SOCIÉTÉ ET DÉMOCRATIE

 par Georges AIMÉ

Sur quelque sujet que ce soit, Il devient difficile d’avoir un doute et/ou d’émettre un avis différent de celui de la doxa ambiante.  

Osez-vous dire que le réchauffement climatique n’est pas une certitude et qu’il serait souhaitable d’avoir un vrai débat sur ce sujet avec des scientifiques spécialistes du sujet et non pas avec des aboyeurs politiques et autres experts autoproclamés n’ayant aucune compétence particulière pour affirmer telle ou telle « vérité » que vous êtes taxé d’ « irresponsables », voire d’« assassins qui ne pensent pas à l’avenir de nos enfants ». 

Osez-vous dire que pour continuer à pouvoir bénéficier de notre système de protection sociale, toucher nos retraites, avoir un accès gratuit à l’enseignement, etc. notre devoir de citoyen est de faire vivre les entreprises de notre Pays en achetant en priorité les produits qu’elles fabriquent (il est vrai que l’État lui-même ne montre pas l’exemple) que l’on vous revêt de l’habit du « franchouillard », d’« indécrottable souverainiste » et évidemment d’antieuropéen ! 

Osez-vous dire que tous les jeux du cirque (expos inutiles et autres manifestations sportives n’ayant d’autre intérêt que de remplir les poches des organisateurs et de contribuer à l’autopromotion de quelques élus en mal de notoriété) et l’on vous qualifie d’ « asocial » et d’« antisportif ». 

Osez-vous dire que la politique de l’État d’Israël ne vous convient pas et qu’elle suscite beaucoup d’interrogations qu’aussitôt vous êtes  qualifié « d’ennemi  des Israélites » et  « d’antisémite primaire » (je rapporte ici les écrits que m’a adressés un ex-lecteur).

Quant aux mots, il en est de désormais interdits. Et attention à la transgression ! Elle peut vous mener tout droit devant un docte docteur de la loi qui vous dira que le fait de m’avoir traité de « ventre à choux » démontre votre volonté de m’assimiler à une vache vendéenne et qu’évidemment cela aura de graves conséquences sur la production de lait de cet animal ! 

S’il est des mots interdits, il en est d’obligatoires... ainsi ne dites pas les Français de confession  musulmane ou juive, mais, comme notre Premier ministre, dites les  Musulmans de France, les Juifs de France. L’art et la manière de passer de l’intégration au communautarisme et de s’étonner des conséquences qui en découlent. 

Pauvre société où le futile a plus d’importance que le nécessaire, où les médias sont capables de nous rebattre les oreilles d’un simple fait-divers pour ne rien dire pendant des jours et des jours, d’en faire une cause nationale qui sera aussi vite oubliée qu’elle aura été omniprésente. 

Pauvre société fière de proclamer haut et fort qu’une petite fille sur deux naissant aujourd’hui sera centenaire et qui est incapable de s’occuper correctement de ses personnes âgées lorsqu’elles ont besoin de soins, faute de personnel formé et sensibilisé  aux besoins et à la psychologie  de ce type de patients. 

Pauvre société dont les dirigeants acceptent comme des faits établis la soupe populaire et la charité à travers ses ONG, ne se remettent jamais en cause, refusent de toucher à leurs privilèges et ne voient pas le profond changement qui est en train de s’opérer en son sein.

Le non-respect de nos Institutions, le recul de l’État devant des contestataires se croyant tout permis, les dissensions entre Police et Justice, une politique établit au jour le jour en fonction de la météo sociale et/ou électorale, le développement voulu et encouragé des communautarismes, l’incapacité de nos dirigeants à prévoir et à anticiper l’évolution de ladite société et du monde a pour conséquence un rejet de plus en plus important de la classe politique gouvernementale. 

Les seuls à ne pas l’avoir compris sont justement ceux qui nous gouvernent, atteint de cécité ils ne veulent pas voir poindre à l’horizon celle qui va les faire descendre de leurs piédestaux dont les bases s’effritent de jour en jour. 

Un bel exemple de cela est la virulente attaque de Valérie Pécresse à l’encontre de Nicolas Dupont Aignan lors de la conférence de presse de Présentation de la liste de Debout la France en Ile-De-France pour les élections régionales :

« Je ne comprends pas la raison de l'engagement de Nicolas Dupont-Aignan dans cette campagne. Pour moi, c'est une faute morale et politique qu'il commet. »  

« Une faute morale parce qu'il n'a pas l'intention de diriger cette région. Il n'en a pas l'ambition, il n'en a pas les moyens. Il s'engage dans cette campagne uniquement aujourd'hui avec l'intention de faire perdre la droite et le centre. Il a dit qu'il ne fusionnerait pas avec nous. » Valérie Pécresse voudrait choisir qui peut se présenter contre elle, qui doit  se présenter et, cerise sur le gâteau, qui doit remporter l’élection ! 

N’en déplaise à Mme Pécresse, ce qu’elle appelle « faute morale » s’appelle la « démocratie ».

 
HTML Web Counter
Compteur et statistiques gratuits pour votre site web sur www.motigo.com