par
Georges AIMÉ
Touche
pas à mes avantages acquis !
Touche
pas à ma caste !
Touche
pas à mes privilèges !
Touche
pas à mes mandats !
Touche
pas à mon pote !
Touche
pas à ma religion !
Touche
pas à mon statut !
Touche
pas à ma fortune !
Etc.
Mais
touche à tout ce qui ne me concerne pas !
Voilà
l’état d’esprit de certains de nos conci-toyens.
Qu’ils soient céréaliers, journalistes, députés, sénateurs, saltimbanques,
catholiques, juifs, musulmans, fonctionnaires ou syndicalistes tous sont
d’accord pour réformer... ce qui ne les concerne pas.
Comment
gouverner un tel Pays ? Le Général de Gaulle se posait déjà cette question,
toujours d’une extrême actualité.
Il
y a les professionnels de la contestation, ceux dont c’est la seule façon
d’exister ; en font partie les Mamers, Mélenchon, Villepin, etc. (Il faut
cependant leur reconnaître qu’ils ne se compro-
mettent pas avec les gouvernements successifs.) Il y a les professionnels de la
contorsion, ceux pour qui l’important est d’obtenir un marocain, quitte à renier
engagements et certitudes, en font partie les Besson, Duflot, Kouchner, Lang, Lefèvre, etc. Enfin il y a les
professionnels sans spécialité, ceux pour qui l’important est d’être élu et de
garder son mandat envers et contre tout, ils sont trop nombreux pour les nommer
mais nous les connaissons. Non seulement nous les connais-sons mais nous les aimons puisque nous les réé-lisons régulièrement, même si nous chantons tous en
choeur qu’ils ne servent à rien et qu’ils nous coûtent
chers !
Un
saltimbanque n’accepte plus les règles établies par les dirigeants élus de son
Pays ? Il le clame haut et fort, va jusqu’à vanter les qualités d’un despote
attentant de façon permanente aux libertés et cela ne dérange pas une partie de
ses confrères et du monde médiatique. Au prétexte qu’il fait partie de leur
famille ou qu’il assure une partie de leurs revenus, même si sa démarche ne
mérite que le mépris. À moins que ce ne soit une lâche façon de contester par
personne inter-posée, en évitant de prendre
directement des coups. Que la Nation fasse de votre métier une « exception
culturelle » et permette à votre industrie de bénéficier d’avantages fiscaux ne
vous concerne pas dès lors que votre compte en banque ne s’en trouve pas
affecté.
Tous
des hindouistes... tous des Shiva ! Ainsi nos députés ou sénateurs peuvent-ils
cumuler outre leur mandat national, un mandat municipal, un mandat
départemental, une fonction inter-communale*. Nous
devrions nous réjouir d’avoir des élus d’une telle qualité et d’une telle
efficacité... Ils ont même le don d’ubiquité : quand ils ne siègent pas dans
l’une de deux chambres... ils votent quand même. Alors ne soyons pas ingrats et
ne parlons plus du cumul des mandats ; ils font tout ça pour nous, pour être
proche de nous, pour notre bien, car il savent, eux, ce
qui est bon pour nous !
http://www.lemonde.fr/politique/visuel/2009/10/06/cumul-des-mandats-notre-classement-des-deputes_1247998_
823448.html
Je
pourrai continuer avec les intégristes, qu’ils soient religieux ou athées,
prisonnier de leurs dogmes, ils ont oublié que ce qui est du ressort de l’intime
ne peut être imposé à qui que ce soit ; avec les communautaristes qui eux aussi
ont oublié que l’intérêt d’un groupe doit s’effacer devant l’intérêt général ;
avec les fossoyeurs de la langue française qui, faute de connaître leur langue
maternelle, s’expriment dans un sabir inqualifiable sans se soucier d’être
compris (...mais au fond c’est peut-être mieux ainsi... ce qu’ils disent étant
en général insignifiant), etc.
Cependant,
le partage ne se résume pas à la seule répartition de richesses ni au fait de
faire l’aumône de sa générosité à quelque Téléthon que ce soit, ce serait
trop simple. De même que la valeur d’un homme ne se mesure pas à son compte en
banque, au nombre de hochets accro-chés au revers de
sa veste, à ses diplômes, à ses dons de comédien, à ses gesticulations ou à son
bagout.
Sa
valeur réside dans sa capacité à apprendre tout au long de sa vie et à
transmettre.
Aussi
devons-nous écouter, apporter, partager connaissances, savoirs et réflexions et
lutter contre toute forme de récupération individuelle de ce qui appartient au
plus grand nombre.
Rappelons-nous
sans cesse que notre ego ne saurait supplanter l’intérêt général.
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