LE BRUIT SOURD DE LA RÉVOLTE

par Georges AIMÉ

Politiques, entendez-vous le bruit sourd de la révolte qui gronde ?

Du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est, des Français désemparés se tournent vers un extrême aux lendemains incertains.

Allez-vous continuer, comme vous le faites de façon mécanique depuis des lustres, à répéter vos propos idéologiques, doctrinaires et insignifiants ?

Allez-vous enfin comprendre que le Peuple, maintenant au courant (grâce à internet et à quelques journalistes courageux et indépendants) de vos magouilles et autres turpitudes, attend autre chose ? Il attend un changement drastique de vos peu recommandables comportements et de vos néfastes habitudes.

Allez-vous enfin avoir le courage de remettre en question vos avantages acquis que par ailleurs vous êtes si prompts à dénoncer quand il s’agit de fustiger des travailleurs qui se battent pour maintenir leur pouvoir d’achat ou par peur de perdre leur emploi ?

Allez-vous nous offrir autre chose que vos sempiternelles querelles de chefaillons aux égos hypertrophiés ?

Allez-vous enfin respecter la Loi – que vous avez parfois votée - que vous mettez tant d’énergie à faire appliquer à vos électeurs ?

Quand, premier magistrat de votre commune, vous décidez de ne pas marié des homosexuels... vous êtes fautif et devriez être démis de vos fonctions sur le champ ! Vous êtes indigne de l’écharpe que vous portée !

Quand, président de l’Assemblée nationale, vous prétendez « qu’il y a la loi mais qu’il y a aussi des valeurs avec lesquelles la gauche ne sauraient transiger sous peine de perdre son âme ». Voulez-vous dire que la gauche peut s’affranchir d’appliquer la Loi ?

Vous êtes fautifs et êtes indigne de la place que vous occupez.

Vous cautionnez ainsi tous les communautarisme qu’ils soient religieux, régionaux ou développés pour défendre des intérêts particuliers !

Où êtes-vous ministres intègres ?

Où êtes-vous sénateurs prêts à vous séparer de charges que vous n’assumez pas ?

Où êtes-vous députés respectueux de vos engagements pré-électoraux ?

Où êtes-vous hauts-fonctionnaires au-dessus de tout soupçon ?

Vous n’existez pas !

Vous n’existez pas parce que vous n’avez pas le courage de dire à vos électeurs que vous n’avez de pouvoirs que les miettes que vous laisse Bruxelles.

Ne pouvant invoquer l’absence de matières premières ou de savoir-faire, quand allez-vous dire aux agriculteurs bretons et aux salariés de l’industrie agro-alimentaire que les Allemands – appliquant en cela les directives européennes – emploient des salariés provenant des ex pays dits de l’Est et les paient 3 € de l’heure ? Cinq à six millions de ces ressortissants travaillent outre-Rhin pour 450 € par mois sans cotisation retraite.

Prisonniers de vos idéologies et autres doctrines, vous ne pouvez avouer que l’Europe d’aujourd’hui n’est qu’une vaste de zone de libre-échange des marchandises et des hommes où tous les coups sont permis et que vous souhaitez que cela continue. Vous n’avez pas la stature d’un Général de Gaulle qui, en son temps, a su faire la « politique de la chaise vide » pour faire entendre la voix de la France.

Non seulement vous fuyez mais en plus, en refusant un étiquetage précis mentionnant lieu d’origine de la marchandise ou des produits, lieu de fabrication ou de transformation, lieu de conditionnement et lieu d’expédition, vous ne donnez même pas au consommateur la possibilité d’être le premier agent économique de son pays. Marionnettes consentantes, bien articulées, des groupes de pression des puissantes industries de l’agro-alimentaire et de la grande distribution vous n’êtes pas dignes d’être des élus de la Nation ; seuls vous intéressent prébendes et privilèges.

En vérité vous n’aimez pas la France.

Triste tableau que le paysage politique national :

 

- un PC qui, pour se donner l’illusion d’exister, a besoin d’élus et est pour cela prêt à toutes les compromissions avec le PS ;

 

- un Front de Gauche dont le chef de file a enfin compris qu’il ne sera jamais un recours pour le PS et qui passe son temps à défendre un euro dont il sait par ailleurs qu’il est la cause de bien des catastrophes ;

 

- des Verts nulle part et partout, essentiellement occupés à gérer les psychodrames résultant de

 

- leur surconsommation de matières euphorisantes ;

 

- un PS qui n’a pas encore compris que ses électeurs ne croyaient plus en lui ;

 

- un Centre si discrédité qu’il n’y a que ses chefs – et encore ce n’est pas sûr – pour croire en lui (où, quand, comment ?) ;

 

- une UMP où des caciques se battent pour avoir l’honneur de perdre l’ultime bataille.

 

Un point commun – et il est de taille – entre tous (sauf pour le premier) : ne pas toucher aux institutions européennes, continuer à appliquer une politique d’appauvrissement des peuples et surtout ne jamais parler du fonctionnement du « machin ».

Alors que nous reste-t-il ?

 

- Debout La République.

 

- Le Front National.

 

- L’inconnu qui naîtra du chaos.

 

Que faire avec le FN ? Le risque de lendemains incertains est grand. Les vieux démons, en particulier les boucs-émissaires, sont toujours présents dans l’esprit de beaucoup de sympathisants. Il suffit de tendre l’oreille : « les sales bougnoules », « les p’tits youds », « le p’tit républicain espagnol », « les francs-mac comploteurs », « les Roms-voleurs », laissent augurer un avenir avec un arrière-goût de passé bien amer. Il est inutile d’évoquer son incapacité à gouverner ou son manque d’expérience. Ce type de remarques ne sert strictement à rien auprès d’électeurs désabusés ayant le sentiment d’être cocus.

Debout la République. Si son chef de file veut attirer vers lui des électeurs intéressés par un programme par ailleurs constructif et réaliste, il lui faut y ajouter un volet important : celui de la reconquête de la confiance de nos concitoyens envers leurs représentants politiques. Pour arriver à cela il n’y a pas trente-six moyens ! Il faut être intransigeant sur le non-cumul des mandats, limiter ceux-ci à deux de suite, reconnaître le vote blanc, obliger les fonctionnaires à démissionner lorsqu’ils sont élus, redéfinir les représentations communale, départementale, régionale et nationale. Pour un certain nombre de ces éléments, nous sommes loin du compte !

Quant à l’inconnu qui naîtra du chaos...
 




      Réagir à l'article :
 


14.11.2013

Free counter and web stats
HTML Web Counter