Le Point

par Jacques Dauer

Avant toutes choses, je voudrais remercier des nombreux messages et des appels téléphoniques que vous m’avez envoyés. Cela fait quelque temps que je n’en aie pas reçu autant, et, pour la très grande majorité, ils confortent ma position, tout en posant des questions que je me pose moi-même naturellement. Même si, à mon âge, le rêve est l’ombre de la vie, je vous remercie encore. Continuons ensemble notre réflexion et notre combat, sans oublier le vers d’Ovide: Video meliora proboque deteriora sequor (Je vois le bien, je l’approuve et le mal m’entraîne).

Ingrid Betancourt

Comme la grande majorité de Françaises et de Français, je me suis réjoui de sa libération. Comme la majorité d’entre eux, j’ai regretté que les médias publient des papiers de plus en plus people et que l’audiovisuel reprenne dans ses articles des informations « oiseuses». Mme Betancourt et sa famille se sont conduits dans cette affaire d’une manière convenable et nous ont conquis à la fois par leur hauteur de vue et leur simplicité. Mme Betancourt, après six ans et demi de tortures, de maladies et de mise à l’écart du monde, a été remarquable et il convient de souligner combien sa foi en Dieu lui a été d’un grand secours. Ne désespérons jamais. Nous ne pouvons empêcher les médias d’écrire n’importe quoi, mais nous pouvons dire que cela ne nous intéresse aucunement. Que l’on ait payé ou non une rançon quelconque aux FARCS n’a pas grande importance. Bien sûr, il est possible, peut-être même vraisemblable, que de l’argent ait été versé, mais la seule chose qui compte, c’est que Mme Betancourt et ses quinze compagnons aient été libérés et que nous n’oublions pas ceux qui sont encore retenus. Voilà ce qui réjouit notre âme et nous félicitons tous ceux qui ont concouru à ce résultat.

L’Irlande

Par un vote démocratique, le seul en Europe, l’Irlande a dit non au fumeux traité de Lisbonne. Ce que l’on n’a pas osé dire ou écrire contre les Pays-Bas et surtout contre la France s’étale à la une de tous les journaux audiovisuels ou écrits. Sur les télévisions, nous avons eu droit aux imbécillités des Européo-américains mais très rarement accès aux arguments de ceux qui avaient de bonnes raisons de voter non. Pour l’ensemble des crétins oui-ouistes, le peuple a toujours tort, il ne comprend jamais rien. Puisque c’est ainsi et que l’on n’a pu éviter le référendum, il faut que les Irlandais revotent (autant de fois qu’il le faudra, disent les plus ignobles). À aucun, il ne vient à l’idée qu’un référendum s’organisant le même jour dans tous les pays de l’Union européenne serait plus démocratique que de faire voter des parlementaires aux ordres, d’autant plus, en ce qui concerne spécialement la France, qu’ils sont stipendiés par les États-Unis et par Bruxelles. Si la démocratie existait en Europe, le pseudo mini traité aurait été refusé, il serait mort-né ; mais nous sommes, en particulier en France, dans une « démocratie » à tendance totalitaire. Un monde implacable et inacceptable dirigé par des financiers sans foi ni loi.

L’Europe

Le propre des États est de faire croire aux populations que la démocratie les régente et, partant de là, que la construction européenne est fondée sur un système démocratique. Or ce n’est pas ça la vérité. Prenons la France (les autres pays agissent de même avec des conceptions d’organisation différentes), elle est aux mains de hauts fonctionnaires formés par l’État. Mais l’État n’est qu’une organisation politique, il vient après la Nation. C’est un fait que les politiques oublient toujours, volontairement ou non. On sait que les élus, notamment à l’Assemblée nationale, se partagent en plusieurs groupes, y compris parmi la majorité. Nous avons Jean- François Copé qui prône le rejet du peuple, un incapable qui est un antigaulliste prêt à tout pour arriver (il veut être ministre et surtout président de la République), et ses sicaires – qui ne sont pas des élus d’ailleurs mais qui décident pour l’ensemble des parlementaires des libertés d’intervention, de dépôt de projets de loi, etc. Puis il y a les vice-présidents, et tutti quanti, qui ont un rôle de surface. Ensuite vient la foule de députés qui obéissent aux injonctions. Sans doute, chaque fois qu’ils le peuvent, mais dans des domaines mineurs, ces derniers montrent-ils leur opposition, mais c’est en évitant soigneusement d’aller trop loin afin ne pas compromettre leur avenir d’élus ! Enfin restent ceux qui soutenaient quelque peu le gouvernement précédent et ceux qui n’ont pas oublié leur origine gaulliste, de plus en plus rares.

En face, il y a en premier les élus socialistes, de nom seulement et qui font de l’opposition de façon d’autant plus ridicule qu’ils n’hésitent pas à aller contre leurs propres idées lorsqu’il s’agit de contrer le pouvoir en place. En fait, que ce soit à droite ou à gauche, les politicards sont des bravi. Les uns et les autres en sont revenus au temps de Vichy et à son état d’esprit, prêts à tout pourvu de garder le pouvoir. Hier, ils rampaient devant Hitler, aujourd’hui c’est devant Bush. Et demain… devant son successeur. Quelle lâcheté ! Ils se considèrent de même devant la petite-mère-kel qui en fait ce qu’elle veut, comme on a pu le voir avec la dénaturation du projet d’union méditerranéenne ! Ça ne plairait pas à Madame. Alors on se couche.

Si l’on considère l’histoire de notre pays, la France a, durant des décennies, considéré l’Autriche-Hongrie comme son ennemi principal alors que, longtemps, la Prusse, surtout avant Bismarck, ne fut pas vraiment considéré comme l’ennemi. D’autant plus que de nombreux protestants français avaient choisi de se réfugier dans ce pays, sous le siècle de Louis XIV après l‘Édit de Fontainebleau, lorsque le culte protestant fut totalement interdit en France. Mais les politiques français, en premier lieu Clemenceau, firent l’erreur de ne pas accepter les ouvertures de l’empereur d’Autriche, Charles Ier. Le démembrement de l’Autriche-Hongrie a dégagé la voie aux ambitions allemandes et nazies : recréer le Saint-Empire romain-germanique. C’est une vision toujours d’actualité qu’affichent les dirigeants et les élites allemandes, de plus en plus méprisants à l’égard de la France. Non, Hitler n’a pas perdu la guerre…

La Commission de Bruxelles

Depuis des années, nous disons ce que nous pensons non seulement des commissaires mais également des hauts fonctionnaires de l’institution qui sont encore plus « intégristes », en particulier les Français. S’agissant des commissaires, il faut bien constater qu’ils sont à la limite de l’intelligence politique comme le Français Jacques Barrot, ou l’ancien commissaire, Michel Barnier. Il ne faut pas oublier qu’ils ont été nommés avec le double accord des Américains et des Allemands (ces deux pays ont plus que des liens, depuis fort longtemps, 1919). Cela peut étonner, mais c’est ainsi que pour la défense des intérêts américains ont été nommés commissaires plusieurs anciens membres de la CIA (près des deux tiers des membres de la Commission, à commencer par son président Barroso, quoi qu’on se demande s’il n’a été affecté au NSA !). Quant aux hauts fonctionnaires, ils soutiennent toujours, inconditionnellement, les prises de décision favorables aux Américanoallemands. Le dernier exemple, c’est la politique bananière de Bruxelles, chère au socialiste Pascal Lamy, directeur général de l’OMC (Organisation mondiale du Commerce), qui favorise l’importation (avec l’aide du Britannique, très Américain Mendelsohn) des produits de ces entreprises aux dépens des produits français et européens.

Ainsi s’impose à la France, tout ce qui met en cause sa souveraineté et son indépendance comme par exemple, lorsqu’il s’agit des pêcheurs français. Jamais celles de l’Allemagne. Cela a commencé dès l’ère Giscard et s’est considérablement amplifié depuis. La gens française des européistes, des fédéralistes qui ne sont en vérité que les successeurs de ceux que l’on appelait les collabos, il y a quelques années, a perdu le sens commun, ignorant ou voulant ignorer qu’en agissant de la sorte, ils travaillent pour un nouveau Saint-Empire et trahissent, au plein sens du mot, la France en tant que Patrie et les intérêts des Français avec lesquels ils n’ont plus rien de commun. Ah, les braves gens !…

Justice et Police

Mais que se passe-t-il dans les administrations françaises ? Je ne peux oublier l’action de la Justice pendant l’occupation ni l’attitude des magistrats durant cette période. Un seul magistrat, le procureur Mornet avait refusé de prêter serment à Pétain, alors que tous les autres l’avaient fait. On comprend dès lors les jugements favorables aux nazis et à leurs représentants en France pendant cette prériode. Cela a-t-il changé ? On peut en douter. D’abord la Justice est corporatiste, ses jugements ne peuvent être remis en cause, elle a toujours raison. L’Affaire d’Outreau en est un exemple, un autre l’Affaire des disparus de Mourmelon, dite Affaire Chanal où la Justice, avec la complicité, habituelle, de la hiérarchie militaire, allie les carences, la mauvaise foi et aussi le mépris envers les victimes. Des affaires semblables, il y en a tous les jours, et à chaque fois la Justice refuse de se donner tort et quand, par hasard, elle le fait, c’est toujours en catimini et en refusant toujours d’indemniser « ses clients ». De même, il ne faut oublier les orphelinats et les ateliers protégés où, à côté de travailleurs sociaux de qualité, il y a des « brebis galeuses » qui maltraitent les enfants et les handicapés jusqu’à les abuser. Les Droits fondamentaux des enfants sont totalement ignorés. Ce n’est pas seulement la Justice qui est en cause, mais aussi les Conseils généraux, voire les instituts privés ; le contrôle n’est pas ou peu effectué ; tous les cinq ans dans le meilleur des cas. C’est une honte, mais tout le monde s’en moque.

Les propositions et les décisions du ministère de la Justice ne passeront auprès des magistrats qu’à une condition : qu’on ne touche pas à leur corporatisme. L’état d’esprit de ces gens est en majorité le même qu’il y a soixante ans, qu’il y a cent cinquante ans. Ce sont des gens incapables… de changer. Le confirme, la dernière décision du Conseil supérieur de la Magistrature estimant que le procureur d’Outreau n’a commis aucune erreur ! Quant à la police, le jugement est plus circonstancié. En effet, si l’action policière est souvent entachée de « bavures », si son action laisse parfois à désirer, il ne faudrait pas grand-chose pour changer son attitude. La police est composée de femmes et d’hommes prêts à servir, mais dont la formation laisse à désirer et surtout dont les premières affectations sont faites en dépit du bon sens. Alors que, dans leur très grande majorité, les magistrats sont aux ordres et ne sentent pas le courage d’intervenir, les policiers se montrent plus soucieux d’éthique. À preuve, lors des dernières manifestations, quatre-vingts policiers furent blessés mais aucun manifestant. Cela prouve leur sang-froid et l’obéissance au commandement.

Nous savons ce qui s’est passé sous l’occupation. Nous avions parfois des soutiens inattendus et je ne puis oublier ce commissaire de police du XVIe arrondissement, auquel, après mon arrestation par la Gestapo, je dois d’être toujours en vie. Dans la police, il y avait des salauds, mais il y avait aussi de braves gens et plus nombreux que l’on croit. Au fil des années, surtout à partir des années 1980, on a malheureusement laissé la droite puis l’extrême-droite s’organiser au sein même de l’institution. Les syndicats ont été infiltrés quand ils n’ont pas purement et simplement basculé vers la répression à tout va. Les jeunes policiers sont envoyés dans les quartiers les plus difficiles sans formation adaptée. Personne n’écoute ceux qui s’élèvent contre cette aberration. Les syndicats qui essayent de lutter contre sont au mieux mis à l’index, au pire, ils pensent à leur agrément. Ne nous étonnons donc pas de ce qui se passe actuellement. À chaque règlement de comptes entre bandes rivales, l’on dit qu’il s’agit de racisme ou d’antisémitisme. Cela arrange tout le monde, mais rien n’est plus faux. Ne soyons donc pas étonnés que les choses empirent…

Défense nationale

Y a-t-il encore une Armée française ? Là encore le doute est permis ! Depuis des années, nous la voyons s’étioler et peu à peu… sortir des écrans radars. Depuis des années, la plupart des officiers généraux et supérieurs ont accepté un rôle subalterne au sein d’organisations supranationales, telle en particulier l’OTAN, bras séculier de la politique impérialiste des États-Unis. Ils s’y complaisent. Peu leur importe d’obéir aux ordres des Américains, voire des Britanniques et autres militaires européens (Espagnols, Irlandais), que sais-je ? Pourvu qu’ils puissent gravir les échelons de la servitude ! Ces officiers n’étaient pas d’accord avec la décision de Jacques Chirac de se désolidariser de l’intervention américaines en Irak, mais ils n’ont rien dit lorsque ce dernier a reconnu la complicité du gouvernement (de Vichy) français (!) dans la déportation des juifs et dans celle des patriotes français (de toutes religions) dans les camps de la mort. Ils se mettent en revanche inconditionnellement sous les ordres des militaires américains en Afghanistan qui, là comme ailleurs, n’hésitent pas à tuer femmes, enfants et vieillards dans ce qu’ils appellent des « dégâts collatéraux » inévitables : c’est la loi de la guerre à leurs yeux. Des criminels de guerre ? Sûrement, il faudrait traduire Bush comme le premier des criminels de guerre devant un tribunal… avec quelques généraux américains et avant Radovan Karadzic qui répondait aux assassinats des Bosniaques musulmans, ami des Américains et soutiens de Ben Laden. L’un n’excuse pas l’autre, mais peut l’expliquer.

Nous avons quitté l’OTAN en 1966, mais nous sommes restés dans l’Alliance atlantique. Nous eussions dû la quitter après la chute du mur de Berlin. Nous ne l’avons pas fait, et Washington en a profité pour associer la France à ses aventureuses interventions. La majorité des généraux et officiers supérieurs ont accepté ce rôle de miliciens ! Peut-être est-il bon de rappeler certains propos du Général quand la France rompit en 1966 avec l’OTAN : « … Il est bien clair, en effet, qu’en raison de l’évolution intérieure et extérieure des pays de l’Est, le monde occidental n’est plus aujourd’hui menacé comme il l’était à l’époque où le protectorat américain fut organisé en Europe sous le couvert de l’OTAN….… D’autre part, tandis que se dissipent les perspectives d’une guerre mondiale éclatant à cause de l’Europe, voici des conflits où l’Amérique s’engage dans d’autres parties du monde……Il en serait ainsi pour la France, si l’imbrication de son territoire, de ses communications, de certaines de ses forces, de plusieurs de ses bases aériennes, de tels ou tels de ses ports, dans le système militaire sous commandement américain devait subsister plus longtemps... Au surplus, notre pays, devenant de son côté et par ses propres moyens une puissance atomique est amenée à assumer lui-même les responsabilités politiques et stratégiques très étendues que comporte cette capacité et que leurs natures et leurs dimensions rendent inaliénables……Au total, il s’agit de rétablir une situation normale de souveraineté, dans laquelle ce qui est français, en fait de sol, de ciel, de mer et de forces, et tout élément étranger qui se trouverait en France, ne relèveront plus que des seules autorités françaises. C’est dire qu’il s’agit là, non point du tout d’une rupture, mais d’une nécessaire adaptation ». Le texte est clair, lumineux, dirai-je même, mais les politicards français, qu’ils soient de droite ou de gauche, se sont mis, depuis mai 1974, au garde à vous devant les injonctions des Américains et les ordres des Allemands. Les années passant, cela devint de plus en plus évident et à leurs yeux de plus en plus nécessaire. Les politicards français croient en une Amérique gouvernant le monde jusqu’à la fin des siècles et ils en tirent des conclusions qui servent d’alibi à leur lâcheté et à leur incompétence congénitale. Là où les Romains mirent quasiment douze siècles pour voir la fin de leur Empire, les Américains ont fait le chemin en deux siècles et sont déjà à la veille du déclin. Peut-être ont-ils été frappés par l’accélération de l’Histoire ? Ce qui est sûr, c’est que leur intelligence de celle-ci s’en est trouvée bornée.

Les États-Unis traitent la Russie comme ils ne voudraient pas qu’on les traite eux-mêmes. Pourtant ce pays américain n’a guère de spiritualité, et quand celle-ci existe, elle est toujours entachée de matérialisme à l’inverse de la spiritualité transcendantale qui imprègne la Russie et dont l’Europe et surtout la France pourraient s’inspirer bénéfiquement. Bush et les autres Américains accusent les Russes de lutter contre les insurrections qui déstabilisent leur pays, mais, pendant ce temps, ils assassinent tous les jours en Afghanistan et en Irak notamment. Ils luttent pour la Liberté, disent-ils. Nous avons donc maintenant en France un Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale. Les militaires, dans une grande majorité, sont non seulement inquiets, mais certains récusent cette mise au pas. En fait, ce ne sont plus les généraux et les officiers supérieurs que le gouvernement aura bientôt en face de lui mais les officiers dits subalternes. Tôt ou tard, si les choses continuent ainsi, ceux-ci, fidèles à leurs engagements, seront amenés à prendre leurs responsabilités : Honneur et Patrie ! Attendons.

Santé (et Sécurité ! sociale)

Dans ce domaine, avec une population vieillissante, mais moins que l’on veuille bien dire, le taux des naissances en France est de presque 2,1, alors qu’en Grande-Bretagne il est à peine à plus de 1,6, qu’il est en Allemagne à moins de 1,3, en Italie à 1,1 et en Espagne à 0,9. En 2040, ces pays ne pèseront plus en Europe le poids qu’ils représentent aujourd’hui et que le traité de Nice leur a donné indûment. En 2050, l’Allemagne n’aura plus que 40 à 45 millions d’habitants alors que la population française se situera autour de 80/85 millions. Cela n’empêche nullement Mme Merkel de s’octroyer le droit non partageable de diriger l’Europe dans son nouvel Saint Empire romain germanique et de réduire la France à un second rôle indécent. Nous ne supportons plus ces politicards qui sont incapables de représenter la France convenablement et de faire valoir des atouts plus réels. On nous parle donc des vieux qu’on accuse de bénéficier d’avantages sociaux indus. Qu’ils crèvent ! Appartenant à cette catégorie, je me permets de leur dire avant toute chose que je les emmerde. En attendant on « ponctionne » (où l’on se défausse) les mutuelles de un milliard d’euros. Aux frais des contribuables évidemment.

En réalité, les maisons de retraite, qui rapportent gros à leurs actionnaires (15 % net), sont loin d’être adaptées au vieillissement de la population. Le personnel de ces maisons, généralement du niveau femmes de ménage, est loin d’avoir été formé à ce que l’on attend de lui. Mais il y a pire, la Sécurité sociale se conduit comme une organisation terroriste et veut, sous la double pression patronale et gouvernementale, que les assujettis– c’est ainsi qu’elle nous appelle – payent de plus en plus, alors que ces brillants crypto-fonctionnaires ne travaillent que 25 à 28 heures par semaine. Ils profitent de sept à huit semaines de vacances et ils prennent des congés en cours d’années qu’ils appellent, sans rire, congés de maladie. En revanche, il est évident que les infirmières de l’administration ne sont pas correctement rémunérées. Ne parlons pas des médecins étrangers, embauchés pour suppléer aux carences du système ; pour eux, c’est pire. Quant aux médecins français, on leur impose des émoluments que l’on oublie de porter au niveau de leur compétence et du temps passé à traiter leurs malades. Je ne parle évidemment pas des médecins libéraux qui pourraient faire autre chose que de regarder leur nombril et leur portefeuille.

Syndicats

Les syndicats français ne sont pas là pour défendre leurs mandants, mais pour faire de la politique politicienne, quels que soient les gouvernements. Il est certain qu’ils sont plus virulents avec ceux de droite qu’avec ceux de gauche. Je voudrais dire un mot des syndicats étudiants et de leur mépris pour ceux qui travaillent, sachant que beaucoup d’entre eux se destinent à la politique et/ou au syndicalisme. Les apprentis, pour employer un terme générique, ils les rejettent, ce sont pour eux au mieux des « militants » qui doivent les servir. Mais le pire, et j’en parle savamment, ayant été patron. Ce terme me paraît plus convenable que celui de chef d’entreprise. Ceux d’aujourd’hui sont en effet pour la plupart issus de la fonction publique, du moins en ce qui concerne ceux du MEDEF. Cet organisme, qui est noyauté quoi qu’on en dise par les trotskistes, a une attitude indigne de vrais patrons. La seule chose qui intéresse ces gens-là, c’est l’argent, encore l’argent, toujours l’argent. Les travailleurs, ce sont pour eux des esclaves dont ils tirent profit. Si demain il y a une révolte, elle viendra de ces femmes et de ces hommes et nous serons un certain nombre à être à leurs côtés pour les soutenir. Le MÉDEF devrait être dissous pour atteinte à la Nation. La juxtaposition d’éléments trotskistes, qui voient là une occasion de déstabiliser la société, et de ces « managers », pour la plupart sortie des grandes écoles, et notamment de l’ÉNA, donne à cette organisation soi-disant patronale les moyens de gagner encore davantage de fric, et d’aller le dépenser ailleurs dans les pays hors impôts du monde people. Ils ont le plein appui de Bruxelles. Pour eux l’argent est un dieu et il n’a rien de négatif, alors que pour beaucoup, cela devient une damnation. Ces gens-là sont bien organisés Ils ont leurs entrées à Bruxelles, au gouvernement, mais aussi dans les Assemblées. Cela ne leur suffit pas. Leurs accointances s’étendent aux multinationales, notamment aux Américaines et aux Allemandes. Eux aussi sont des traîtres au sens littéral du mot. Ils règnent au sein la CGPME, qui ne sait plus résister aux « bienfaits » de cette globalisation initiée par le MÉDEF. J’ai connu le CNPF à une époque où il y avait beaucoup moins d’hommes indignes. On pouvait alors discuter avec eux pour résoudre les conflits. Cela m’est arrivé.

Peut-être qu’un jour, les syndicats de travailleurs comprendront que l’intéressement et la participation étaient le meilleur moyen de les défendre et d’assurer leur avenir. Pourvu qu’alors il ne soit pas trop tard. Pour l’instant, ces syndicats continuent leurs méfaits. Ils soutiennent de fait le capitalisme le plus atroce tout en donnant l’impression de le combattre. Une alliance contre nature. Ils ne pensent pas à leurs mandants et à la nouvelle loi sur les heures supplémentaires. Je suis de ceux qui sont contre les trente-cinq heures, mais pour autant je ne saurais accepter que chaque entreprise puisse déterminer les heures supplémentaires sans accord professionnel.

La Presse

Qu’elle soit écrite, parlée ou télévisée, elle est totalement aux ordres. D’abord, ses propriétaires ne sont intéressés que par le fric et se servent de leurs salariés, auxquels le titre de journaliste ne convient aucunement, pour publier n’importe quoi pourvu que d’une part, cela sert ceux de leurs propres intérêts, et que d’autre part, cela sert ceux des groupes politiciens qui sont à leur dévotion. Ils favorisent par ailleurs tout ce qui peut permettre de rendre le peuple d’être le plus bête possible afin de le rendre incapable de contester le pouvoir en place. Le summum est atteint par TF1. Ceux, qui regardent cette chaîne s’abêtissent jusqu’à atteindre les sommets de la bêtise. Les médias ont la haine de la culture, ils pensent à la paresse et à la passion basse. Un simple exemple, avez-vous lu des articles sur le rôle néfaste des syndicats d’enseignants ? Savez-vous que les jeunes qui suivent le lycée sont illettrés à près de 22 % ? C’est l’imitation de la presse d’outre-Atlantique où le peuple est « invité» à ne penser jamais et à se laisser guider par la presse et les politicards locaux.

Union pour la Méditerranée

À priori, c’était une bonne idée. Elle pouvait apporter à l’Europe les compléments nécessaires de l’Afrique et du Moyen-Orient. Il fallait pour ce faire que cette Union conserve une autonomie que le pacte de Barcelone ne lui offrait pas. Or, l’Allemagne, par l’action de Mme Merkel, s’y est opposée avec l’appui des pays de la Baltique comme la Lituanie, l’Estonie, la Lettonie, etc., et surtout, avec celui de Bruxelles. L’initiative s’en trouve aujourd’hui plombée. À preuve, il y avait autour de la table quarente-quatre États représentés, alors qu’il n’y en a que vingt intéressés, au plus, sur tout le pourtour de la Méditerranée… On va donc constituer une Union qui ne pourra pas vivre, car condamnée par des pays d’Europe qui ont, pour ceux d’Afrique et du Moyen-Orient, une vision que nous qualifierons de raciste. Ce qui était une bonne idée devient au mieux une ombre farfelue…

Constitution

La Ve République déplait aux socialistes mais aussi à l’UMP. Les parlementaires veulent davantage de pouvoir, c’est-à-dire en fait revenir à la IVe République avec des élections à la proportionnelle. Dès qu’il est devenu parlementaire, un élu n’a qu’un souci : être ministre. S’il ne l’est pas, il s’évertue à gêner le plus possible le Gouvernement. Quant à réformer la Constitution le plus urgent aurait été d’abroger les modifications antérieures, à commencer par le quinquennat qui a dénaturé l’esprit et la lettre de la Constitution de la Ve République. Mais il y a plus grave dans la démolition systématique de l’édifice, on a osé mettre les patois comme langues de la République. Ce faisant on obéit une fois de plus aux Allemands qui non seulement veulent la liberté des « langues » mais aussi communautariser notre pays : communautés religieuses, philosophiques, ethniques, raciales, etc. J’allais oublier le vote des étrangers. Il y avait déjà le vote des habitants des pays des vingt-sept, ce qui était à la limite du tolérable, mais pour ce qui est des étrangers, c’est non, trois fois non, même pour le plaisir des socialistes !

Le Premier ministre a fait appel au Général de Gaulle pour la ratification de la fin de la Ve République ; il a osé parler de rénovation de la Constitution ! Il se moque du monde. Avec son ami Copé, il nous informe qu’il donne plus de pouvoir au Parlement, mais c’est une tromperie comme le soi-disant référendum d’initiative populaire ! Ah, oui ! Il ne pourra se faire qu’après que le cinquième du Parlement l’auront demandé et que 10 % des électeurs (soit 4.500.000 personnes) l’aura réclamé ! Le droit pour le Président de la République de prendre la parole devant l‘Assemblée ? Mais l’on s’en fout ! Répétons-le, revenons au septennat et tout reviendra clair. Quant au vote à la proportionnelle, non seulement une stupidité, mais… une sorte de volonté de l’impuissance ! La réforme a été votée à une voix de majorité et les parlementaires, la presse se gargarisent de l’amendement Wallon, lequel en 1875 fut voté à une voix de majorité, pour la République contre la monarchie. Je signale à nos énarques que Louis XVI a été condamné à une voix de majorité, celle de son cousin germain, le père de Louis-Philippe). Cette fois-ci le vote est contre la République pour un État totalitaire dans lequel le citoyen n’est plus considéré comme tel mais comme, au mieux, un pauvre d’esprit et plus vraisemblablement comme un andouille-couillon.

Nous aurons le choix, si l’on se révolte, entre Besancenot et les officiers subalternes. Les politicards de droite et de gauche, qu’ils soient des élus nationaux ou régionaux et départementaux voire municipaux y auront bien travaillé ; Ils se moquent totalement de l’avenir de la Patrie. Seul les intéresse leur destin de minables. Tout a été mis en oeuvre pour le vote, pressions (des postes de secrétaire d’État ou de ministre ont été promis) et chantage (on a fait savoir que les découpages électoraux seraient faits en fonction du vote de chacun). Quelques gaullistes, peu nombreux, se sont souvenus de leur passé, mais un Bernard Debré a fait oeuvre de forfaiture à l’égard du Général et de trahison quant à son père Michel Debré. Quel courage ? Nous rappellerons encore une fois que ce furent les citoyens Français qui votèrent la Constitution par référendum et non pas un parlement de margoulins. Cette Constitution n’était peut-être pas parfaite au regard de l’évolution des idées, mais elle était la propriété des citoyens et la leur voler comme il vient d’être fait relève une fois de plus de la forfaiture. L’Histoire jugera

 

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