Et s’il était gaullo-compatible

ET S’IL ÉTAIT

 

GAULLO-COMPATIBLE ?

 

par Pierre Lombard

 

 

 

Pour quiconque aime se faire une opinion sur des phrases, et pas sur des mots soigneusement extraits de leur contexte, tout ce qu’on lit, voit, ou entend de la part de toute la corporation journalistique, devrait rendre le Président de la République chaque jour de plus en plus sympathique.

 

Quoi qu’il dise, la quasi-totalité des commentateurs en isole un mot et pousse des cris d’orfraie, dénonçant comme des « dérapages » ce que le PCDF[1], le remettant dans son contexte, approuve au plus profond de lui-même. Sont-ils certains d’avoir plus de crédit dans l’opinion que Gaston Monnerville en 1962 avec son accusation de « forfaiture » ?

 

En tout cas, Nicolas Sarkozy n’était pas encore né en 1945, lorsque le Général de Gaulle écrivait[2] :

 

« Sur le plan ethnique, il convient de limiter l'afflux des Méditerranéens et des Orientaux, qui ont depuis un demi-siècle profondément modifié les compositions de la population française. Sans aller jusqu'à utiliser, comme aux États-Unis, le système rigide des quotas, il est souhaitable que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges, Luxembourgeois, Suisses, Hollandais, Danois, Anglais, Allemands, etc.). »

 

Et il n’était pas encore à la maternelle lorsque le même disait à Alain Peyrefitte (5 mars 1959) :

 

« C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. »

 

Certains s’évertuent à faire croire que le Général n’aurait pas dit ou écrit cela dans les années 2000. En fait, les ayatollahs de la bien-pensance ont perdu l’habitude d’entendre exprimer des vérités non conformes aux dogmes qu’ils veulent nous imposer. Ils ont déjà codifié l’essentiel da la pensée unique dans des lois (Gayssot et autres), de sorte que, dans notre pays qui se proclame Patrie des Libertés, celui qui écrit, ou seulement dit, autre chose sur la plupart des problèmes de société se voit immédiatement traîné devant les tribunaux. Et ils s’étranglent de rage lorsque quelqu’un trouve un argument qu’ils n’ont pas encore réussi à pénaliser.

 

Face à tant d’acharnement contre Nicolas, on se prend à le plaindre.

 

Comme le soulignait Jacques Dauer dans son récent éditorial, un certain nombre de ses prises de position ne peuvent que plaire aux gaullistes.

 

En allant plus loin,  on en viendrait presque à accepter qu’il roule le peuple français dans la farine du congrès de Versailles, en pariant que, avec sa ténacité, il sera capable de mieux défendre les intérêts de la France en étant un moteur des institutions communautaires qu’en se positionnant en boulet pour tous nos partenaires.

 

Ce serait aussi parier sur la présence durable à la tête de notre pays de personnalités décidées à  défendre ses intérêts, comme le fit en son temps le Général. Est-ce un pari si stupide ?

 

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[1] Le Pauvre Couillon De Français démontre parfois qu’il est beaucoup moins couillon que ne le croit la corporation journalistique.

 

[2] Pour ne pas donner prise à l'accusation de sortir des mots de leur contexte, nous faisons des citations longues.

 

 
Réagir à l'article : 02.02.2008

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