Charles Pasqua, la mort d'un gaulliste

L’été  se termine nous allons nous retrouver et reprendre le fil de nos activités. Nous allons ensemble nous remettre à l’écoute de celles et de ceux qui viennent nous dire « Ainsi va le monde » pour reprendre la formule chère à Vincent Hervouët à L.C.I.  

Le monde ce sont les acteurs qui le font... et puis disparaissent. Au début de juillet il en est un qui nous a quittés et auquel nous nous devons de rendre hommage. Un homme tout en aspérités et… en rondeurs. Un homme de l’ombre et de lumière. L’ombre des réseaux, des affaires ténébreuses, des barbouzes.  La lumière des personnages de Pagnol, celle qui passe dans les voix de Raimu et de Fernandel. 

À ce portrait tous auront reconnu Charles Pasqua. Nous ne retracerons pas son parcours dont les médias ont abondamment parlé à l’annonce de sa mort. Un parcours qui emprunta la voie tracée par de Gaulle. Celle des cimes mais aussi les chemins sinueux, obscurs dont certains conduisirent aux « Affaires » qui plombèrent la fin de sa vie. 

À l’approche de la mort il était en quête d’une « vérité spirituelle ». Il s’en ouvrait à un de ses proches, Hervé Pasqua ancien recteur de l’Institut catholique de Rennes, philosophe reconnu et aujourd’hui professeur à l’université de Nice. Hervé Pasqua qui est un ami m’a fait rencontrer Charles Pasqua fin décembre de l’an dernier. Il venait de perdre son fils Pierre.  

Une semaine avant que lui-même disparaisse il annonça à Hervé la naissance de Pierre-Antoine. « Avec une joie retrouvée, m’a dit Hervé, il était devenu arrière-grand-père. Nous devions nous revoir cet été… » Ce sont là des images peu connues de l’homme privé, de l’homme tout court. 

L’Histoire, elle, gardera la mémoire d’un caractère buriné tout en rudesse et en jovialité au service de celui qui fut son icône et « sa » France, Charles de Gaulle. 

C’est l’image que nous garderons nous aussi en mémoire.

Luc Beyer de Ryke.  

 
Free counter and web stats
HTML Web Counter