ÉDITORIAL

ÉDITORIAL

par Jacques DAUER

 

Il y a quasiment soixante-sept ans, le 10 juillet 1940, quatre-vingts parlementaires votaient contre Pétain. Du moins c’est ce que disent les médias depuis toujours. En fait, ce vote allait à l’encontre d’une motion interne proposée au Congrès par le président Jules Jeanneney. La grande majorité de ces quatre-vingts parlementaires ne rejoignirent pas Pétain et les collabos, il n’en fut pas de même des parlementaires socialistes qui votèrent en très grande majorité pour cet homme et pour la fin de la République. Cinq ans plus tard, 60 % d’entre eux et des responsables de la SFIO furent exclus du parti, mais récupérés dans les années 50. L’état d’esprit est resté le même dans l’actualité d’aujourd’hui, avec en supplément que les responsables du parti n’ont aucune origine ouvrière mais sont énarques, fonctionnaires surtout de l’Éducation nationale. À droite, les gaullistes ont disparu à peu près totalement et nous avons là aussi de très nombreux fonctionnaires énarques également, et quand ils sont, rarement, avocats, ils le doivent parce qu’ils sortent de cette usine anti-démocratique, pour ne pas dire totalitaire.

 

La République ne les intéresse que dans la mesure où, ils peuvent avoir une place. Mais la Nation, la France, c’est le cadet de leur souci. Depuis 1946, la droite comme la gauche ont pris l’habitude d’être stipendiées par les États-Unis, le Pentagone, le département d’État et plus précisément par la CIA. Une France vivante dans une Europe libre n’est pas leur tasse de thé. En revanche, qu’elle soit une colonie de l’Amérique leur convient. Les avez-vous entendus, les uns ou les autres attaquer les commissaires de la Commission de Bruxelles pour leur appartenance à la CIA ? Que nenni ! Et pourtant plus 60 % d’entre eux ont été ou sont toujours membres de cette organisation débile, dangereuse et totalitaire. Les avez-vous entendus dire quelque chose contre l’OTAN ? Jamais. Ni les officiers supérieurs ou généraux qui acceptent de servir des intérêts qui ne sont pas ceux de la France. Il n’y a plus d’armée française, il y a, comme sous l’occupation, une milice ou une LVF.

 

La preuve de ce que nous avançons, c’est le refus de la démocratie et leur mépris du peuple. Ainsi pour la langue française que l’on supprime dans les ministères, non seulement pour les relations entre eux et Bruxelles, mais aussi aux Finances où Christine Lagarde exige que toutes les notes, rapports, etc. soient écrites en anglais. Le plus grave, c’est que, grâce à cette lâcheté, il y a eu dix morts et plus de vingt blessés gravement dans les hôpitaux d’Épinal et de Toulouse. Bravo pour cette attitude de forfaiture et bravo pour le protocole de Londres. Mais ce n’est pas fini, dans quelques jours, le 4 février, le Congrès acceptera le traité de Lisbonne qui est à 98 % le même texte que le projet constitutionnel de Giscard. C’est Giscard lui-même qui l’a explicité devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée. Ajoutant même que les corrections de détail ont été effectuées par les juristes, et non les diplomates, fonctionnaires de la Commission de Bruxelles, rendant le texte souvent incompréhensible avec le risque que de mauvaises interprétations soient faites.

 

Cela n’empêche, le mini-traité sera voté en février à Versailles. Courageusement les socialistes soient s’abstiendront, soient seront absents, les centristes, que nous appelions lorsque nous étions jeunes, les MRPouilles, chaque fois que l’intérêt de la France est en jeu, ils s’aligneront toujours pour les États-Unis, c’est l’état d’esprit de Morin, le ministre de la Défense nationale. Ils ont le même état d’esprit que le traître Jean Monnet qui avait choisi Roosevelt contre la France libre, puis l’Europe colonisée pour complaire à ses maîtres américains. Et Kouchner, le ministre étranger aux affaires, qui, pour satisfaire les Yankees, a permis, avec la complicité des Turcs, aux Albanais d’entrer en masse au Kosovo et ainsi de plaire aux Allemands et d’obliger nos vieux amis Serbes de s’opposer. Quant aux autres politiciens, la seule chose qui leur importe, ce n’est pas de baisser culotte, de cela ils en ont l’habitude mais d’être élus.

 

Il est évident de plus en plus que de droite comme de gauche, les élus quel que soit le niveau national, régional, départemental ou municipal méprise le peuple, les citoyens au point que la crise des banlieues les sert à poursuivre leur méthode irrationnelle. Les minables managers du MÉDEF, eux aussi avec l’aide de leur DRH agissent en sorte que le chômage ne recule pas et que le niveau de vie n’augmente sous aucun prétexte. Pourtant, nous avons, à plusieurs reprises, défendu par exemple la TVA sociale, car c’est un des moyens d’éviter l’intrusion de marchandises en provenance de l’étranger, notamment de Chine et d’Inde.

 

N’oubliez pas cette phrase du Général de Gaulle : « Les temps sont gris, mais rien n’est perdu. Il n’est que de marcher droit ». Puisque le gouvernement désire que les municipales soient un vote national ; voici ce que nous vous conseillons : ne votez pour aucun des candidats, parlementaires ou non, dont vous savez qu’ils sont favorables à ce mini-traité. Ne vous abstenez pas, mais déposez dans l’urne un bulletin BLANC.

 

 

 

 
Reagir à l'article : 02.02.2008

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