BRIGADE DES MÈRES

par Georges AIMÉ   

Force est de constater que la religion a toujours été un facteur de division, porteur de haine et de bêtise poussée à son paroxysme. Certes, le constat n’est pas nouveau mais il se trouve que notre époque n’a pas beaucoup évoluée sur ce plan. Elle nous le démontre un peu plus chaque jour. Que convient-il de faire pour enrayer ce phénomène infernal qui détruit l’unité nationale et nous rappelle des temps que nous aurions aimé à jamais voir disparus ?  

Nous n’avons plus rien à attendre de ces politiques qui n’ont pas voulu, soit par idéologie, soit par intérêt personnel, soit tout simplement par ignorance, prendre en compte une situation dont les prémices remonte à plus d’une trentaine d’années. Ainsi, en 1981, le Parti communiste français, à propos d’un projet de construction d’un centre culturel islamiste proposé par le maire socialiste de Rennes, s’exprimait-il ainsi par la voix de l’un de ses élus : « Nous constatons que ce n’est pas un centre culturel réellement qu’on construit mais en fait une mosquée et une école coranique et dans ce sens-là  Monsieur le Maire de Rennes, Hervé, dirigeant socialiste a pipé les dés parce qu’en aucune façon il a dit ça alors que les échanges de lettres montrent le contraire. »  

À la même époque, Georges Marchais, secrétaire du PC déclarait : « Il faut stopper l’immigration officielle net clandestine, il est inadmissible de laisser entrer en France de nouveaux travailleurs immigrés alors que notre Pays compte deux millions de chômeurs français et immigrés. Je n’ai pas mauvaise conscience en disant cela, il faut chercher la mauvaise conscience du côté des giscardiens, du PS, de la CFDT et de la Fédération de l’Éducation nationale.»

Où sont-ils tous ces élus qui lorsqu’on leur dit qu’il y a trop de communes et de députés en France nous rebattent les oreilles de leurs cris d’orfraie : « Il faut des élus de proximité, eux seuls savent ce qui se passent dans leurs villages, villes, et quartiers », etc. De deux choses l’une, où ils ne savent pas et ils sont incompétents car incapables d’être correctement informés, où ils savent mais pour des raisons électoralistes ils préfèrent fermer les yeux, voire encourager à travers des subventions accordées à telle ou telle association pseudo culturelle sans vouloir savoir ce qui se cache derrière. 

Par ailleurs nombre d’aboyeurs actuels sont des arroseurs arrosés. Sous prétexte de colonisation, mère de tous les vices, ils ont incité à la repentance permanente en laissant se développer toutes les formes de communautarismes et en particulier celles amenant à la radicalisation de la religion des anciens colonisés. Ces aboyeurs, dont bon nombre sont issus de mouvements d’extrême gauche sont aujourd’hui journalistes ou chroniqueurs dans des journaux ou radios privés capitalistes, secrétaire de parti ou ministres. Chercher l’erreur ! 

Notre salut ne peut venir que des citoyens et citoyennes non professionnels de la politique. En ce sens les Français de confession musulmane habitant les quartiers dans lesquels sont recrutés les futurs candidats au suicide ont un rôle essentiel à jouer car eux savent mieux que quiconque ce qui s’y passe. Commencent à émerger ici ou là des associations, en général développées et dirigées par des femmes, pour beaucoup d’entre elles mères d’enfants victimes d’une radicalisation idéologique mortifère. Nous devons les aider. De la même façon nous devons aider tous les « lanceurs d’alerte » en prenant leur relais et en amplifiant leurs inquiétudes auprès de TOUS nos élus.  

Ainsi Nadia Remadna vient de créer une association nommée « Brigades des mères1 » et d’écrire un livre intitulé « Comment j’ai sauvé mes enfants »2. Écoutons-là : « Oui, il y a de plus en plus de radicalisations dans les banlieues françaises. Ce n’est pas caché, tout le monde le sait, ce n’est pas un secret d’État. Pendant plusieurs années, par intérêt électoral, on a enfermé les gens dans leur culture et dans leurs traditions. Aujourd’hui on est en train de payer. On a l’impression que des maires découvrent ce qui se passe dans leur ville depuis parfois vingt ou trente ans. On a nourrit et alimenté le communautarisme à des fins électorales. À mon époque on parlait de la guerre d’Algérie et du racisme, aujourd’hui on parle d’islamophobie, on parle très peu de radicalisation. Moi j’en parle et à ce titre nous sommes, avec mon association journellement menacées.  

« À l‘origine, lorsque j’ai créé la Brigade des mères c’était pour recueillir les enfants déscolarisés afin de leur apprendre à éviter tous les dangers de la rue. Les enfants étant des proies faciles il nous appartient à nous leurs mères de les sauver. N’ayant pas d’héritage à leur laisser nous disons que si la République va mal, nos enfants iront mal. Notre but est de nous réapproprier physiquement le terrain en

étant présent au bas des immeubles et non pas en faisant des réunions enfermés dans telle ou telle  salle. Nous parlons avec les familles en leur apprenant à discerner le vrai du faux dans les propos rapportés par leurs enfants. Nous participons également aux sorties organisées par les écoles. 

« Nous venons également de créer l’École de la République des mères destinée à enseigner aux mamans l’Histoire de la France, l’apprentissage des concepts judiciaires et un peu de philosophie. On nous a toujours parlé de multiculturalisme et on a oublié de nous parler de la France ! Nous sommes aujourd’hui en danger, contrairement à ce que certains politiques disent la radicalisation ne concerne pas une minorité mais une majorité. En disant cela nous sommes devenues une cible. » 

« Nous sommes toutes mères et Françaises. Nous allons lancer des ponts de la connaissance entre les banlieues et les centres villes, entre Paris et Sevran. Nous voulons que les lois de la République soient appliquées pour sauver les mères et les enfants. Nous sommes contre la radicalisation, l'Islamophobie, l'antisémitisme, la victimisation, le clientélisme. »

Nous devons tous nous sentir concernés et ne pouvons rester les spectateurs passifs d’une situation qui ne peut que croître et embellir malgré les efforts des services de renseignements et des forces de l’ordre. 

Nous devons en faire une cause nationale, d’autant plus qu’en « France en 2025 un quart de la population résidant dans notre Pays sera d'origine étrangère » (cf. article de Paul Kloboukoff, page12). 

1.      www.brigadedesmeres.com

2.      Calmann-Lévi.

 

© 06.04.2016

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