Lâcheté et SOUTIEN
par Georges Aimé
Nos députés classés à droite se
sont tous, un jour où l’autre, réclamé du gaullisme ; il en est même qui continuent
à le faire ! Comment peuventils cautionner la
politique gouvernementale qui conduit à envoyer nos troupes en Afghanistan et à
réintégrer l’OTAN ? Certes, il y a ici et là quelques généraux qui ont dû poussé à la roue, nostalgiques de commandements improbables
; il y a bien ici et là quelques élus atlantistes sincères qui n’ont pas digéré
l’attitude du Général et de ses successeurs à l’égard des États- Unis d’Amérique
mais ils sont relativement peu nombreux. La vérité est plus cruelle, la vérité
est que la plupart sont des lâches, sans foi ni loi. Lâches de pas oser dire non
à ce Gouvernement qui ramène la France cinquante ans en arrière, quand elle n’était
que l’un de ces pays d’Europe supplétifs des États-Unis d’Amérique.
Tous se réclament du pays des Lumières mais aucun n’a
le courage de dire non ; ce ne sont même pas des petits soldats, le doigt sur
la couture du pantalon – ils arrivent que ceux-là se révoltent -, ce sont des
girouettes prêtes à se plier aux vents qui permettent de se maintenir au
pouvoir coûte que coûte. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, sauver son poste
quoi qu’il arrive, quoi qu’il faille penser, quel que soit le chapeau que l’on doive
avaler.
Accepter, se taire, faire passer ses intérêts avant
ceux de la France, telle est leur devise. Et comme il vaut mieux avoir un
parachute sous le siège que l’on occupe occasionnellement à l’Assemblée
nationale on n’hésite pas à cumuler les mandats… une roue de secours peut
servir ! Il en est même, petits ou grands roitelets locaux, qui confondent
intérêts personnels et intérêt national, accrochés à leur circonscription ou à
leur mairie depuis des lustres comme si terres et manants leur appartenaient…
Ne leur dites pas qu’il ne faut pas exercer plus de
deux mandats à la suite et interdire le cumul car ils vous répondent prestement
qu’il est stupide de se passer de compétences et d’hommes de qualité ! Quant à
leur parler de la reconnaissance du vote blanc, quelle ineptie ! Imaginez que celui
soit le premier, quel affront ! Vous l’avez compris, tous sont des génies, des
exemples et des maîtres à penser indispensables au fonctionnement de la Nation.
D’ailleurs ils devraient, dans les collectivités dont ils sont les premiers magistrats,
décider que dans chaque cimetière il y aura désormais le carré des gens
indispensables… je leur conseille de le prévoir aussi grand que leur ego ! Les
45,55 % d’abstentions au deuxième tour des municipales ne les émeuvent pas… pas
plus que la ratification du traité de Lisbonne par le Congrès ! Ah ce peuple
ingrat dont on se réclame quand on veut se faire élire et que l’on dissolvrait bien une fois élu !
Le courage est ce qui manque le plus à notre classe
politique, aussi est-il grand temps de soutenir celui qui peut incarner la voie
de l’espérance dans cette bipolarisation qui ne peut que nous laisser dans l’impasse
dans laquelle nous sommes. Que l’on vienne pas me dire
que c’est là une des conséquences de la Ve République, car tout le monde sait
que celle-ci vaut autant par la forme que par le fond et que la première n’a
pas effleuré la conscience des dirigeants qui se sont succédé à la tête de
notre pays et que le second a été passablement dénaturé (cohabitation,
quinquennat, suppression de la conscription, non au référendum, etc.).
Il apparaît aujourd’hui devant l’état de
déliquescence de notre classe politique que seul un Nicolas Dupont-Aignan
puisse être, pour les derniers vrais gaullistes, le seul à être en mesure de
relever le défit de 2012. Quoi que l’on puisse dire, quoi que l’on puisse
penser, il est le seul à avoir eu le courage de dire NON au Gouvernement lors
de la dernière motion de censure déposée par une gauche qui ne sait plus très
bien où elle habite.