par
Pierre CHASTANIER
En 1967, lorsqu’un membre du Conseil National de Sécurité
Américain, proposa, en pleine guerre froide d’opposer le bouclier de
l’islamisme à la progression du communisme en armant des dissidents des
républiques soviétiques musulmanes et en formant des réseaux de moudjahidines
en Afghanistan et au Pakistan, il allait provoquer une réaction en chaîne qui
de la guerre d’Afghanistan menée par les Russes à la guerre d’Irak menée par
deux présidents américains père et fils puis à la guerre de Libye voulue par
Sarkozy et finalement à la guerre de Syrie allait donner naissance à Al-Qaïda,
à AQMI, à Boko Aram, à Daesh et à leurs avatars présents et à venir, peut-être
demain en Asie du Sud-Est (Malaisie ou Philippines) à moins que la Corée du
Nord ne prenne le relais !
Dans le conflit qui oppose aujourd’hui l’Occident à la
violence de l’Islam radical sunnite (sans parler des mouvements chiites à la
solde de l’Iran) que d’arrières pensées liées aux Croisades, à l’époque coloniale,
aux guerres d’indépendance, au conflit irakien dont les musulmans locaux sont
encore aujourd’hui, plus que nous malgré les terribles attentats qui nous
frappent, les innombrables victimes, mais aussi au mal être d’une jeunesse
exclue qui ne trouve pas sa place dans notre société. Nous sommes envahis par une fureur
destructrice un peu analogue à celle qu’on avait connue dans les années 70 avec
Action Directe, les Brigades rouges ou la Bande à Bader. Et certains « chahids » meurent avec l’espoir insensé de la récompense
d’Allah promise à tous ceux qui tuent des mécréants !
En France, l’importance de la population d’origine maghrébine
qui constitue une grande partie de nos « jeunes des banlieues » dont
l’assimilation depuis cinquante ans a été conduite en dépit du bon sens par nos
gouvernants successifs de droite comme de gauche aggrave la menace. C’est aussi
le cas en France, en France, en France, en Angleterre, et l’importance des
phénomènes migratoires mal endigués par des politiques incompétentes face à
l’avidité des passeurs et à l’inefficacité de l’UE et de l’ONU contribue à
accentuer le risque.
Des films récents comme Chouf ou Le Ciel Attendra montrent
bien à quel point l’opposition culturelle et religieuse entre un islam radical
qui se veut conquérant comme le fut autrefois le christianisme, voulant
appliquer la charia au monde entier et une société occidentale qui ne sait pas
imposer sa Laïcité est irréductible.
Atatürk avait indiqué un jour que les femmes musulmanes
étaient libres de porter ou non le voile mais que toutes les prostituées
devaient le porter obligatoirement. Le lendemain les femmes turques s’étaient
toutes dévoilées !
Aujourd’hui lorsqu’on voit des jeunes filles de familles
maghrébines forcées par leurs « grands frères » d’arborer le voile intégral ou
la burka ou même des jeunes « converties » faisant de même avec provocation, il
serait politiquement incorrect de s’en offusquer !
L’islam véritable est une religion de paix mais le salafisme
ou le wahhabisme dont on flatte pourtant les financiers du golfe en
s’enthousiasmant pour les « acquisitions » du PSG ou en fermant les yeux sur
les prêches antifrançais d’imams recrutés par eux qui endoctrinent nos jeunes,
est une dérive fanatique comme le fut malheureusement autrefois le catholicisme
à l’encontre des protestants ou des cathares. La charia de triste mémoire
crucifie les apostats, décapite les opposants, coupe la main des voleurs,
lapide les femmes adultères, fouette les filles dévoilées, interdit les soins
par des médecins hommes, force à des horaires séparés pour les piscines,
surveille le respect strict du ramadan… avec l’aide de la police
religieuse.
Quand le qualificatif « jeunes de banlieues » est un stigmate
qui empêche de trouver un emploi, quand le délit de faciès est partout, et
inversement quand les incivilités se multiplient
de façon alarmante faisant cracher une haine contre la France
par ceux qu’elle a accueillis, quand des quartiers entiers vivent de tous les
trafics et sont mêmes des zones de non-droit où police, pompiers et médecins
pénètrent à peine, on mesure tout le chemin qui reste à parcourir pour éviter
que ne se déclenchent des guerres ethniques ou religieuses, pour que les
valeurs républicaines inspirent tous nos concitoyens, pour que cessent des
combats d’un autre âge au nom d’un Dieu qui devrait pousser les hommes à
s’aimer les uns les autres !
Tout est à revoir. C’est la raison pour laquelle, la
politique éducative dans les quartiers difficiles est si importante. Elle doit
être prolongée par un tutorat scolaire indispensable, une politique du
logement, une lutte spécifique contre le chômage au besoin par des emplois
aidés, mais aussi un combat sans merci contre passeurs et trafiquants, une
implication des familles, une présence policière de proximité faisant en sorte
que les plus faibles n’aient plus peur, avec l’aide des vrais musulmans désireux
d’adapter leur religion et leurs coutumes aux valeurs de la République.
Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité