ACCEPTE R ou réagir ?

 

par Georges Aimé

Vous, « beaux » esprits, « détenteurs » de la pensée unique, théoriciens du mondialisme, phraseurs bien loin du monde opératif, vous ne connaissez pas le modèle que vous défendez pour n’y avoir jamais été confronté !

Vous, « dirigeant » ou cadre « supérieur » dans une multinationale dont le patron est un fonds de pension, vous souciez-vous, lorsque vous proposez de délocaliser pour obtenir des résultats à deux chiffres, des dizaines de soustraitants amenés à déposer leur bilan ? Que deviennent les salariés et les commerçants vivant de l’économie locale ? Votre réponse, toujours la même : nous y sommes contraints, les salaires et charges sont en France trop élevés, ne vous absout pas des charges et contraintes que vous faites porter par la collectivité : chômage, santé, etc.

 

Allez donc exporter ces technologies développées par des Européens « trop payés » ; vous ne vous rendez même pas compte que vous êtes en train de scier la branche sur laquelle vous êtes assis. Déjà Chinois et autres Indiens fabriquent et vendent vite et bien ce qu’ils n’ont pas créé, demain ils créeront et n’auront plus besoin de vous (l’industrie automobile japonaise en est le vivant exemple). Vous, dirigeant ou cadre supérieur d’une grande entreprise, qui profitez d’aides publiques nationales ou régionales et de subventions (édition, cinéma …), qui, sans vergogne, faites vos fabrications ou vos films hors de France, vous volez le peuple français et trouvez, au nom du culturellement correct, tous les arguments (même les plus spécieux) pour vous justifier !

 

Vous, boursicoteurs de tout poil, soucieux de vos seuls intérêts vous arrivent-ils de penser à ces peuples, d’Afrique en particulier, que vous plongez chaque jour un peu plus dans la misère et le désarroi, lorsque vous faites évoluer le cours des matières premières par le seul jeu de la spéculation ? L'ultra-capitalisme associé à la Participation n’a rien à voir avec le mondialisme. Autant l’un est facteur d’élévation (l’ascenseur social n’a jamais aussi bien fonctionné que durant les « Trente glorieuses ») autant l’autre est destructeur.

 

Quant à vous dont le métier est de « faire » de la politique et de vous maintenir envers et contre tout (même en disant le contraire de ce que vous avez dit la veille), dont la seule réponse est c’est comme ça, on n’y peut rien, pour faire face il faut être innovant, expliquez-moi ce que l’on fait de tous ceux qui ne seront pas assez « intelligents » pour être chercheurs, ingénieurs, hauts fonctionnaires, notaires, avocats, médecins ou… politiciens ?

 

Vous êtes indignes des fonctions que vous occupez. Vous acceptez tout ! Qu’un godelureau sans expérience dont le seul mérite est d’être un « fils à papa » prenne votre place dans un conseil général, qu’un de vos représentants ayant promis de consacrer tout son temps à ses électeurs distrait une partie de celui-ci pour traiter ses affaires professionnelles, que le Président de la République décide qui sera à la tête du service public de l’audiovisuel (peut-être confond-il service public et service de l’État), que la France réintègre l’Otan, que le NON des Français à l’Europe de l’hypercapitalisme soit bafoué et contourné, que l’Armée soit insultée, que le 18 Juin ne soit plus célébré, que la voix de la France ne soit plus entendue, que la francophonie soit le dernier de vos soucis, etc., vous acceptez tout ! Seuls vos petits (et gros pour certains) intérêts ont de l’importance ! Le devenir de la Nation et de ses enfants ne vous concerne pas ! La res publica est un terme qui ne vous rappelle que vos versions latines… et encore !

 

Ne vous étonnez pas alors que ce monde d’égoïsmes, d’idoles éphémères et d’argent-roi que vous avez voulu, porte en lui les germes d’une révolution qui tôt ou tard fera se soulever cette classe moyenne que vous méprisez au point de vous ridiculiser. Cependant, nous sommes de plus en plus nombreux à penser que l’on peut éviter le pire en nous unissant et en basant un programme ayant pour postulat que la politique ne peut être un « métier » (ce qui entraîne un certains nombres de réformes dont nous reparlerons) et que le service de la Nation ne peut souffrir de médiocrité.

 

 

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