Avant
toutes choses, je voudrais remercier des nombreux messages et des appels
téléphoniques que vous m’avez envoyés. Cela fait quelque temps que je n’en aie
pas reçu autant, et, pour la très grande majorité, ils confortent ma position,
tout en posant des questions que je me pose moi-même naturellement. Même si, à
mon âge, le rêve est l’ombre de la vie, je vous remercie encore. Continuons
ensemble notre réflexion et notre combat, sans oublier le vers d’Ovide: Videomelioraproboquedeteriorasequor (Je vois le bien, je l’approuve et le mal
m’entraîne).
Ingrid
Betancourt
Comme
la grande majorité de Françaises et de Français, je me suis réjoui de sa
libération. Comme la majorité d’entre eux, j’ai regretté que les médias publient
des papiers de plus en plus people et que l’audiovisuel reprenne dans ses
articles des informations « oiseuses». Mme Betancourt et sa famille se sont
conduits dans cette affaire d’une manière convenable et nous ont conquis à la
fois par leur hauteur de vue et leur simplicité. Mme Betancourt, après six ans
et demi de tortures, de maladies et de mise à l’écart du monde, a été
remarquable et il convient de souligner combien sa foi en Dieu lui a été d’un
grand secours. Ne désespérons jamais. Nous ne pouvons empêcher les médias
d’écrire n’importe quoi, mais nous pouvons dire que cela ne nous intéresse
aucunement. Que l’on ait payé ou non une rançon quelconque aux FARCS n’a pas
grande importance. Bien sûr, il est possible, peut-être même vraisemblable, que
de l’argent ait été versé, mais la seule chose qui compte, c’est que Mme
Betancourt et ses quinze compagnons aient été libérés et que nous n’oublions pas
ceux qui sont encore retenus. Voilà ce qui réjouit notre âme et nous félicitons
tous ceux qui ont concouru à ce résultat.
L’Irlande
Par
un vote démocratique, le seul en Europe, l’Irlande a dit non au fumeux traité de
Lisbonne. Ce que l’on n’a pas osé dire ou écrire contre les Pays-Bas et surtout
contre la France s’étale à la une de tous les journaux audiovisuels ou écrits.
Sur les télévisions, nous avons eu droit aux imbécillités des Européo-américains
mais très rarement accès aux arguments de ceux qui avaient de bonnes raisons de
voter non. Pour l’ensemble des crétins oui-ouistes, le
peuple a toujours tort, il ne comprend jamais rien. Puisque c’est ainsi et que
l’on n’a pu éviter le référendum, il faut que les Irlandais revotent (autant de
fois qu’il le faudra, disent les plus ignobles). À aucun, il ne vient à l’idée
qu’un référendum s’organisant le même jour dans tous les pays de l’Union
européenne serait plus démocratique que de faire voter des parlementaires aux
ordres, d’autant plus, en ce qui concerne spécialement la France, qu’ils sont
stipendiés par les États-Unis et par Bruxelles. Si la démocratie existait en
Europe, le pseudo mini traité aurait été refusé, il serait mort-né ; mais nous
sommes, en particulier en France, dans une « démocratie » à tendance
totalitaire. Un monde implacable et inacceptable dirigé par des financiers sans
foi ni loi.
L’Europe
Le
propre des États est de faire croire aux populations que la démocratie les
régente et, partant de là, que la construction européenne est fondée sur un
système démocratique. Or ce n’est pas ça la vérité. Prenons la France (les
autres pays agissent de même avec des conceptions d’organisation différentes),
elle est aux mains de hauts fonctionnaires formés par l’État. Mais l’État n’est
qu’une organisation politique, il vient après la Nation. C’est un fait que les
politiques oublient toujours, volontairement ou non. On sait que les élus,
notamment à l’Assemblée nationale, se partagent en plusieurs groupes, y compris
parmi la majorité. Nous avons Jean- François Copé qui prône le rejet du peuple,
un incapable qui est un antigaulliste prêt à tout pour arriver (il veut être
ministre et surtout président de la République), et ses sicaires – qui ne sont
pas des élus d’ailleurs mais qui décident pour l’ensemble des parlementaires des
libertés d’intervention, de dépôt de projets de loi, etc. Puis il y a les
vice-présidents, et tutti quanti, qui ont un rôle de surface. Ensuite vient la
foule de députés qui obéissent aux injonctions. Sans doute, chaque fois qu’ils
le peuvent, mais dans des domaines mineurs, ces derniers montrent-ils leur
opposition, mais c’est en évitant soigneusement d’aller trop loin afin ne pas
compromettre leur avenir d’élus ! Enfin restent ceux qui soutenaient quelque peu
le gouvernement précédent et ceux qui n’ont pas oublié leur origine gaulliste,
de plus en plus rares.
En
face, il y a en premier les élus socialistes, de nom seulement et qui font de
l’opposition de façon d’autant plus ridicule qu’ils n’hésitent pas à aller
contre leurs propres idées lorsqu’il s’agit de contrer le pouvoir en place. En
fait, que ce soit à droite ou à gauche, les politicards sont des bravi. Les uns
et les autres en sont revenus au temps de Vichy et à son état d’esprit, prêts à
tout pourvu de garder le pouvoir. Hier, ils rampaient devant Hitler, aujourd’hui
c’est devant Bush. Et demain… devant son successeur. Quelle lâcheté ! Ils se
considèrent de même devant la petite-mère-kel qui en
fait ce qu’elle veut, comme on a pu le voir avec la dénaturation du projet
d’union méditerranéenne ! Ça ne plairait pas à Madame. Alors on se
couche.
Si
l’on considère l’histoire de notre pays, la France a, durant des décennies,
considéré l’Autriche-Hongrie comme son ennemi principal alors que, longtemps, la
Prusse, surtout avant Bismarck, ne fut pas vraiment considéré comme l’ennemi.
D’autant plus que de nombreux protestants français avaient choisi de se réfugier
dans ce pays, sous le siècle de Louis XIV après l‘Édit de Fontainebleau, lorsque
le culte protestant fut totalement interdit en France. Mais les politiques
français, en premier lieu Clemenceau, firent l’erreur de ne pas accepter les
ouvertures de l’empereur d’Autriche, Charles Ier. Le démembrement de
l’Autriche-Hongrie a dégagé la voie aux ambitions allemandes et nazies : recréer
le Saint-Empire romain-germanique. C’est une vision toujours d’actualité
qu’affichent les dirigeants et les élites allemandes, de plus en plus méprisants
à l’égard de la France. Non, Hitler n’a pas perdu la
guerre…
La
Commission de Bruxelles
Depuis
des années, nous disons ce que nous pensons non seulement des commissaires mais
également des hauts fonctionnaires de l’institution qui sont encore plus «
intégristes », en particulier les Français. S’agissant des commissaires, il faut
bien constater qu’ils sont à la limite de l’intelligence politique comme le
Français Jacques Barrot, ou l’ancien commissaire, Michel Barnier. Il ne faut pas
oublier qu’ils ont été nommés avec le double accord des Américains et des
Allemands (ces deux pays ont plus que des liens, depuis fort longtemps, 1919).
Cela peut étonner, mais c’est ainsi que pour la défense des intérêts américains
ont été nommés commissaires plusieurs anciens membres de la CIA (près des deux
tiers des membres de la Commission, à commencer par son président Barroso, quoi qu’on se demande s’il n’a été affecté au NSA
!). Quant aux hauts fonctionnaires, ils soutiennent toujours,
inconditionnellement, les prises de décision favorables aux Américanoallemands. Le dernier exemple, c’est la politique
bananière de Bruxelles, chère au socialiste Pascal Lamy, directeur général de
l’OMC (Organisation mondiale du Commerce), qui favorise l’importation (avec
l’aide du Britannique, très Américain Mendelsohn) des
produits de ces entreprises aux dépens des produits français et
européens.
Ainsi
s’impose à la France, tout ce qui met en cause sa souveraineté et son
indépendance comme par exemple, lorsqu’il s’agit des pêcheurs français. Jamais
celles de l’Allemagne. Cela a commencé dès l’ère Giscard et s’est
considérablement amplifié depuis. La gens française des européistes, des
fédéralistes qui ne sont en vérité que les successeurs de ceux que l’on appelait
les collabos, il y a quelques années, a perdu le sens commun, ignorant ou
voulant ignorer qu’en agissant de la sorte, ils travaillent pour un nouveau
Saint-Empire et trahissent, au plein sens du mot, la France en tant que Patrie
et les intérêts des Français avec lesquels ils n’ont plus rien de commun. Ah,
les braves gens !…
Justice
et Police
Mais
que se passe-t-il dans les administrations françaises ? Je ne peux oublier
l’action de la Justice pendant l’occupation ni l’attitude des magistrats durant
cette période. Un seul magistrat, le procureur Mornet
avait refusé de prêter serment à Pétain, alors que tous les autres l’avaient
fait. On comprend dès lors les jugements favorables aux nazis et à leurs
représentants en France pendant cette prériode. Cela
a-t-il changé ? On peut en douter. D’abord la Justice est corporatiste, ses
jugements ne peuvent être remis en cause, elle a toujours raison. L’Affaire
d’Outreau en est un exemple, un autre l’Affaire des disparus de Mourmelon, dite Affaire Chanal où
la Justice, avec la complicité, habituelle, de la hiérarchie militaire, allie
les carences, la mauvaise foi et aussi le mépris envers les victimes. Des
affaires semblables, il y en a tous les jours, et à chaque fois la Justice
refuse de se donner tort et quand, par hasard, elle le fait, c’est toujours en
catimini et en refusant toujours d’indemniser « ses clients ». De même, il ne
faut oublier les orphelinats et les ateliers protégés où, à côté de travailleurs
sociaux de qualité, il y a des « brebis galeuses » qui maltraitent les enfants
et les handicapés jusqu’à les abuser. Les Droits fondamentaux des enfants sont
totalement ignorés. Ce n’est pas seulement la Justice qui est en cause, mais
aussi les Conseils généraux, voire les instituts privés ; le contrôle n’est pas
ou peu effectué ; tous les cinq ans dans le meilleur des cas. C’est une honte,
mais tout le monde s’en moque.
Les
propositions et les décisions du ministère de la Justice ne passeront auprès des
magistrats qu’à une condition : qu’on ne touche pas à leur corporatisme. L’état
d’esprit de ces gens est en majorité le même qu’il y a soixante ans, qu’il y a
cent cinquante ans. Ce sont des gens incapables… de changer. Le confirme, la
dernière décision du Conseil supérieur de la Magistrature estimant que le
procureur d’Outreau n’a commis aucune erreur ! Quant à la police, le jugement
est plus circonstancié. En effet, si l’action policière est souvent entachée de
« bavures », si son action laisse parfois à désirer, il ne faudrait pas
grand-chose pour changer son attitude. La police est composée de femmes et
d’hommes prêts à servir, mais dont la formation laisse à désirer et surtout dont
les premières affectations sont faites en dépit du bon sens. Alors que, dans
leur très grande majorité, les magistrats sont aux ordres et ne sentent pas le
courage d’intervenir, les policiers se montrent plus soucieux d’éthique. À
preuve, lors des dernières manifestations, quatre-vingts policiers furent
blessés mais aucun manifestant. Cela prouve leur sang-froid et l’obéissance au
commandement.
Nous
savons ce qui s’est passé sous l’occupation. Nous avions parfois des soutiens
inattendus et je ne puis oublier ce commissaire de police du XVIe
arrondissement, auquel, après mon arrestation par la Gestapo, je dois d’être
toujours en vie. Dans la police, il y avait des salauds, mais il y avait aussi
de braves gens et plus nombreux que l’on croit. Au fil des années, surtout à
partir des années 1980, on a malheureusement laissé la droite puis
l’extrême-droite s’organiser au sein même de l’institution. Les syndicats ont
été infiltrés quand ils n’ont pas purement et simplement basculé vers la
répression à tout va. Les jeunes policiers sont envoyés dans les quartiers les
plus difficiles sans formation adaptée. Personne n’écoute ceux qui s’élèvent
contre cette aberration. Les syndicats qui essayent de lutter contre sont au
mieux mis à l’index, au pire, ils pensent à leur agrément. Ne nous étonnons donc
pas de ce qui se passe actuellement. À chaque règlement de comptes entre bandes
rivales, l’on dit qu’il s’agit de racisme ou d’antisémitisme. Cela arrange tout
le monde, mais rien n’est plus faux. Ne soyons donc pas étonnés que les choses
empirent…
Défense
nationale
Y
a-t-il encore une Armée française ? Là encore le doute est permis ! Depuis des
années, nous la voyons s’étioler et peu à peu… sortir des écrans radars. Depuis
des années, la plupart des officiers généraux et supérieurs ont accepté un rôle
subalterne au sein d’organisations supranationales, telle en particulier l’OTAN,
bras séculier de la politique impérialiste des États-Unis. Ils s’y complaisent.
Peu leur importe d’obéir aux ordres des Américains, voire des Britanniques et
autres militaires européens (Espagnols, Irlandais), que sais-je ? Pourvu qu’ils
puissent gravir les échelons de la servitude ! Ces officiers n’étaient pas
d’accord avec la décision de Jacques Chirac de se désolidariser de l’intervention américaines en Irak, mais ils n’ont rien dit
lorsque ce dernier a reconnu la complicité du gouvernement (de Vichy) français
(!) dans la déportation des juifs et dans celle des patriotes français (de
toutes religions) dans les camps de la mort. Ils se mettent en revanche
inconditionnellement sous les ordres des militaires américains en Afghanistan
qui, là comme ailleurs, n’hésitent pas à tuer femmes, enfants et vieillards dans
ce qu’ils appellent des « dégâts collatéraux » inévitables : c’est la loi de la
guerre à leurs yeux. Des criminels de guerre ? Sûrement, il faudrait traduire
Bush comme le premier des criminels de guerre devant un tribunal… avec quelques
généraux américains et avant Radovan Karadzic qui répondait aux assassinats des
Bosniaques musulmans, ami des Américains et soutiens de Ben Laden. L’un n’excuse
pas l’autre, mais peut l’expliquer.
Nous
avons quitté l’OTAN en 1966, mais nous sommes restés dans l’Alliance atlantique.
Nous eussions dû la quitter après la chute du mur de Berlin. Nous ne l’avons pas
fait, et Washington en a profité pour associer la France à ses aventureuses
interventions. La majorité des généraux et officiers supérieurs ont accepté ce
rôle de miliciens ! Peut-être est-il bon de rappeler certains propos du Général
quand la France rompit en 1966 avec l’OTAN : « … Il est bien clair, en effet,
qu’en raison de l’évolution intérieure et extérieure des pays de l’Est, le monde
occidental n’est plus aujourd’hui menacé comme il l’était à l’époque où le
protectorat américain fut organisé en Europe sous le couvert de l’OTAN….…
D’autre part, tandis que se dissipent les perspectives d’une guerre mondiale
éclatant à cause de l’Europe, voici des conflits où l’Amérique s’engage dans
d’autres parties du monde……Il en serait ainsi pour la France, si l’imbrication
de son territoire, de ses communications, de certaines de ses forces, de
plusieurs de ses bases aériennes, de tels ou tels de ses ports, dans le système
militaire sous commandement américain devait subsister plus longtemps... Au
surplus, notre pays, devenant de son côté et par ses propres moyens une
puissance atomique est amenée à assumer lui-même les responsabilités politiques
et stratégiques très étendues que comporte cette capacité et que leurs natures
et leurs dimensions rendent inaliénables……Au total, il s’agit de rétablir une
situation normale de souveraineté, dans laquelle ce qui est français, en fait de
sol, de ciel, de mer et de forces, et tout élément étranger qui se trouverait en
France, ne relèveront plus que des seules autorités françaises. C’est dire qu’il
s’agit là, non point du tout d’une rupture, mais d’une nécessaire adaptation ».
Le texte est clair, lumineux, dirai-je même, mais les politicards français,
qu’ils soient de droite ou de gauche, se sont mis, depuis mai 1974, au garde à
vous devant les injonctions des Américains et les ordres des Allemands. Les
années passant, cela devint de plus en plus évident et à leurs yeux de plus en
plus nécessaire. Les politicards français croient en une Amérique gouvernant le
monde jusqu’à la fin des siècles et ils en tirent des conclusions qui servent
d’alibi à leur lâcheté et à leur incompétence congénitale. Là où les Romains
mirent quasiment douze siècles pour voir la fin de leur Empire, les Américains
ont fait le chemin en deux siècles et sont déjà à la veille du déclin. Peut-être
ont-ils été frappés par l’accélération de l’Histoire ? Ce qui est sûr, c’est que
leur intelligence de celle-ci s’en est trouvée bornée.
Les
États-Unis traitent la Russie comme ils ne voudraient pas qu’on les traite
eux-mêmes. Pourtant ce pays américain n’a guère de spiritualité, et quand
celle-ci existe, elle est toujours entachée de matérialisme à l’inverse de la
spiritualité transcendantale qui imprègne la Russie et dont l’Europe et surtout
la France pourraient s’inspirer bénéfiquement. Bush et
les autres Américains accusent les Russes de lutter contre les insurrections qui
déstabilisent leur pays, mais, pendant ce temps, ils assassinent tous les jours
en Afghanistan et en Irak notamment. Ils luttent pour la Liberté, disent-ils.
Nous avons donc maintenant en France un Livre blanc sur la Défense et la
Sécurité nationale. Les militaires, dans une grande majorité, sont non seulement
inquiets, mais certains récusent cette mise au pas. En fait, ce ne sont plus les
généraux et les officiers supérieurs que le gouvernement aura bientôt en face de
lui mais les officiers dits subalternes. Tôt ou tard, si les choses continuent
ainsi, ceux-ci, fidèles à leurs engagements, seront amenés à prendre leurs
responsabilités : Honneur et Patrie ! Attendons.
Santé
(et Sécurité ! sociale)
Dans
ce domaine, avec une population vieillissante, mais moins que l’on veuille bien
dire, le taux des naissances en France est de presque 2,1, alors qu’en
Grande-Bretagne il est à peine à plus de 1,6, qu’il est en Allemagne à moins de
1,3, en Italie à 1,1 et en Espagne à 0,9. En 2040, ces pays ne pèseront plus en
Europe le poids qu’ils représentent aujourd’hui et que le traité de Nice leur a
donné indûment. En 2050, l’Allemagne n’aura plus que 40 à 45 millions
d’habitants alors que la population française se situera autour de 80/85
millions. Cela n’empêche nullement Mme Merkel de
s’octroyer le droit non partageable de diriger l’Europe dans son nouvel Saint
Empire romain germanique et de réduire la France à un second rôle indécent. Nous
ne supportons plus ces politicards qui sont incapables de représenter la France
convenablement et de faire valoir des atouts plus réels. On nous parle donc des
vieux qu’on accuse de bénéficier d’avantages sociaux indus. Qu’ils crèvent !
Appartenant à cette catégorie, je me permets de leur dire avant toute chose que
je les emmerde. En attendant on « ponctionne » (où l’on se défausse) les
mutuelles de un milliard d’euros. Aux frais des contribuables
évidemment.
En
réalité, les maisons de retraite, qui rapportent gros à leurs actionnaires (15 %
net), sont loin d’être adaptées au vieillissement de la population. Le personnel
de ces maisons, généralement du niveau femmes de ménage, est loin d’avoir été
formé à ce que l’on attend de lui. Mais il y a pire, la Sécurité sociale se
conduit comme une organisation terroriste et veut, sous la double pression
patronale et gouvernementale, que les assujettis– c’est ainsi qu’elle nous
appelle – payent de plus en plus, alors que ces brillants crypto-fonctionnaires
ne travaillent que 25 à 28 heures par semaine. Ils profitent de sept à huit
semaines de vacances et ils prennent des congés en cours d’années qu’ils
appellent, sans rire, congés de maladie. En revanche, il est évident que les
infirmières de l’administration ne sont pas correctement rémunérées. Ne parlons
pas des médecins étrangers, embauchés pour suppléer aux carences du système ;
pour eux, c’est pire. Quant aux médecins français, on leur impose des émoluments
que l’on oublie de porter au niveau de leur compétence et du temps passé à
traiter leurs malades. Je ne parle évidemment pas des médecins libéraux qui
pourraient faire autre chose que de regarder leur nombril et leur
portefeuille.
Syndicats
Les
syndicats français ne sont pas là pour défendre leurs mandants, mais pour faire
de la politique politicienne, quels que soient les gouvernements. Il est certain
qu’ils sont plus virulents avec ceux de droite qu’avec ceux de gauche. Je
voudrais dire un mot des syndicats étudiants et de leur mépris pour ceux qui
travaillent, sachant que beaucoup d’entre eux se destinent à la politique et/ou
au syndicalisme. Les apprentis, pour employer un terme générique, ils les
rejettent, ce sont pour eux au mieux des « militants » qui doivent les servir.
Mais le pire, et j’en parle savamment, ayant été patron. Ce terme me paraît plus
convenable que celui de chef d’entreprise. Ceux d’aujourd’hui sont en effet pour
la plupart issus de la fonction publique, du moins en ce qui concerne ceux du
MEDEF. Cet organisme, qui est noyauté quoi qu’on en dise par les trotskistes, a
une attitude indigne de vrais patrons. La seule chose qui intéresse ces gens-là,
c’est l’argent, encore l’argent, toujours l’argent. Les travailleurs, ce sont
pour eux des esclaves dont ils tirent profit. Si demain il y a une révolte, elle
viendra de ces femmes et de ces hommes et nous serons un certain nombre à être à
leurs côtés pour les soutenir. Le MÉDEF devrait être dissous pour atteinte à la
Nation. La juxtaposition d’éléments trotskistes, qui voient là une occasion de
déstabiliser la société, et de ces « managers », pour la plupart sortie des
grandes écoles, et notamment de l’ÉNA, donne à cette organisation soi-disant
patronale les moyens de gagner encore davantage de fric, et d’aller le dépenser
ailleurs dans les pays hors impôts du monde people. Ils ont le plein appui de
Bruxelles. Pour eux l’argent est un dieu et il n’a rien de négatif, alors que
pour beaucoup, cela devient une damnation. Ces gens-là sont bien organisés Ils
ont leurs entrées à Bruxelles, au gouvernement, mais aussi dans les Assemblées.
Cela ne leur suffit pas. Leurs accointances s’étendent aux multinationales,
notamment aux Américaines et aux Allemandes. Eux aussi sont des traîtres au sens
littéral du mot. Ils règnent au sein la CGPME, qui ne sait plus résister aux «
bienfaits » de cette globalisation initiée par le MÉDEF. J’ai connu le CNPF à
une époque où il y avait beaucoup moins d’hommes indignes. On pouvait alors
discuter avec eux pour résoudre les conflits. Cela m’est
arrivé.
Peut-être
qu’un jour, les syndicats de travailleurs comprendront que l’intéressement et la
participation étaient le meilleur moyen de les défendre et d’assurer leur
avenir. Pourvu qu’alors il ne soit pas trop tard. Pour l’instant, ces syndicats
continuent leurs méfaits. Ils soutiennent de fait le capitalisme le plus atroce
tout en donnant l’impression de le combattre. Une alliance contre nature. Ils ne
pensent pas à leurs mandants et à la nouvelle loi sur les heures
supplémentaires. Je suis de ceux qui sont contre les trente-cinq heures, mais
pour autant je ne saurais accepter que chaque entreprise puisse déterminer les
heures supplémentaires sans accord professionnel.
La
Presse
Qu’elle
soit écrite, parlée ou télévisée, elle est totalement aux ordres. D’abord, ses
propriétaires ne sont intéressés que par le fric et se servent de leurs
salariés, auxquels le titre de journaliste ne convient aucunement, pour publier
n’importe quoi pourvu que d’une part, cela sert ceux de
leurs propres intérêts, et que d’autre part, cela sert ceux des groupes
politiciens qui sont à leur dévotion. Ils favorisent par ailleurs tout ce qui
peut permettre de rendre le peuple d’être le plus bête possible afin de le
rendre incapable de contester le pouvoir en place. Le summum est atteint par
TF1. Ceux, qui regardent cette chaîne s’abêtissent jusqu’à atteindre les sommets
de la bêtise. Les médias ont la haine de la culture, ils pensent à la paresse et
à la passion basse. Un simple exemple, avez-vous lu des articles sur le rôle
néfaste des syndicats d’enseignants ? Savez-vous que les jeunes qui suivent le
lycée sont illettrés à près de 22 % ? C’est l’imitation de la presse
d’outre-Atlantique où le peuple est « invité» à ne penser jamais et à se laisser
guider par la presse et les politicards locaux.
Union
pour la Méditerranée
À
priori, c’était une bonne idée. Elle pouvait apporter à l’Europe les compléments
nécessaires de l’Afrique et du Moyen-Orient. Il fallait pour ce faire que cette
Union conserve une autonomie que le pacte de Barcelone ne lui offrait pas. Or,
l’Allemagne, par l’action de Mme Merkel, s’y est
opposée avec l’appui des pays de la Baltique comme la Lituanie, l’Estonie, la
Lettonie, etc., et surtout, avec celui de Bruxelles. L’initiative s’en trouve
aujourd’hui plombée. À preuve, il y avait autour de la table quarente-quatre États représentés, alors qu’il n’y en a que
vingt intéressés, au plus, sur tout le pourtour de la Méditerranée… On va donc
constituer une Union qui ne pourra pas vivre, car condamnée par des pays
d’Europe qui ont, pour ceux d’Afrique et du Moyen-Orient, une vision que nous
qualifierons de raciste. Ce qui était une bonne idée devient au mieux une ombre
farfelue…
Constitution
La
Ve République déplait aux socialistes mais aussi à l’UMP. Les parlementaires
veulent davantage de pouvoir, c’est-à-dire en fait revenir à la IVe République
avec des élections à la proportionnelle. Dès qu’il est devenu parlementaire, un
élu n’a qu’un souci : être ministre. S’il ne l’est pas, il s’évertue à gêner le
plus possible le Gouvernement. Quant à réformer la Constitution le plus urgent
aurait été d’abroger les modifications antérieures, à commencer par le
quinquennat qui a dénaturé l’esprit et la lettre de la Constitution de la Ve
République. Mais il y a plus grave dans la démolition systématique de l’édifice,
on a osé mettre les patois comme langues de la République. Ce faisant on obéit
une fois de plus aux Allemands qui non seulement veulent la liberté des «
langues » mais aussi communautariser notre pays : communautés religieuses,
philosophiques, ethniques, raciales, etc. J’allais oublier le vote des
étrangers. Il y avait déjà le vote des habitants des pays des vingt-sept, ce qui
était à la limite du tolérable, mais pour ce qui est des étrangers, c’est non,
trois fois non, même pour le plaisir des socialistes !
Le
Premier ministre a fait appel au Général de Gaulle pour la ratification de la
fin de la Ve République ; il a osé parler de rénovation de la Constitution ! Il
se moque du monde. Avec son ami Copé, il nous informe qu’il donne plus de
pouvoir au Parlement, mais c’est une tromperie comme le soi-disant référendum
d’initiative populaire ! Ah, oui ! Il ne pourra se faire qu’après que le
cinquième du Parlement l’auront demandé et que 10 % des électeurs (soit
4.500.000 personnes) l’aura réclamé ! Le droit pour le Président de la
République de prendre la parole devant l‘Assemblée ? Mais l’on s’en fout !
Répétons-le, revenons au septennat et tout reviendra clair. Quant au vote à la
proportionnelle, non seulement une stupidité, mais… une sorte de volonté de
l’impuissance ! La réforme a été votée à une voix de majorité et les
parlementaires, la presse se gargarisent de
l’amendement Wallon, lequel en 1875 fut voté à une voix de majorité, pour la
République contre la monarchie. Je signale à nos énarques que Louis XVI a été
condamné à une voix de majorité, celle de son cousin germain, le père de
Louis-Philippe). Cette fois-ci le vote est contre la République pour un État
totalitaire dans lequel le citoyen n’est plus considéré comme tel mais comme, au
mieux, un pauvre d’esprit et plus vraisemblablement comme un
andouille-couillon.
Nous
aurons le choix, si l’on se révolte, entre Besancenot et les officiers
subalternes. Les politicards de droite et de gauche, qu’ils soient des élus
nationaux ou régionaux et départementaux voire municipaux y auront bien
travaillé ; Ils se moquent totalement de l’avenir de la Patrie. Seul les
intéresse leur destin de minables. Tout a été mis en oeuvre pour le vote, pressions (des postes de secrétaire
d’État ou de ministre ont été promis) et chantage (on a fait savoir que les
découpages électoraux seraient faits en fonction du vote de chacun). Quelques
gaullistes, peu nombreux, se sont souvenus de leur passé, mais un Bernard Debré
a fait oeuvre de forfaiture à l’égard du Général et de
trahison quant à son père Michel Debré. Quel courage ? Nous rappellerons encore
une fois que ce furent les citoyens Français qui votèrent la Constitution par
référendum et non pas un parlement de margoulins. Cette Constitution n’était
peut-être pas parfaite au regard de l’évolution des idées, mais elle était la
propriété des citoyens et la leur voler comme il vient d’être fait relève une
fois de plus de la forfaiture. L’Histoire jugera