Par
Christine Alfarge
« Quand
les démocraties vacillent, il faut chercher l’homme d’Etat absolu »
Les racines du mal politique atteignent tous
les peuples et plus particulièrement la France. Le général Tauzin est convaincu
que la France vit un moment critique de son histoire et pour qu’elle en
guérisse, elle doit fouiller le passé car la culture historique est primordiale
et nécessite une méthode pour savoir quoi faire dans le présent. La France est
ontologiquement catholique. Les vingt prochaines années seront décisives, la
transition entre deux époques civilisationnelles.
Assurer un
avenir prospère.
Le développement de la pensée philosophique vient
de trois affluents, la pensée hébraïque, la pensée gréco-romaine, le
christianisme ayant le plus marqué notre civilisation. Regardons les faits, les
peuples se réfèrent toujours à leur religion. Le créateur est toujours à l’œuvre
par une extrême dépendance des anciens à leur créateur. Quant
à l’homme, il est créé à l’image de la référence de Dieu. Imaginez la place de
nos ancêtres, « vous ne ferez rien de
plus grand parce que je vous enverrai l’Esprit saint », le créateur a
fait de l’homme un partenaire pour aimer, servir et unir. C’est en Europe sur
les expériences de ce fleuve que les ancêtres ont bâti la France. Tout progrès tranchait avec la barbarie. Pourquoi la
réussite du modèle occidental est le fruit du christianisme ?« Le triomphe de la raison » selon
Rodney Stark.
Au
cours du XVème siècle, le processus civilisateur adopté par nos
ancêtres s’est inversé, affranchi de Dieu pour se référer à l’homme lui-même.
Raison et volonté se détachèrent de la foi. Par d’immenses vagues successives,
la culture occidentale a déferlé sur le monde. Cette culture charme et attire
cependant l’abandon du Dieu créateur s’éloigne du message chrétien.
Le
XVIIIème siècle connaît l’autonomie par rapport à Dieu, une indépendance
dont l’impact était combattu. Le temps des grandes idéologies s’ouvrait, bien
qu’elles aient la même souche philosophique.
Au
XXème siècle, il apparaît la notion de dignité humaine façon mai 68
coupée de toute transcendance, le nihilisme, ennemi des civilisations modernes ruinant
les fondements de la morale selon Nietzsche. Aujourd’hui, la soumission de
l’homme par un seul bien, l’argent, une réussite individuelle, principal
conflit sous toutes ces formes.
Au
cours des cinq siècles écoulés, empreints d’influence occidentale poussée par
l’Amérique, émergent libéralisme et consumérisme. Un monde arabo-musulman qui
n’en finit pas de pleurer la splendeur de Saladin. Et que dire de l’Afrique
noire désorientée ? Les puissances occidentales la considèrent comme un
réservoir.
L’évolution progressive
s’est substituée au christianisme.
Désarroi
aggravé par la crise, égoïsme et injustice à l’heure de la mondialisation
produisent un effet dévastateur. Refusant Dieu qu’il avait auparavant adoré, parce
qu’il détient 80% des richesses, l’Occident peut être le maître du monde. Selon
le général Tauzin : « Les migrations
peuvent le submerger dans sa suprématie d’ici deux décennies » il
ajoute : « Nous avons laissé
s’installer des divisions sans transcendance fondées sur le rapport de force.
Comment prétendre faire œuvre de paix ? La monnaie est devenue une fin en
soi, une lourde menace pèse sur les équilibres naturels à travers une absence
totale d’éthique dans les relations internationales ».
Revenir aux fondamentaux.
Le général Tauzin
veut s’intéresser aux fondamentaux sur lesquels nos ancêtres ont bâti. Il existe une
source de vie, personne ne peut instrumentaliser l’homme,
l’action politique ne peut pas se soustraire. La politique, c’est le long, très
long terme, le général Tauzin ne croit pas que les Français se désintéressent
de la politique, au contraire la politique qu’on leur sert ne leur correspond
pas. Selon lui « La politique
doit être au service de l’homme, pour cela, il faut un chef ».
Un chef de l’Etat qui
unisse le peuple de France, en donnant les grandes directions d’avenir sans
penser à l’élection d’après parce qu’il ne voit pas ce qu’il y a autour,
illustrant parfaitement la pensée du général de Gaulle « Il n’y eu de France que grâce à l’Etat. La France ne peut se
maintenir que par lui. Rien n’est aussi capital que la légitimité, les
institutions et le fonctionnement de l’Etat. C’est pourquoi, il faut que cet Etat
ait à sa tête un chef qui en manifeste la permanence ».
Bien qu’il dénonce les dérives de l’Europe, le
général Tauzin pense :« qu’il
n’y a pas d’avenir de la France sans l’Europe qui doit retrouver des alliés
comme la Russie au regard de leurs intérêts communs. La France doit retrouver
sa souveraineté, agir comme un acteur responsable » ajoutant « Nous n’avons plus de politique
internationale indépendante et nous sommes privés d’opportunités ».
La violence
est devenue naturelle.
Nous sommes retournés à la barbarie, un drame
planétaire avec des guerres civiles d’ici 2025 par l’absence de nourriture et
d’eau potable instrumentalisée par les nouveaux impérialistes. Si cette menace
devient réalité, on sait avec quelle arme elle serait faite, une guerre
bactériologique. L’humanité pourrait disparaître. Il faut éviter que cela
devienne réalité.
Selon le général Tauzin « Voilà quelle époque se dessine, notre responsabilité est
historique et il n’est permis à personne de ne rien faire. C’est le niveau du
chef de l’Etat de comment en atténuer les effets dévastateurs ».
Souvenons-nous que le général de Gaulle va
mettre en œuvre la force française de dissuasion dès son retour en 1958, un des
aspects stratégiques de sa politique militaire devenue un instrument politique
déterminant pour la politique extérieure en défendant les intérêts de la
France. Ces fondements seront : « dégager
la France de sa soumission aux Alliés, pour lui rendre avec une défense
nationale, sa liberté d’action, c’est-à-dire son indépendance, et en faire à
nouveau une puissance au moyen d’un armement nucléaire approprié à ses
ressources ».
Le combat des
deux étendards.
Chaque jour, le chef de l’Etat doit choisir sa
grandeur tragique, la formation des bergers en référence au Saint-Ignace-de-Loyola
« le combat des deux étendards », repenser sous l’étendard du Christ
invitant le chrétien à se préparer à l’esprit de discernement. Chaque personne peut
choisir de suivre tel ou tel étendard, il faut sans cesse discerner où se
trouve l’étendard du Christ pour le suivre et où se trouve celui de Satan pour
le fuir. Alors sommes-nous des moutons qui se rangent sous l’étendard de Satan ou
choisissons-nous le combat du Bien contre le mal ?
Les Européens ont abandonné l’étendard du
Christ et la famille incarne désormais le lieu de civilisation. L’issue fatale
n’est pas inéluctable, au service d’un chef, il faut repenser sous l’étendard
du Christ. « Comme le général de
Gaulle, j’ai une foi en l’homme » s’exprime le général Tauzin, il
ajoute « La France et le monde
foncent sur un iceberg, l’océan des habitudes, le changement de cap se fera en
un siècle, il faut commencer aujourd’hui ». Il est convaincu que « L’homme porte en lui une aspiration
au bien et un instinct de survie ». Ce nouvel homme n’existe pas
encore, son instinct de survie commence à se manifester, la mémoire longue.
Un nouveau
monde est en train de naître.
Les nations savent et se révoltent par des
formes diverses, une immigration leur est imposée, elles veulent la faire
disparaître. Plébiscitant la famille, le patriotisme renaît à travers une
jeunesse prête à servir son pays parce que c’est nécessaire. « Dans vingt ans, la France qui naît
sera une France puissante. Aujourd’hui pour changer de cap, j’ai décidé ce
combat pour la France » s’exprime le général Tauzin évoquant le souvenir
de son père « Tu dois aimer la France
à en crever ».
Des
décisions incontournables et permanentes.
Arrêter l’engrenage de destruction en faisant
une pause migratoire de vingt ans, un partenariat avec la Russie pour la
pacification de l’Afrique et du Moyen-Orient. Si ne faisons pas cela, dans
vingt ans, nous serons submergés, l’Europe restera stable avec six cent
millions de personnes pendant que l’Afrique passera d’un à quatre milliards de
personnes. Le général Tauzin prône : « le
non-alignement en politique étrangère, un rôle pacificateur de la monnaie à
travers une conférence organisée sur la monnaie. Rouvrir les portes de l’avenir
pour conduire la nation, l’unir et préparer les futurs chefs politiques de la
nation ».
Il évoque les principes essentiels à l’action
politique : « La subsidiarité
consistant notamment à la réorganisation de l’administration territoriale
donnant plus de pouvoir aux maires, conduire une politique familiale digne de
ce nom, restaurer l’éducation avec un enseignement créant des citoyens, développer
une économie au service de l’homme, revenir aux fondamentaux en promulguant la
Grande Charte de France, restaurer la souveraineté nationale, restaurer enfin
la justice garante des libertés individuelles ou collectives ».
Rebâtir la
France.
« Savoir et
pouvoir sont aux mains de quelques uns, si rien ne
change, nous irons au drame que certains pensent inéluctable, moi pas » s’exprime le
général Tauzin, « Il faut envisager que le pays se retrouve dans une situation
incontrôlable », dit-il « aussi
nous allons tenter les éléments d’un recours présidentiel avec la foi qui
dépasse les montagnes, par un label facteur d’unité, un document opératoire sur
la laïcité, l’élaboration d’une communication réveillant l’amour actif de notre
France ».
« Il faut aussi
des hommes politiques humbles. A Dieu, rien n’est impossible alors l’homme sera
grand et l’humanité prendra un nouvel essor. Nous devons le faire, il faut le
vouloir, une seule condition adhérer à la Grande Charte de France. Cette foi
qui met l’homme à sa juste place « qui ose, gagne » telle la devise du
1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine, dans cette
perspective de foi, on peut redresser la France ».
Lorsque le général de Gaulle pensait au destin commun de la
France et de l’Allemagne pour l’intérêt des peuples, le cheminement de sa
pensée sur la nature humaine s’est forgé pendant la première guerre mondiale et
fera naître l’homme du 18 juin 1940, façonnant sa personnalité d’homme d’Etat
jusqu’à l’exercice de la fonction suprême quelques années plus tard.
Une vocation ni guerrière, ni dominatrice, au service de tous, l’homme
d’action doit toujours répondre au terrain. La stratégie du général Tauzin est avant
tout « au service de l’homme ».
« Être, aimer, unir, servir », faire grandir la France
en fondant un nouveau processus civilisationnel. Cette vocation nous oblige comme
le disait le général de Gaulle : « La seule querelle qui vaille est
celle de l’homme ».