qui est toute autre chose. Certains d’entre vous ne comprendraient pas que je ne dise pas mon sentiment sur la dernière allocution de Jacques Chirac. À part Le Pen, tous ont approuvé son intervention. Depuis le16 juillet 1995, j’ai donné mon avis sur ses initiatives. Je n’ai pas accepté qu’il reconnaisse l’État français car il était illégitime et illégal; je n’ai pas accepté non plus sa déclaration de guerre à la Serbie. J’ai approuvé sa décision contre l’intervention américaine en Irak, mais j’ai regretté qu’il ne se serve pas de l’immense approbation internationale qui a suivi pour renforcer encore davantage l’influence de la France sur la résolution des crises qui déchirent le monde et menacent la paix. Le 22 avril, les Français voteront pour élire un nouveau président ; le choix sera difficile, mais il faudra s’en tenir à ses convictions les plus profondes. Le vote réputé « utile » ne sera pas forcément le plus porteur d’avenir… de même le vote « contre » ou le vote « sanction ».

 

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