par Paul
KLOBOUKOFF
Parmi
les multiples changements qui parcourent notre société, quatre évolutions
démographiques d'envergure attirent le regard par les défis majeurs qu'elles
posent, par des tensions, des antagonismes qui les accompagnent et par de
graves motifs d'inquiétude qu'elles portent. Ce sont : le vieillissement de la
population et l'explosion du nombre de seniors, le délitement, la désunion des
familles, des couples et l'irrésistible montée de la monoparentalité, la
croissance accélérée des nombres d'immigrés et des enfants d'immigrés, ainsi
que celle de la communauté musulmane.
En résumé, en quelques
chiffres
- En 2013, le nombre des seniors de 65
ans et plus était de 11,5 millions (Mi), soit 17,5 % de la population de la
France. Dans moins de quinze ans, il y en aura 16,5 Mi. En 2030, avec les «
jeunes seniors » de 60 à 64 ans, l'effectif des seniors sera proche de 21 Mi,
soit 30 % de la population du pays, estimée alors à 70,3 Mi de personnes.
D'ici 2070 notre croissance
démographique totale (+ 10,7 Mi) ne dépassera pas celle du nombre des 65 ans et
plus (+ 10,4 Mi). Et, à cette échéance, il y aura 13, 7 Mi de seniors de 75 ans
et plus, dont 270.000 centenaires. On sait maintenant comment « réparer des ans
l'irréparable outrage ».
- En 30 ans, de 1982 à 2012, parmi les
personnes de 15 ans et plus, la proportion des hommes vivant en couple a reculé
de 65 % à 60,2 %, et celle des femmes vivant en couple, de 60,3 % à 55 %.
Parallèlement, de 1990 à 2012, le nombre
de familles monoparentales a crû de + 60 %... et représente 8,5 % du nombre total des ménages, tandis que
le nombre de personnes composant ces familles représente 9,6 % de la population
de la France. Plus préoccupant, en 2013 un enfant sur cinq faisait partie d'une
famille monoparentale.
- En 2012, la population de la France,
évaluée à 65,24 millions de personnes, comprenait 5,71 Mi d'immigrés et 6,82 Mi
d'enfants d'immigrés. 12,3 Mi, ensemble, soit 19,2 % de la population. Une
proportion en rapide augmentation. Si les tendances se poursuivent, la France
comptera 16,1 Mi d'immigrés et d'enfants d'immigrés en 2025, soit 24,1 % de sa
population. Après, nous irions vers une proportion de l'ordre du tiers à
l'approche de 2050.
- Selon le Pew
research center, en 2010, la communauté musulmane
représentait 7,5 % de la population en France métropolitaine (FM), soit 4,7 Mi
de personnes. Cet effectif monterait à un peu plus de 5,3 Mi en 2016, soit à
environ 8 % de la population. Avec une « immigration prévisible », la
prolongation des tendances devrait porter le pourcentage des musulmans en FM à
près de 11 % en 2050.
Une étude « pionnière » récente indique
que l'adoption de nos us et coutumes, ainsi que des règles de la République,
est loin d'être uniforme parmi les musulmans en France.
Comment la France pourra-t-elle faire face
à ces défis et répondre à ces inquiétudes ?
La
place et les rôles des « seniors » dans la société doivent être redessinés,
réinventés. La « silver economy
», ou « économie d'argent », vise surtout à inciter les anciens à la dépense
dans l'espoir d'en faire un moteur auxiliaire de la croissance de l'économie.
Le bénévolat solidaire est une « bonne » activité pour occuper des seniors
désœuvrés. Le « tout numérique », qui va jusqu'à pousser, voire forcer les 65
ans et plus à recevoir leurs factures d'électricité, de gaz, de téléphone, de
télévision, leurs relevés de la Sécu... par « email » et à faire leurs
déclarations fiscales par Internet est de mauvais augure pour la difficile
adaptation d'une part croissante de la population à l'usage des « outils de la
modernité ». De telles tentations et tentatives ne sont pas à la hauteur du
défi.
Par ailleurs, il serait honnête de
renoncer à présenter les retraités comme les « nouveaux riches » afin de les
passer à la tondeuse fiscale pour alimenter la redistribution et rétablir ainsi
« la justice sociale ». J'ouvrirai une parenthèse sur ce sujet, qui illustrera
des problèmes que pose, aux retraités notamment, le déséquilibre entre la
croissance du nombre de seniors et celle des actifs cotisants.
Les seniors votent plus que les autres
citoyens. Cela n'autorise pas à
proclamer que « la politique française est verrouillée par le vote des seniors
» et à laisser entendre que nous abandonnons une république démocratique pour
une gérontocratie égoïste. J'ouvrirai aussi une large parenthèse sur le
vote des seniors, actualité oblige.
Toujours plus de familles
monoparentales, c'est aussi plus d'enfants qui ne peuvent vivre sous le même
toit que leur père et leur mère, sans qu'on leur ait demandé leur avis la
plupart du temps, car en France le droit des enfants passe après le « bonheur »
ou le plaisir de chacun de leurs procréateurs. C'est aussi plus de familles
pauvres, auxquelles la société doit apporter des soutiens... et davantage
d'enfants pauvres.
La
réduction du nombre de couples et la « fragilisation » de ceux-ci se traduisent,
qu'on le veuille ou non, par une baisse de la solidarité familiale. La société
ne pourra pas la remplacer indéfiniment par une « solidarité étatique »,
financée principalement par les prélèvements obligatoires.
Il ne faut pas se mettre martel en tête,
mais il ne faut pas s'interdire de regarder la réalité en face et de
s'interroger sur les incidences, les conséquences dans la société des augmentations
rapides des proportions d'immigrés et d'enfants d'immigrés, ainsi que de
musulmans, dans la population résidant en France. Elles ne sont pas
indépendantes l'une de l'autre ne sont pas sans impact sur la constitution
d'une mosaïque du communautarisme, sur
le durcissement de tensions dans la société, sur la «radicalisation islamiste»
en France...
On s'accorde presque à reconnaître que
la France est « débordée », qu'elle n'est plus en mesure « d'intégrer » toutes
les personnes « issues de l'immigration ». Michel Rocard avait expliqué dès
décembre 1989 que « nous
ne pouvons pas héberger toute la misère du monde. La France doit rester ce qu'elle est, une
terre d'asile politique ». Au demeurant, il se trouve qu'une partie des
personnes accueillies est réticente à adopter nos us et coutumes, notre langue
et notre école, et qu'une « minorité »
est même ouvertement hostile au respect des lois de la République, plaçant
celles de la charia audessus d'elles. Des aiguilles
dans une botte de foin, seulement ?
L'insécurité éprouvée, ou « ressentie »,
par la population (et par les touristes étrangers) a crû à la suite des
attentats terroristes islamistes, perpétrés notamment par des personnes vivant
sur notre sol ou dans des pays voisins, avec les départs (non sans retours) de
« Français » allant faire le jihad au Moyen-Orient. La croissance exponentielle
de la « communauté musulmane » en France peut-elle ne pas inquiéter ? Et les
querelles byzantines sur « l'islam de France » et « l'islam en France », la volonté affichée « d'organiser »
la pratique du Culte musulman ne sont-elles que des écrans de fumée, sans
rapport avec la nature, l'ampleur et l'acuité des problèmes actuels ?
- De plus en plus de seniors. Dominants,
privilégiés ou sacrifiés ?
Vieillissement de la population
et longévité sans limite (?)
Projeter
à l'horizon de 2070, comme l'a fait l'INSEE (1), c'est un peu tirer des plans
sur la comète. Et, à cette échéance, des écarts considérables séparent les résultats des
variantes étudiées, au nombre de 7, qui correspondent à des hypothèses
différenciées principalement par les évolutions de la fécondité, des migrations
et de l'espérance de vie. Aussi, j'ai été surtout attentif aux évolutions, déjà
assez spectaculaires, prévues pour les
15 prochaines années. À l'horizon 2030, les écarts entre les populations des
variantes « extrêmes » et le scénario central (référence dans le présent
article) sont plus resserrés : entre 2 et 3 Mi de personnes... tout de même.
Avant de parler des « plus vieux », il
faut noter les stagnations des effectifs des groupes de personnes moins
âgées.
Celui des jeunes de moins de 20 ans
reste « bloqué » à 16,2 Mi. Sa proportion dans la population totale diminue un
peu, de 24,6 % en 2013 à 23 % en 2030. Et elle ne serait plus que 21,3 % en
2070.
Quant à l'effectif du groupe, le plus «
actif » des 20 à 59 ans (qui compte le plus de cotisants aux caisses de
retraite , il perd 630.000 membres, descendant de 51,6 % de la population en
2013 à 47,4 % en 2030.
Celui
des « jeunes seniors » de 60 à 64 ans, qui voient de plus près l'âge de la
retraite s'éloigner, continue à progresser un peu, de + 5,1 % de 2013 à 2030,
pour se situer à 6,2 % de la population, contre 6,3 % en 2013.
L'évolution très défavorable de l'effectif des 20 à 59 ans provient en
partie du vieillissement des classes abondantes des « baby-boomers », qui se
déplacent de ce groupe (ainsi que du
groupe des 60 à 64 ans) vers les groupes des « vieux seniors ». Elle s'explique
aussi par les hypothèses sur les évolutions projetées de la fécondité et de
l'immigration. Des hypothèses qui traduisent la poursuite de tendances
observées.
La stagnation du nombre des moins de 20
ans est en partie due, « mécaniquement », à la contraction de l'effectif des 20
à 59 ans, qui compte le plus de procréateurs.
Conséquences du « baby
boom » de l'après-guerre de 1940 et de l'allongement de la durée de vie,
en 2013, le nombre des seniors de 65 ans et plus était déjà de 11,5 millions,
soit 17,5 % de la population totale. En 2030, au nombre de 16,5 Mi, ils en
formeront 23,4 %. De 2013 à 2030, leur effectif aura crû de + 43 % (+ 41 % pour
les 65 à 74 ans et + 45 % pour les 75 ans et plus), tandis que celui de la
population totale n'aura augmenté que de + 6,8 %.
Après 2030, il est attendu que la
croissance de l'effectif des 65 à 74 ans s'essouffle (près de + 5 % entre 2030
et 2070) pendant que celle du nombre des plus de 75 ans s'accélère. L'INSEE met
donc en relief : « Deux fois plus de personnes de 75 ans ou plus qu'en 2013 à
l'horizon 2070 » (1). L'espérance de vie a-t-elle des limites ?
21.000 centenaires en 2016, soit 20 fois
plus qu'en 1970. 270.000 en 2070, d'après le scénario central. La moitié des
centenaires vivront à domicile, apprenons nous aussi, et 5 centenaires sur 6
seront des femmes.
Mammouth électoral, mais
pas gérontocratie conservatrice et égoïste
Au printemps 2016, un article accusait :
« La politique française est verrouillée par le vote des seniors » et «Les
retraités pèsent de manière démesurée sur la définition de l'offre politique »
(2). Effectivement, la participation des seniors aux élections est supérieure à
celles de leurs cadets. Notons qu'une telle « surparticipation
» n'est pas spécifique à la France. Au Royaume-Uni, c'est bien aux votes des
seniors qu'a été attribué le choix du Brexit.
Cet article porte un jugement, pour le
moins « abrupt » sur l'influence de l'électorat des seniors : « Son objet est de faire déplacer les
arbitrages rendus nécessaires par les contraintes budgétaires en faveur des
inactifs âgés contre les actifs (employés et chômeurs), d'où la concentration
des ajustements sur les actifs et sur le marché du travail plutôt que sur le
niveau des pensions ou le système de santé ».
Les statistiques montrent qu'il n'en est
rien. Si leur vote est déterminant dans le choix des élus, ensuite, le «
pouvoir » des anciens est assez limité. Ils ont peu de capacités de nuisance.
Ils ne « font pas la grève », manifestent relativement peu, et toujours sans
violences. Les syndicats ont tendance à les oublier. La vraie « majorité silencieuse », c'est en grande
partie eux. Et s'ils vont voter plus que les autres, c'est que le bulletin de
vote est un de leurs rares moyens de s'exprimer, à défaut de se faire
entendre.
Une intéressante étude sur le vote des
seniors dans la perspective de l'élection présidentielle de 2017 a été
réalisée par le CEVIPOF, Centre d'études
de Sciences Po (3). Elle a fait appel à une enquête électorale française effectuée
en trois vagues d'une dizaine de jours chacune entre le 20 novembre 2015 et le
30 mars 2016. Plus de 20.000 personnes ont été interrogées lors de chaque
vague.
Les seniors « forment un électorat
informé, fortement politisé »... au sein duquel le sentiment d'abandon par la classe politique est plus fort que chez
les plus jeunes. Les seniors sont les plus déçus par « le quinquennat Hollande
». Ils sont majoritairement attachés à la droite parlementaire, de laquelle ils
ont cependant tendance à se détourner, et constituent « un bloc conservateur
dont le soutien sera décisif pour le candidat républicain ».
Des chiffres illustrent la plus forte
participation des seniors aux élections (scrutin présidentiel de 2012,
européennes de 2014, régionales de 2015) ; le taux moyen est progressif avec
l'âge : 17 % chez les 18 à 24 ans, 47 % chez les 25 à 34 ans, 60 % chez les 35
à 49 ans, 68 % chez les 50 à 64 ans et 76 % chez les 65 ans et plus.
Les « valeurs » des seniors sont : - en
premier lieu, « le pouvoir régalien », à 82 %, (c'est aussi le cas des autres
groupes d'âge) ; - en second lieu, le libéralisme économique, à 49 % (en cela,
les seniors sont nettement au-dessus des autres groupes) ; - en troisième lieu,
le libéralisme culturel, à 2 6% ; et
enfin, la défense du « welfare » (ici : attachement à l'État providence). Les
seniors sont donc catalogués comme « des libéraux autoritaires ».
Et, concernant les intentions de vote
des seniors de 65 ans et plus au premier tour de la présidentielle de 2017, Alain
Juppé était en tête du sondage avec 44 % des votes, devant Marine Le Pen, à
20,7 %, et François Hollande, à 17
%.
En octobre, le site internet du JDD a
affiché « Pourquoi le FN peut gagner gros avec le vote des seniors » (4). Le FN
ne susciterait « Pas plus de 20 % d'intentions de vote auprès des plus âgés ».
Son score est plus élevé chez les moins âgés. Aussi, si les seniors votaient
moins, les chances de succès de Marine Le Pen seraient plus fortes.
Dernière minute : Au second tour des
primaires de la droite et du centre, le 27 novembre, parmi les votants, 34 % ont 65 ans et plus, 21 % ont 50 à 64
ans, 24 % ont 35 à 49 ans, 13 % ont de
25 à 34 ans et 8 % ont de 18 à 24 ans. La progressivité avec l'âge est un peu
plus marquée chez ceux qui ont voté pour François Fillon : les « jeunes » de 18
à 34 ans ne sont que 17 %, les 35 à 49 ans sont 21 %, les 50-64 ans sont aussi 21 %, et les 65 ans
et plus, 41 % (5).
Pourquoi en vouloir aux
seniors et aux retraités ?
Un égalitarisme maladif, la
désinformation et la recherche de prétextes pour aider le fisc à prendre de
l'argent là où c'est le plus facile ont engendré et/ou stimulé des sentiments
de «jalousie» et des attitudes hostiles
à l'égard des retraités. « Ils sont plus riches que les actifs », « il est
anormal que leurs revenus soient supérieurs à ceux qui travaillent (même si
ceux-ci sont des débutants) et que leurs patrimoines soient aussi consistants », etc.
J'ai déjà exposé la supercherie
consistant à répandre, avec le soutien de la Cour des comptes, que le niveau de
vie (NDV) des retraités était supérieur à celui des actifs de 18 ans et plus...
en comptant les chômeurs dans les actifs. Une entourloupe, que les statistiques
de l'INSEE démontent depuis peu (6). En 2013, en France métropolitaine, le NDV
moyen des retraités a été de 24.630 €. Celui des actifs occupés (en emploi) a
été de 25.450 €, tandis que celui des chômeurs n'a été que de 16.170. Et, en
mêlant les chômeurs aux actifs employés, on obtient un NDV des «actifs» de 24.530 €... de 100 €
inférieur à celui des retraités !
Il faut aussi regarder avec
circonspection, le taux de pauvreté monétaire
relative « officiel » des personnes de 65 ans et plus. Il est
«relativement» faible : 7,4 % en 2013, contre
13,4 % pour la population entière de la
France (avec un seuil de pauvreté égal à
60 % du revenu médian). Le nombre correspondant de pauvres seniors est de
802.000. Problème : les « ménages » sur lesquels portent les évaluations de la
pauvreté ne comprennent pas les personnes vivant en communautés (plus de 1,6
million), et parmi elles les centaines de milliers de personnes âgées, valides
ou non, dont les coûts des « pensions »
doivent le plus souvent être pris en charge par leurs familles et/ou par la
collectivité... pour cause de pauvreté. Le nombre réel de seniors pauvres est
donc supérieur au chiffre «officiel».
Les retraités et leurs ayant-droits
étaient 13,260 millions en 2005, 15,080 Mi en 2010 et 15,629 millions en 2013
(7). Le ralentissement observé au cours des dernières années, malgré l'arrivée
à l'âge de la retraite des « babyboomers » est
surtout attribuable aux réformes ayant reporté l'âge de la retraite et augmenté
le nombre de «trimestres « nécessaires pour toucher des pensions «à taux plein
». Le montant mensuel moyen brut des
pensions, lui, est monté de 1.062 € en 2005 à 1.216 € en 2010, puis à 1.326 € en 2013 et à 1.322 € en 2014. Les
statisticiens précisent que cette hausse provient uniquement de « l'effet de noria », c'est-à-dire du
remplacement des retraités les plus âgés
décédés en cours d'année par de nouveaux retraités disposant, en
général, de carrières salariales plus favorables.
Equilibre des régimes de retraite
oblige, au cours des trois dernières années, les pensions n'ont pas été revalorisées.
Aussi, de 2005 au 1er novembre 2016, les retraites de base versées par la
Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV) n'ont été revalorisées que de +
11,4 %. Pour les retraites complémentaires versées par l'ARRCO, la
revalorisation a été de + 12,7 %, et pour celles payées par l'AGIRC (cadres),
elle a été de + 10,5 % (8).
De leur côté, entre 2005 et 2015, les
salaires et traitements bruts moyens ont progressé de 25,2 % (9).
Par catégories, entre 2005 et 2014, les
augmentations des salaires (évalués en équivalent temps plein) ont été de + 8,9
% pour les cadres, de + 18,3 % pour les professions intermédiaires, de + 23,3 %
pour les employés, de + 20 % pour les ouvriers (10). Et le SMIC horaire a été
majoré de + 18,7 %.
Si l'on excepte les cadres, l'écart
s'est donc creusé entre les salaires et les pensions. En 2014, le salaire
mensuel moyen d'un ouvrier à temps plein, 2.238 €, était de 69 % supérieur au
montant moyen des pensions.