NI RACISTES, NI
XENOPHOBES
par Paul KLOBOUKOFF
Affaiblir, anesthésier la perception, « le ressenti » de
l'immigration et promouvoir la « mixité
», la « diversité », la « pluralité », le cosmopolitisme, la pluri nationalité,
sont des exercices auxquels s'adonnent avec professionnalisme des politiciens,
des médias et des associations de bienfaiteurs pour lesquels la « paix sociale
», le « vivre ensemble » sont des mobiles apparents. Gare aux dubitatifs, aux
sceptiques et aux récalcitrants qui exprimeraient trop franchement et/ou
maladroitement des doutes ou des opinions contraires ! Des lois ont été
inventées ou durcies pour éradiquer tout germe et sanctionner tout souffle de
xénophobie, d'hostilité envers l'immigration, de racisme, d'antisémitisme,
d'islamophobie, d'amalgame, de discrimination, d'inégalitarisme,
de chauvinisme... Et, il faut user sans
modération de la « pédagogie », culpabiliser les Français autant que de besoin
pour les faire entrer dans le moule. Des peines
« aggravées » menacent les contrevenants. Car la situation est grave,
dit-on dans ces milieux autorisés. Avant 2012, jamais la France n'avait connu
une situation aussi détestable, condamnable !
Au vu des informations contenues dans cet article, des «
pénitents » auront peut-être une appréciation plus nuancée sur les présomptions
de culpabilités en question. Il se peut aussi que certains pensent, comme moi,
que la grande majorité des Français, de souche ou non, ne sont ni racistes ni
xénophobes. Et, de leur côté, les immigrés et descendants d'immigrés n'ont pas
tous des comportements exemplaires et/ou respectueux des personnes, des us et
coutumes du pays d'accueil. Personne n'est parfait.
Des changements démographiques, culturels et sociaux
importants et rapides sont à l'œuvre dans notre pays, imposés par « les
événements », les « circonstances », et plus ou moins stimulés par les
Autorités politiques de la France et de l'Union européenne. Pas seulement avec
les accords de Schengen élargis. Ils peuvent « contrarier » profondément des
citoyens et/ou faire craindre un abandon accéléré des fondements de l'identité
nationale. Pour rassurer, il serait très utile d'exposer aux citoyens les
intentions réelles et de leur présenter les images de la France en 2025 et en
2050 vers lesquelles nous sommes dirigés. Pas seulement en termes globaux de
population, de PIB, de dépendance énergétique, d'endettement... mais aussi de
façon détaillée en termes de société, sans omettre les dimensions régionales et
locales. Au plan démographique (auquel je me suis limité ici) de grandes
disparités existent localement, qui peuvent en certains endroits être des
sources de tensions, si ce n'est d'explosions.
La France attire et « subit » l'immigration, malgré les
intentions répétées de la « maitriser ». En Allemagne, l'attitude à l'égard de
l'immigration est différente. Plus importante qu'en France, celle-ci répond
davantage, quantitativement et « qualitativement », à la volonté des
gouvernants et aux besoins spécifiques du pays. Des leçons à tirer pour nous
?
I. - France : une
immigration de peuplement, d'importance très inégale suivant les régions et les
localités
Des propos lénifiants sur l'immigration, pas tellement rassurants en réalité
Inquiétudes injustifiées ! En France, en 2014, « il n'y a que
» 5,86 millions (Mi) d'immigrés ( nés étrangers à
l'étranger, restés étrangers ou ayant acquis la nationalité française ). « Ce
n'est que» 8,9 % de la population du pays, et ce pourcentage croît peu. Il
était de 8,3 % en 2008 et de 7,2 % en 1999. + 24 % en 15 ans, tout de même !
Contre + 9,5 % pour l'ensemble de la population.
Même chose pour les étrangers présents en France : 4,18
millions, soit 6,3 % de la population en 2014, contre 5,4 % en 1999. Une
augmentation apparente + 0,9 % en 15 ans. Mais, tout compte fait, le nombre
d'étrangers en France a augmenté de + 16 % de 1999 à 2014. Où est le problème ?
En Allemagne, il y avait 10,1 % d'étrangers en 2014 !
Si la population immigrée «progresse peu» (dit-on) en France,
c'est parce que le solde migratoire annuel (entrées-sorties du territoire) est
devenu très faible. Il est descendu de 130.000 personnes en 2006 à 33.000 en
2013 et les années suivantes. Malgré un afflux massif d'immigrés, qui est monté
de 193.000 en 2006 à 235.000 en 2013.
Mais, en sens opposé, le nombre de sorties d'immigrés du
territoire a beaucoup crû, s'élevant de 29.000 en 2006 à 97.000 en 2013. En
outre, le nombre de sorties du pays de personnes nées en France a
considérablement augmenté au cours des dernières années. Au point que le solde
migratoire des personnes nées en France a accusé un déficit de – 120.000
personnes en 2013. Au total, les sorties ont été presqu'aussi nombreuses que
les entrées. La grande crise financière et économique qui sévit depuis
2007-2008 n'est pas étrangère à cette forte inversion de tendance.
Si la population étrangère « progresse peu », c'est
principalement en raison du grand nombre de naturalisations d'étrangers
(acquisitions de la nationalité française). Il y en eu plus de 140.000 par an
entre 2000 et 2009, puis, pas moins de
110.000 par an, en moyenne, entre 2010 et 2014 (1).
La population des Français en France s'est accrue de + 4,5
millions entre 2000 et 2014, passant de 57,2 Mi à 61,7 Mi. Pendant cette
période, elle a bénéficié de l'apport, déterminant, de + 2,3 Mi de naturalisations d'étrangers. Ce n'est pas
rien ! Même si des personnes influentes, convaincues que la puissance et l'audience
d'un pays dépendent étroitement de son poids démographique, trouvent que c'est
encore trop peu.
Une immigration de peuplement de plus en plus africaine
L'immigration a été pendant longtemps en grande partie
temporaire et de travail, comportant de forts contingents d'Italiens,
d'Espagnols et de Portugais, ainsi que de Maghrébins au cours des années 1960.
Depuis le milieu des années 1970, elle est devenue une immigration de
peuplement, a expliqué le Professeur G.F. Dumont en décembre 2014 (2). Aujourd'hui,
l'immigration africaine domine, maghrébine, d'abord, et, de plus en plus,
subsaharienne. Sur longue durée, tout au moins, car les dernières données de
l'INSEE disponibles sur les pays d'origine des entrants en France montrent une
remontée de la provenance européenne des immigrés entre 2009 et 2012. En 2012,
46 % des immigrés entrés en France sont venus d'Europe de l'Ouest et de l'Est,
pour 30% de provenance africaine (3).
L'évolution de 1962 jusqu'à 2012 de la population des
immigrés en France par pays d'origine est sans équivoque.
En 1962, 78,7 %
étaient originaires d'Europe, 14,9 % l'étaient d'Afrique, et 6,4 % l'étaient
d'autres continents.
En 1999, c'était 45 %
pour l'Europe, 39,3 % pour l'Afrique, 12,7 % pour l'Asie, et 3 % pour les
autres pays.
En 2012, c'était 36,8 % pour l'Europe, 43,2 % pour l'Afrique
(dont 29,6 % pour le Maghreb), 14,4 % pour l'Asie (dont 4,3 % pour la Turquie),
et 5,6 % pour l'Amérique et l'Océanie (4).
Les motifs de l'immigration sont également révélateurs. Sur
les 210.000 titres de séjour délivrés par le ministère de l'intérieur en 2013,
9 % l'ont été pour motif économique, 9 % pour motif humanitaire, 30 % à des étudiants et 46 % pour motif
familial (5). Nous sommes, en effet, très loin d'une immigration de travail.
Cela fait des années que le regroupement familial a pris le dessus.
Ces changements de composition de l'immigration se sont
accompagnés de difficultés croissantes « d'intégration » des immigrés, malgré
des efforts importants d'adaptation du système éducatif et des aides sociales
substantielles en matière de logement, d'accès aux soins, d'allocations
familiales, de retraite... dont certaines, bénéficiant aux sans-papiers et aux
« retraités », notamment, sont très contestées. Et le taux de chômage est très
élevé parmi les immigrés non originaires
de l'UE: 20,7 % en 2014, contre 9 % pour l'ensemble de la population (6) en
Métropole.
Immigrés et enfants d'immigrés : pas loin de 20% de la population en 2012
En 2012, la population de la France, évaluée à 65,24 millions
de personnes, comprenait 5,71 Mi d'immigrés et 6,82 Mi d'enfants d'immigrés
(7). Ensemble les immigrés et leurs descendants directs étaient 12,53 Mi, soit
19,2 % de la population de la France.
J'avais déjà évoqué cette « question » dans un article de la
Lettre du 18 juin de février 2013 intitulé « Dessiller les yeux et changer de
cap », indiquant qu'en 2008 (dernières données alors disponibles) le
pourcentage des immigrés et enfants d'immigrés était déjà de 18,6 %. Le nombre des enfants d'immigrés a crû de +
800.000 personnes entre 2007 et 2012 (8). Cela équivaut à la moitié de
l'augmentation totale de la population de la France au cours de ces 5 ans. Pourquoi
ne pas le reconnaître ? Les données de
l'INSEE sur les origines géographiques des immigrés et des enfants d'immigrés
indiquent qu'elles étaient européennes pour 41 % d'entre eux, africaines pour
41 %, turques pour 4 %, et d'autres pays pour 14 %.
« En
2025, un quart de la population résidant en France sera d'origine étrangère
»
Ces propos ont été tenus devant des journalistes par G.F.
Dumont, démographe, professeur à la Sorbonne, en décembre 2014. Ils résumaient
les résultats de ses projections à l'horizon 2025, effectuées en fonction des
évolutions observées au début des années 2010 et des taux d'accroissement
naturel des immigrants (2). Ces projections ont été réalisées, précisons-le,
avant les arrivées massives des migrants venant du Moyen-Orient.
En 2025, sur une population de 69 millions de résidents, la
France compterait 7,5 Mi d'immigrés et 9,1 Mi de descendants d'immigrés, soit,
ensemble, 16,6 Mi de personnes, c'est à dire 24,1 % de la population totale. 8,1
% auraient pour origine l'Europe, 11,3 % l'Afrique, et 4,6 % d'autres
pays.
On peut noter que la simple prolongation des tendances
observées entre 2006 et 2014 pour les immigrés et jusqu'à 2013 pour les enfants
d'immigrés (9) conduit déjà à 20,3 % d'immigrés et d'enfants d'immigrés en
2016. Si on extrapole à 2025, on obtient un chiffre voisin de celui de G.F.
Dumont : 24 %. Si ces tendances devaient
se poursuivre au-delà de 2025, le nombre d'immigrés et d'enfants
d'immigrés et d'enfants d'immigrés pourrait
atteindre 27 Mi de personnes à l'approche de 2050 et avoisiner alors le tiers
de la population de la France.
Augmentations des nombres d'étrangers et de doubles nationalités
L'évolution du nombre d'étrangers dépend aussi des politiques
conduites en matière d'acquisition de la nationalité française, dont on peut
dire qu'elles ont été « accueillantes ». Les naturalisations (cf. cidessus) ont permis de limiter à
+ 16 % l'augmentation du nombre d'étrangers en France entre 1999 et 2014. Qu'en
sera-t-il dans l'avenir ? Mais,
finalement, pourquoi se soucier, en « irréductibles Gaulois », de cette
question dépassée de nationalité ?
Une partie de nos concitoyens, de droite, de gauche et, plus
encore, du centre, sont partisans d'une plus forte intégration de l'UE.
Certains se déclarent volontiers « citoyens européens ». Il y a également en
France des citoyens qui sont encore plus « ouverts » aux courants extérieurs et
sans doute à la mondialisation, qui se disent « citoyens du monde ». Ces
expressions de sentiments de « pluri-citoyenneté » ont gagné, sans se faire
remarquer, du terrain sur le sentiment d'attachement à la seule citoyenneté
française. Malgré la médiatisation des «
débats » et des dissensions sur le projet de loi sur la déchéance de nationalité
pour les binationaux, la question de la double nationalité et de l'identité
nationale n'est revenue, à l'arrière-plan, qu'incidemment et fugitivement.
Pourtant, une enquête « Trajectoires et Origines » de l'INED
réalisée de 2008 à septembre 2009, et portant sur 22.000 personnes (10) a révélé qu'en France métropolitaine 5 %
(soit 3,3 millions) des personnes âgées de 18 à 50 ans étaient des doubles
nationaux. 90 % d'entre eux étaient des immigrés ou descendants d'immigrés.
Près de la moitié des immigrés naturalisés avaient gardé leur nationalité
d'origine. C'était le cas de plus des deux tiers des
Maghrébins, de 55 % des immigrés de Turquie...
et de moins de 10 % chez les Asiatiques.
« Peu d'impact de la double nationalité sur le sentiment d'être
Français », avait-on conclu. « Les immigrés doubles-nationaux se sentent autant
Français que ceux qui ont abandonné leur ancienne nationalité (82 % dans les
deux cas) ». Curieusement, « En revanche, la double-nationalité est
significativement associée à un plus fort sentiment d'appartenance au pays
d'origine (le sien ou celui de ses parents). Autrement dit, avoir une double
nationalité est une marque d'attachement à ses origines, mais cela n'est pas
contradictoire avec une forte identité nationale française. » Bien sûr ! Bien
sûr ! Et, recommandation de l'INED, « Il importe de reconnaître et de respecter
le pluralisme des identités, plutôt que les concevoir comme des allégeances
exclusives ».
L'Institut prend parti ! Il est vrai que le Premier ministre,
Manuel Valls, est franco-espagnol et que trois de ses ministres, Najat Vallaud-Belkacem, Myriam El Khomri
et, depuis peu, Audrey Azoulay, sont
franco-marocaines. Cette nomination de la fille de l'ancien conseiller des rois
du Maroc Hassan II et Mohammed VI, André Azoulay, a
vivement mécontenté l'exécutif algérien, qui a dénoncé une « marocanisation de
la vie politique française ». Un rapprochement franco marocain pendant que les
relations entre Alger et le Maroc sont tendues (11). Les Algériens semblent
plus attentifs que nous aux « risques d'allégeance » de nos gouvernants
binationaux. Ont-ils tort ?
Répartitions très inégales des immigrés entre les régions, les départements, les villes et les plus petites localités
En 2015, le site Internet de l'INSEE s'est enrichi de cartes
et de tableaux très éloquents décrivant la répartition des immigrés dans les
régions et les départements de la France métropolitaine (FM) en 2012 (12) et a
donné accès à des statistiques plus détaillées. Elles montrent que si pour la
FM entière, la part des immigrés dans la population est de 8,8 %, les écarts
entre les régions sont substantiels. Les parts vont de 3,0 % en Bretagne, 3,3 %
dans le Pays-de-Loire, 3,8 % en Normandie, 4,8 % dans le Nord-Pas-de-Calais...
à 10,1 % en Corse et en PACA... à 18.2 % en Ile-de-France. 2,160 millions
d'immigrés, soit 38,6 % des 5,6 Mi d'immigrés, se trouvent concentrés dans
cette région. Attraction et phénomène cumulatif.
En nombres, après l'Ile-de-France (IDF), ce sont les régions
Auvergne-Rhône-Alpes (0,682 Mi d'immigrés), PACA (0,5 Mi),
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (0,469 Mi) et Alsace-Champagne-Ardenne
Lorraine (0,462 Mi) qui sont les plus attractives. Ensemble avec l'IDF, elles
accueillent 76,3 % des immigrés en France métropolitaine.
Entre les départements, les écarts se creusent davantage, et
des pourcentages qu'on peut considérer comme élevés ressortent en Ile-de-
France : 28,4 % en Seine-Saint-Denis (93), 20,3 % à Paris, 19,6 % dans le
Val-de-Marne (94), 17,8 % dans le Val-d'Oise (95), 17,1 % dans les
Hauts-de-Seine (92), 14,2 % dans l'Essonne (91), 12,7 % dans les Yvelines (78)
et 12,3 % en Seine-et-Marne (77). Ensuite, viennent la Haute-Savoie, avec 11,7
% d'immigrés, le Rhône, avec 11,6 %, le Haut-Rhin, avec 11,5 %, le Vaucluse,
avec 10,3 %, le Bas-Rhin et la Moselle, avec 10,2 %, ainsi que la Moselle avec
10 %.
À l'opposé, n'ont été dénombrés que 2,1 % d'immigrés en
Vendée, 2,2 % en Pas-de-Calais (en 2012), 3,2 % dans la Sarthe, 3,3 % dans la
Somme, 3,5 % dans les Deux-Sèvres, 3,6 % dans l'Orne, 4,1 % dans les Vosges,
4,4 % en Haute-Saône, 4,5 % dans la Nièvre... Relativement peu d'immigrés,
donc, dans la « France profonde ». Assez loin des grands pôles d'activité,
d'emploi... et de regroupement familial.
Dans une centaine de villes de plus de 50.000 habitants, la
concentration des immigrés est forte. Des sommets de l'immigration culminent
très haut en IDF: à 42,2 % à Aubervilliers, 36,6 % à Saint-Denis, 31,8 % à
Pantin et à Sarcelles, à plus de 30 % au Blanc-Mesnil, à Drancy et à
Epinay-sur-Seine. En FM, 20 villes comptent aussi entre 20 % et 30 %
d'immigrés. Paris en compte 20,3 %, avec de fortes inégalités entre ses
arrondissements. 14 autres villes comptent entre 15 % et 20 % d'immigrés dans
leur population. Pour 32 villes, ce pourcentage est compris entre 11 % et 15
%.
À l'opposé, sur les 114 villes de plus de 50.000 habitants
seulement 13 villes comptent moins de 7 % d'immigrés.
Cette présence des immigrés dans les « grandes » villes
n'exclut pas des groupements importants dans des localités plus petites (13).
Ainsi, dans l'Ain, il y a 42,6 % d'immigrés dans la population à Ferney-Voltaire
(8.844 hab.), 41,4 % à Saint-Genis-Pouilly (9.415 hab.), 38,6 % à Sergy (2.035 hab.), 38,4 % à Ornex
(4.027 hab.), 35,8 % à Thoiry, 37,7 % à Prévessin-Moëns
(7.410 hab.)... Il y a des pourcentages élevés pour des effectifs plus nombreux
dans maintes autres villes de moins de 50.000 habitants: 41,1 % à Beausoleil
(13.272 hab.), 37,5 % à Hendaye (16.759 hab.)... et, là aussi, dans 14 cités
d'Ile-de-France où les pourcentages d'immigrés vont de 30,3 % à Sevran (49.442
hab., dans le 93 ) à 41,3 % à La Courneuve (39.859
hab., dans le 93).
Souvent, les immigrés et les enfants d'immigrés vivent dans
les mêmes localités et quartiers, ou à proximité. Aussi, dans les régions, les
départements, et les villes de différentes tailles que nous avons passées en
revue, les pourcentages des immigrés + enfants d'immigrés sont forcément
supérieurs aux pourcentages des seuls immigrés ci-dessus. Il ne doit pas être
rare qu'ils dépassent les 50 % à 60 % des populations locales et il ne doit pas
être exceptionnel qu'ils atteignent les 70 %, surtout en Ile-de France, et peut
être également dans l'Ain. Dans le futur, un recensement ou des enquêtes
apporteront peut-être des informations sur ce dernier sujet ?
On peut donc observer que toutes les personnes résidant en
France ne vivent pas dans le même « environnement » démographique. Et il n'est
pas impossible que des personnes se considérant ou non