DESSILLER LES YEUX ET CHANGER DE CAP

(seconde partie)

par Paul KLOBOUKOFF

Inquiétante évolution démographique ?

Avant-propos - Jusqu'au 14 janvier, la population de la France au 1er janvier 2013 était estimée à 65.586.000 personnes. Au 15 janvier, une nouvelle estimation provisoire l'a portée à 65.800.000 personnes. L'écart est considérable. Il montre, s'il en était besoin, que la démographie n'est pas une science exacte et que ses statistiques peuvent être instables et éphémères. Il en est ainsi, en particulier, du « solde migratoire », qui, jusqu'au 31 décembre 2012 avait été estimé à 72.000 personnes en 2010 et à 77.000 en 2011, puis a été abaissé au début de cette année à 54.000 en 2010, 2011... et 2012. Ce solde, déjà très contesté, le sera sans doute encore davantage... non sans raisons.

En résumé

La croissance magique de notre population est moins due aux performances de nos géniteurs et de nos génitrices qu'à l'allongement de la durée de vie, qui conduit au vieillissement de la population. S'ensuivent la réduction de la proportion de personnes d'âge actif et les déséquilibres financiers angoissants de nos régimes de retraite.

Inutile de jouer au coq dans la « Vieille Europe » parce que la fécondité y est faible dans presque tous ses États et que leur croissance démogra-phique semble dépendre plus que la nôtre de l'immigration. En France aussi, le solde migratoire supplée l'accroissement naturel de la population, contribuant à modifier la composition de celle-ci.

La publication de l'INSEE, Immigrés et enfants d'immigrés révèle que les immigrés de première et de deuxième génération étaient déjà 12 millions en 2008. Si l'on ajoute 1,8 millions de personnes nées françaises l'étranger (principa-lement au Maghreb), le total représente plus d'une personne sur cinq en France... et plus d'une sur deux dans certaines localités où les immigrés sont « surreprésentés ». Et ces proportions ne cessent d'augmenter. Comment la France peut-elle rester la France? Il est plus que temps d'y réfléchir sérieusement, les yeux ouverts.

En outre, l'immigration est déterminante dans notre fécondité « record ». Le nombre annuel de naissances d'enfants de parents nés en France stagne depuis quinze années au moins. Alors que celui d'enfants de parents dont l'un ou les deux sont nés hors de France a augmenté de + 23,4 % depuis 1998, atteignant 220.007 en 2011, soit 26,7 % des naissances de l'année. Ce sont des couples dont au moins un des deux parents est né hors de l'UE à 27 qui réalisent les « meilleures performances », avec 188.292 naissances en 2011, soit + 32,1 % depuis 1998.

Sur les 823 394 enfants nés en 2011, 154 147, soit 18,7 %, sont de mères nées à l'étranger, dont 114.787 au Maghreb, en Turquie, en Afrique, et en Asie. Des pays de l'UE, il n'y en a eu que 23.211. À côté de ces naissances, celles d'enfants de mères nées en France et de pères nés à l'étranger ont été de 65.170, soit 7,9 % du total.

Les soldes migratoires officiels sont donc très inférieurs aux naissances sur le sol français d'enfants d'immigrés. Il est indispensable de prendre conscience de l'ampleur de ces mou-vements démographiques et de leurs implications tant économiques et sociales que sociétales. Les dirigeants politiques et les médias n'ont plus le droit d'engourdir, d'anesthésier les citoyens. Les risques d'embrasements et d'explosions devien-nent trop grands.

Ne pas nous leurrer sur la portée de nos « performances démographiques » en Europe

Avec 65,3 millions (M) d'habitants au 1er janvier 2012, la France est bien la deuxième « puissance démographique » européenne, derrière l'Allema-gne (81,8 M) et devant les trois autres « grands » que sont le Royaume-Uni (63 M), l'Italie (60,9 M) et l'Espagne (48,2 M ). (Source: Eurostat).

Mais, la population totale est un piètre indicateur du potentiel humain acteur du développement économique des pays. L'effectif des personnes d'âge actif de « 25 à 54 ans », est nettement plus significatif à cet égard. Or, déconvenue, selon ce critère, avec 24,2 millions d'habitants de 25 à 54 ans, la France ne se trouve plus qu'au quatrième rang, toujours derrière l'Allemagne (34,5 M), mais aussi derrière l'Italie (25,9 M) et le Royaume-Uni (24,9 M), et devant l'Espagne (21,3 M). (Données de 2012 de l'INSEE portant sur l'année 2008).

En effet, et c'est une de nos faiblesses, la proportion des 25 à 54 ans dans notre popula-tion, 37,8 %, est inférieure à celle des quatre autres grands, 39,1 % en Allemagne, 40,7 % au Royaume-Uni, 43,4 % en Italie et 47 % en Espagne... ainsi qu'à celle de l'ensemble de l'UE à 27 pays (42 %). En outre, plus du quart de nos 25-54 ans (26,6 %) sont des personnes immigrées nées à l'étranger et des personnes nées en France, enfants d'un ou des deux parents nés à l'étranger (immigrés de deuxième génération). Ce taux est le plus élevé dans l'UE.

Cocorico! Nos dirigeants vantent la fécondité prégnante en France. Avec un indice conjoncturel de fécondité (nombre d'enfants par femme) un peu supérieur à deux en 2010, la France est vice-championne dans l'UE, suivant l'Irlande et précédant de peu le Royaume-Uni et la Suède, qui se partagent la troisième place. Dans une UE peu féconde, dont l'indice moyen est à 1,6, et où l'Allemagne n'arrive pas à 1,4 (INSEE, France Portrait social 2012).

Pour cette dernière, la conséquence est un accroissement naturel (naissances-décès) de la population (ANP) négatif (- 0,23 % entre 2011 et 2012). Sans l'aide de l'immigration (+ 0,34 % de la population), le nombre de personnes résidant outre Rhin baisserait. On nous le répète assez souvent. En Italie, l'ANP est également négatif (- 0,06 %), et la population ne croît (+ 0,37 %) que grâce à une immigration désespérée qu'elle ne peut endiguer.

Au contraire, chez nous, ça « boume », dit-on. Avec un ANP à + 0,43 %, un apport de l'immigration ré-estimé à + 0,08 % suffit pour que notre population croisse de + 0,51 % entre 2011 et 2012.

La croissance de notre population vient plus de l'augmentation de l'espérance de vie que de la fécondité

Autre déconvenue, le nombre annuel de naissances vivantes (NV) n'augmente pas depuis 2006 et le rapport NV/Population décroît obstinément. Il est descendu de 1,41 % en 1985 à 1,27 % en 2011 (823 400 NV).

De son côté, le nombre de décès est un peu inférieur en 2011 (545.100) à celui de 1985 (560.400). Grâce à l'allongement de la durée de vie, le pourcentage de décès dans la population n'a presque pas cessé de diminuer, passant de près de 1 % en 1985 à 0,84 % en 2011, après avoir touché un plancher à 0,83 % en 2006 (même source).

Aussi, l'accroissement naturel est monté de 0,42 % de la population en 1985 jusqu'à 0,48 % en 2006, puis la baisse l'a ramené en 2011 à 0,43 %. La pente de l'ANP est donc descendante depuis six ans.

Inquiétant? Non, la population de la France croît, c'est l'essentiel, diront certains. Mais la fécondité ne la rajeunit pas. De 27,7 % en 1991, les « moins de 20 ans » sont passés à 24,6 % de la population en 2011. Une perte de - 3,1 %, que l'on retrouve presqu'en totalité chez les « 65 ans ou plus », dont la proportion a monté de 14 % à 16,7 % en vingt ans. Nous savons ce que cela signifie en terme de population active et en matière de retraite, grand problème devant lequel il est à nouveau interdit de reculer. Et ce n'est vraiment pas le moment de brutaliser la « politique » de population, de rogner les aides familiales sans discernement.

Déjà plus de 21 % d'immigrés et d'enfants d'immigrés dans la population française en 2008

Dans Immigrés et descendants d'immigrés (INSEE Références, édition 2012), l'Institut indique qu'en 2008 la France comptait 5,340 millions d'immi-grés nés à l'étranger. Les comparaisons interna-tionales comptent en plus dans les immigrés 1,8 million de personnes nées à l'étranger (principa-lement au Maghreb) mais de nationalité française à la naissance. Compté ainsi, le nombre d'immi-grés en 2008 était donc de 7,14 millions. C'est à dire 11 % de la population. On ne nous a pas habitués à un tel chiffre, pourtant modeste. On préfère nous servir le nombre d'étrangers rési-dant en France, 3,72 M, sans s'appesantir sur les naturalisations, qui le « stabilisent ».

Notre pays comptait aussi 6,7 millions de « descendants directs d'immigrés vivant en France ». Avec ces « immigrés de deuxième géné-ration », on obtient 13,84 millions de personnes, qui représentaient déjà en 2008 plus du cinquième (21,6 %) de la population. Ce qui est aussi l'équivalent de l'augmentation totale de la population de la France depuis le début des années 1960. Un demi-siècle de croissance démographique, ce n'est pas rien !

Il faut ajouter que 550.000 personnes nées en France (non immigrées, donc) sont de nationalité étrangère.

Pour les usages franco-Français, cependant, 12,04 M (18,6 % de la population) est le nombre officiel des immigrés de première et de deuxième générations retenu pour l'année 2008.

La localisation, la répartition des immigrés sur le territoire est très inégale. Dans les cinq régions les plus à l'Ouest, le pourcentage d'immigrés était inférieur à 3 % en 2008. C'était le cas notamment en Bretagne, où ce pourcentage était de 2,7 % en 2008 (recensement de la population de 2009), tandis que le pourcentage d'enfants d'immigrés était inférieur à 4 %. Moins de 7 % au total, donc. Il faut noter, cependant, que dans de telles régions et localités, la perception de l'immi-gration par leurs habitants n'est pas limitée à l'appréhension du seul milieu environnant. Ils voyagent, se déplacent... et sont aussi abreuvés par une surabondance d'informations, de documentaires, de débats, de « flash » sur des cités brulantes, des zones sensibles, des « minorités visibles »... qui leur montrent chaque jour que leur situation provinciale est une situation d'exception. Pas celle de l'autre monde, du nouveau monde.

Et plus de 32 % d'immigrés et d'enfants d'immigrés en Ile-de-France

Les taux d'immigration sont élevés dans les grosses agglomérations urbaines et industrielles ainsi que dans des régions frontalières. L'Alsace comptait 10,2 % d'immigrés en 2008 et la Région PACA, 9,9 %.

À elle seule, l'Ile-de-France hébergeait plus de 2 millions d'immigrés de première génération, soit 17,6 % de ses 11,7 millions de Franciliens. En ajoutant les 1,8 million d'enfants d'immigrés présents, le pourcentage atteignait 32,5 % de la population. À l'échelle des départements, le record était (et reste) battu par le 93, la Seine-Saint-Denis, avec plus de 39 %. Il va sans dire qu'au niveau des communes se trouvent des concentrations encore plus fortes, dépassant les 50 %. À Paris même, le taux moyen était supérieur à 32 %. Et les proportions d'immigrés habitant les VIIe et XVIe arrondissements n'ont pas grand-chose à voir avec celles des XIXe et XXe.

Ces chiffres, qui ne comprennent pas les 550.000 étrangers nés en France et les 1.800.000 personnes nées de nationalité française à l'étranger, permettent de mieux saisir pourquoi de plus en plus de Français, aux ancêtres gaulois ou non, trouvent que la « capacité d'accueil et d'intégration » de la France est largement dépassée ou expriment leur satiété et réclament la limitation de l'immigration, son strict contrôle. Ceci, malgré les barrières des lois et des menaces de sanctions que l'on a érigées pour « combat-tre » la xénophobie, le racisme, l'antisémitisme, les discriminations, les inégalités... Pour des motifs électoralistes, notamment, nombre de politiciens ne veulent pas reconnaître l'ampleur des phénomènes et l'acuité des problèmes posés, comme ces lobbys hostiles aux statistiques ethniques. S'abritant derrière leurs « lois de la s'accordent pour concentrer le tir, avec des balles à blanc dans certains cas, sur les (pauvres) immigrés clandestins, les sans-papiers, que des partisans d'extrême-gauche et des associations défendent et assistent. Au nom de la loi, je vous arrête, je vous expulse... ou je vous naturalise. Et, il y a des autruches qui préfèrent enfouir la tête dans le sol, et attendre que cela se passe... au mieux. Cela n'empêche pas les tensions de monter, chez des « natifs » et des immigrés insatisfaits, porteuses d'embrasements et de violentes explosions.

 

Plutôt qu'informer, des médias préfèrent dénoncer les inégalités et les discriminations

 

Les statistiques ci-dessus n'ont rien de secret. Dans un communiqué de presse du 9 octobre 2012, l'INSEE a annoncé la publication de l'ouvrage Immigrés et enfants d'immigrés, et en a présenté un résumé. Les médias n'ont pas jugé utile d'en diffuser le contenu, qui, pourtant concerne et intéresse la majorité des Français. Mieux vaut se concentrer sur l'essentiel, les frasques de DSK ou l'exil d'Obélix... Cela est plus payant et ne menace pas la « paix sociale ». Les brefs articles que j'ai pu relever sur internet et publiés le 10 octobre 2012 ressemblent assez à des « mains courantes » dénonçant des inégalités, des discriminations, le racisme et d'autres injustices dont souffrent les immigrés. Du bon grain à moudre pour les apôtres de le repentance. J'en ai tiré quelques extraits, informatifs et/ou franchement critiques envers le pays d'accueil. À méditer.

 

Exception, Le Figaro a osé titrer « France : 12 millions d'immigrés et d'enfants d'immigrés ». Il a noté que plus de 40 % des descendants d'immigrés ont moins de 35 ans et que 43 % des immigrés ainsi que 32 % des descendants d'immigrés vivent en Ile-de-France. Il a aussi relevé qu'entre 2005 et 2010, de l'ordre de 190.000 premiers titres de séjour par an ont été délivrés, dont 20.000 (seulement) à des migrants économiques.

 

Titrant sobrement Immigrés et enfants d'immigrés en France, un article de La-Croix.com a retenu notamment que les primo-arrivants étaient « surreprésentés » dans les zones sensi-bles, jusqu'à 17 % de la population en Ile-de-France, 10 % en PACA et en Alsace. Parmi ces arrivants, le taux de pauvreté était de 37 %, contre 20 % chez les enfants d'immigrés et 14 % dans le reste de la population.

 

Sur le site libération.fr, le titre a été Descendants d'immigrés au pays des inégalités et la conclusion majeure : « les descendants d'immi-grés vivent mieux que les immigrés, mais ont encore un niveau de vie loin de celui des natifs ». Ils sont jeunes, et des inégalités avec les natifs, qui s'atténuent, existent en matière de qualité de logement (plus souvent en HLM que les non immigrés), de parcours et de résultats scolaires, d'accès à l'emploi. En Ile-de-France, 27 % des enfants d'étrangers auraient subi des discri-minations en terme d'emploi et de logement.

 

Pour leparisien.fr, en Ile-de-France, « Neuf enfants d'immigrés sur dix se sentent français ». Ils sont plus diplômés que leurs parents. Mais ils réussissent moins bien que leurs voisins aux patronymes « bien de chez nous ». 27 % d'entre eux se disent victimes de discriminations, soit autant que les immigrés eux-mêmes.

Pour l'express.fr « Pourquoi les descendants d'immigrés souffrent-ils plus du chômage que les autres ? ». En fait, il s'agit des descendants d'immigrés venus d'Afrique. Ils souffrent trois fois plus du chômage que les Français « de souche » (29 % contre 11 %) cinq ans après la sortie du système scolaire. « Une tendance à recruter des clones » persiste. « Très peu de recruteurs assument aujourd'hui une position ouvertement raciste... « Grâce au durcissement de la loi et à la condamnation en justice des discriminations raciales... » Même sans intentions racistes, « Un recruteur se sentira mieux avec le candidat qui lui ressemble le plus ».

 

Voilà de quoi faire plaisir à Harlem Désir et SOS racisme. Mais pas une donnée sur les populations immigrées ! Le titre de RFI (Radio France International) est éloquent aussi : Français, les enfants d'immigrésRépublique », les « partis de gouvernement »

des générations sacrifiées. Neuf enfants d'immi-grés sur dix se sentent Français et sont à 97 % de nationalité française (sans doubles nationalités?). Leur parcours scolaire est difficile. 30 % d'entre eux sortent du système scolaire sans diplômes ou au mieux avec le brevet des collèges. Les moins diplômés occupent des emplois précaires.

 

« Victimes de discrimination ». « Les discrimina-tions existent et sont reconnues, notamment celles liées à l'origine, à la couleur de la peau. Il faut rappeler que c'est la première cause de discrimination à l'embauche, et à l'absence de promotion sociale. » C'est un domaine où il n'y a pas de chiffres, difficile de savoir l'impact réel. RFI note enfin que « 38 % des enfants d'immigrés sont diplômés du supérieur, contre 33 % pour leur parent. Malgré cela, il leur est difficile d'accéder aux emplois les plus qualifiés ».

 

Super fécondité en France : 220.007 naissances d'enfants d'immigrés en 2011, sur un total de 823.394

 

823.394 naissances ont été enregistrées à l'état-civil en France en 2011, soit + 7,2 % de plus que les 767.906 naissances de 1998 (INSEE, octobre 2012). Cette progression n'est absolument pas due aux naissances d'enfants de parents nés tous deux en France : 590.160 en 1998 et 604.770 en 2011, soit + 2,3 %.

 

Parallèlement, les « échanges procréateurs intracommunautaires » annuels ont diminué. Aussi, le nombre de naissances en France d'enfants dont l'un et l'autre des parents sont nés dans l'Europe à 27 (y compris en France) n'a crû que de 623.243 en 1998 à 631.876 en 2011. + 1,4 %, seulement. La stagnation !

 

Le « sauvetage » de la croissance du nombre total des naissances a été dû à l'immigration venant de l'extérieur de l'Union européenne et, pour ne pas nous répéter, des pays du Maghreb et d'Afrique, en particulier.

Les naissances d'enfants de parents nés tous deux hors de l'UE sont passées de 62.118 en 1998 à 89.195 en 2011. Une hausse spectaculaire de + 43,6 % !

Les naissances d'enfants nés d'unions « mixtes » entre un parent né en France et l'autre né hors de l'UE, ont été de 79.356 en 1998 et de 99.097 en 2011, en hausse de + 24,3 %.

 

L'addition de ces effectifs donne : 141.472 naissances en 1998 et 188.292 en 2011. Une augmentation de + 33,1 %. Et une proportion de 23 % du nombre total de naissances en 2011.

 

En comptant les naissances d'enfants de couples dont l'un des deux membres est né en France et l'autre dans l'UE, ainsi que ceux dont le deux membres sont nés dans l'UE (hors de France), ce sont 220.017 naissances d'enfants de parents immigrés qui ont été enregistrées, soit 26,7 % de l'ensemble des naissances de 2011.

 

En treize ans, depuis 1998, l'état-civil a enregistré 2,46 millions de naissances d'enfants dont au moins un parent est né hors de l'UE à 27. C'est plus de 23 % du nombre total des naissances. Cela représente aussi plus de 35 % de l'augmentation de la population de la France de 1998 à 2011, qui a été chiffrée à + 6,9 millions d'habitants.

 

On peut aussi noter que sur les 823.394 naissances de l'année 2011, 154.147, soit 18,7 %, sont de mères nées à l'étranger. Parmi celles-ci, 58.587 sont nées au Maghreb, 8.035 en Turquie, 34.089 en Afrique, 14.076 en Asie et 16.149 dans d'autres pays hors de l'UE. Des pays de l'UE à 27, il n'y a eu que 23.211.

 

De leur côté, les naissances d'enfants de mères nées en France et de pères nés à l'étranger, 65.170 au total, ne sont pas détaillées par pays ou continents de naissances des pères.

 

Il devient absurde et irresponsable de nier que la brillante fécondité de la France est largement due à l'immigration. Cette évolution peut réjouir les « patriotes » qui professent que le salut de la France est dans l'accélération de l'immigration, la mixité, l'internationalisation, la cosmopolitisation de la population, de ses us et de ses coutumes. Une perte de l'identité, de la personnalité française? Que nenni ! Il faut évoluer avec son temps, dans le sens de l'histoire, muer, changer, ne pas rester nous-mêmes... rien de plus. ¾

 

DESSILLER LES YEUX ET CHANGER DE CAP
 




      Réagir à l'article :
 


05.02.2013

Free counter and web stats
HTML Web Counter