MARIAGE HOMOSEXUEL ET ADOPTION : UN RÉFÉRENDUM OU RIEN

 

 

par Paul KLOBOUKOFF

La France ne manque pas de candidats à l'adoption, au contraire

En France, ces dernières années, de l'ordre de 9.000 personnes ont demandé à adopter un enfant. En 2010, sur les 9.060 personnes ayant formulé une demande, 6.073 ont obtenu l'agrément, et 24.702 candidats agréés étaient dans l'attente d'un enfant (source: www. adoption.gouv.fr/Chiffres-cles).

Pour satisfaire cette demande, « l'offre » fran-çaise était constituée par une partie des 2.347 pupilles de l'État recensées fin 2010. Parmi celles-ci, seulement 38 % étaient placés dans une famille en vue de leur adoption. C'est très peu par rapport au nombre de candidats agréés (moins de 4 % de ceux-ci). Selon la même source, pour 46 % des pupilles, environ 1080, « aucune famille adoptive n'a été trouvée en raison de leurs caractéristiques (état de santé, handicap, âge élevé ou enfants faisant partie d'une fratrie) ».

Accorder aux couples homosexuels le droit d'adopter ouvrirait la porte à de nouvelles candidatures venant s'ajouter à une demande existante (et aussi la concurrencer ?) excédant déjà largement les besoins en adoption en France. Quel d'intérêt pour les enfants adoptables ?

Les candidats à l'adoption se tournent donc vers l'étranger, et « Aujourd'hui, l'adoption internationale représente plus de 80 % de l'adoption en France (soit 3.504 enfants adoptés à l'étranger) » en 2010. Le drame haïtien avait alors brusquement poussé à la hausse le nombre d'adoptions. Avec des dérives, telles des ventes d'enfants, que les médias avaient signalées. En 2011, le nombre d'adoptions internationales par des Français s'est établi à 1995 d'après le ministère des Affaires étrangères (www.diplomatie.gouv.fr) qui indique aussi les pays d'origine des enfants et les départements des adoptants. Il importe donc de ne pas perdre de vue que la revendication du droit à l'adoption par des homosexuels porte principalement sur des enfants étrangers, souvent d'autres conti-nents... et que les autorités et les populations des pays de naissance de ces enfants sont également concernés.

Mariage homosexuel et adoption : pas des priorités nationales

Que les couples des candidats à l'adoption soient hétérosexuels (il ne faut surtout pas dire « normaux », « classiques », « traditionnels » ou « courants ») ou homosexuels, c'est avant tout leur désir d'avoir un enfant qui les anime. Pour les couples hommes-femmes, le désir d'adopter est souvent dû à l'impossibilité pour des raisons diverses d'engendrer leur propre progéniture (et descendance). Ce n'est pas le cas des couples de personnes du même sexe qui savent, dès leur union, que leur choix implique de ne pas pouvoir procréer ensemble. Sur ce plan, comme sur bien d'autres, tous les couples ne sont pas égaux. La nature en a décidé ainsi. Le législateur peut-il le contester? Aussi, le respect de l'égalité brandi pour revendiquer le droit au mariage des homosexuels et à l'adoption conjointe d'enfants par eux, principal argument déployé, n'est ni convainquant ni probant.

Il n'est pas interdit de se demander pourquoi les décisions projetées seraient urgentes et priori-taires chez nous par rapport à des problèmes massifs auxquels il est impératif de consacrer plus d'attention, d'énergie, de détermination. Le cap des 3 millions de demandeurs d'emplois a été dépassé en août et 360.000 chômeurs viennent de perdre leurs droits à indemnisation. La fondation Abbé-Pierre affirme que plus de 3.600.000 personnes sont mal logées, parmi lesquelles nombreuses sont celles en situation précaire. 8.600.000 personnes, soit 14,1 % de la population, sont jugées pauvres (avec un seuil de pauvreté égal à 60 % du revenu médian français). Et le retour de la croissance reste hypothétique, tandis que le pouvoir d'achat dévisse.

Des motivations politiciennes ?

L'empressement gouvernemental en faveur des couples homosexuels fait suite, répète-t-on à des promesses de campagne de François Hollande, qu'il faut absolument honorer. Celles-là, faites à des partisans, particulièrement.

D'après www. france24.com (qui n'indique pas ses sources) les « LGBT » (lesbiennes, gays, bi-sexuels et transsexuels) compteraient 3,2 millions d'électeurs en France, soit 6,5 % du corps électoral. Durant la campagne présidentielle de 2012, après que Nicolas Sarkozy (NS) se soit déclaré contre le mariage homosexuel, 53 % des électeurs qui se revendiquaient homosexuels se disaient séduits par François Hollande (FH). Seulement 20 % restaient favorables à NS (source: étude du Cevipof de janvier 2012 citée par france24). L'écart de 33 % représenterait alors un potentiel de plus d'un million de voix, soit 2,2 % des 46 millions d'électeurs inscrits en 2012, et 2,8 % des 37 millions qui ont voté au deuxième tour de l'élection. Or, l'écart des scores entre FH (51,64 %) et NS (48,36 %) n'était que de 3,28 % des votants. Un soutient de taille aussi opportun pourrait sans doute créer des obligations pour le candidat élu. Si l'on croit qu'il y a effectivement 3,2 millions d'électeurs LGBT en France, que ce n'est pas du bluff, de « l'intox ». Nous verrons cette question plus loin. En tout état de cause, si FH a pris des « engagements » envers les homosexuels et leurs supporters, le peuple de France, lui, n'en a pris aucun.

Information honnête du public, débat national et référendum sont indispensables

Au demeurant, sur des questions sociétales aussi fondamentales, ce n'est pas à une « majorité » politique (gouvernement et parlement) qu'il appartient de prendre les décisions. La nôtre est trop loin de représenter la majorité des citoyens. En outre, elle changera lors de la prochaine alternance. Seul le référendum réclamé par un nombre croissant de citoyens pourrait être légitime.

À condition aussi que les Français soient correctement informés et pas livrés, comme ils le sont aujourd'hui, à la propagande quasi-quotidienne de médias qui leur assènent que le mariage homosexuel et l'adoption en question sont de bonnes choses, pour les enfants concernés, pour la société, pour l'avenir du futur. Ne pas être d'accord, s'y opposer, c'est « avoir des préjugés », être rétrograde, obtu, presque nuisible. Oui, les opinions différentes et contraires ont le droit d'être exprimées, entendues. Un débat national doit être organisé, dépassionné autant que possible et faisant appel à des observations vérifiables et à de véritables études scientifiques.

Il faut cesser de propager que les pays d'Europe et du monde sont en train de se convertir en masse, inexorablement, dans le sens du vent et de l'histoire, au mariage gay et à l'adoption homoparentale (par des couples de personnes homosexuelles). Dans l'Union européenne (UE), seuls la Belgique, le Danemark, l'Espagne, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume Uni l'admettent. Et 21 États de l'UE sur les 27 n'ont pas estimé indispensable, utile ou judicieux de faire de même. Aux États-Unis, auxquels nos médias adorent se référer lorsque cela les arrange, l'adoption homoparentale est légalisée en Californie, au Massachussetts, au New Jersey, dans l'État de New York, au Nouveau-Mexique, dans l'Ohio, dans le district de Colombie(ville de Washington), dans le Vermont, dans l'État de Washington et au Wisconsin. (source: Wikipédia/Adoption homoparentale). Une grande majorité des 50 États de l'Union ont décidé de ne pas le faire. Pourquoi? Quant aux États d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie, l'homosexualité et l'homoparentalité sont loin d'y être acceptées. Les partis politiques, les associations « bien pensantes » et les médias « engagés » devraient remettre leurs pendules à l'heure mondiale.

Des questions « clivantes», qui divisent les Français

En France, les questions du mariage gay et de l'homoparentalité divisent les citoyens. Les son-dages cités sur ces sujets donnent des résultats instables, variables, sensibles aux avis favorables diffusés par les médias, eux-mêmes fortement influencés par des recherches en science sociale réalisées aux Étas-Unis par l'American Psycholo-gical Association (APA), la Ligue américaine pour le bien-être de l'enfant (Child Welfare League of America, CWLA), l'American Academy of Pedia-trics (AAP) et d'autres organismes dont les rap-ports concluaient que les familles homoparen-tales étaient aussi « qualifiées » que les familles « traditionnelles » . Nous reviendrons sur ces conclusions contestées qui ont été sévèrement démenties par une importante étude scientifique en 2012.

Selon un récent sondage de TNS Sofres, 47 % des Français interrogés se disent favorables au mariage entre homosexuels (dont 71 % des sympathisants de gauche), tandis que 37 % des interrogés se disent opposés (dont 63 % des sympathisants de droite). Il est regrettable que sur une telle question le clivage apparaisse autant politisé. En ce qui concerne l'adoption homo-parentale, les sondés seraient un peu moins favorables. Il faut noter aussi qu'une forte pro-portion des jeunes de moins de 24 ans se disent favorables, tandis qu'à partir de 50 ans, une majorité des personnes sont opposées.

En d'autres termes, parmi les personnes favorables, il en a beaucoup qui ne sont pas mariées ou pacsées (l'âge moyen au premier mariage est supérieur à 30 ans chez les femmes et chez les hommes) et sont peu expérimentées. Parmi les opposants, il y a bien davantage de personnes expérimentées, qui sont ou ont été mariées ou pacsées et qui ont eu des enfants ainsi que des petits enfants. Elles ont connu, et certaines ont vécu, des séparations et des « recompositions » familiales. Elles ont pu prendre conscience des dégâts que l'instabilité familiale pouvait causer aux enfants concernés. Ceci devrait inciter à s'interroger sur ce type de risques encourus par les enfants adoptés.

Méfiance : les couples homosexuels pacsés sont très instables

Sur les 92.064 personnes de même sexe qui avaient conclu des PACS en France entre le 1er janvier 2000 et le 1er janvier 2009, un peu moins de la moitié, 44.427, étaient encore pacsées à cette dernière date. Il est précisé qu'à cette date 28.000 hommes étaient pacsés avec des hommes et 16.000 femmes avec des femmes (sources : INSEE, statistiques de l'état civil, INED et ministère de la Justice). En neuf ans, plus de la moitié des PACS avaient été dissous, ce qui montre sans équivoque la forte instabilité des couples de personnes de même sexe pacsées. Or, c'est probablement au sein de ces dernières personnes, qui ont officialisé leur union avec le PACS, que se trouvent les candidats au mariage homosexuel et à l'adoption. Une partie seule-ment d'entre elles. Car, comme ne le disent pas les sondages, des homosexuels se déclarent défavorables au mariage gay. Le désir d'adopter un enfant est sans doute une motivation importante des demandes. Attention, donc !

Les effectifs des personnes homosexuelles sont très amplement surestimés

Sur le site Homosexualité-Wikipédia on peut lire que « D'après un sondage de l'IFOP pour Têtu en 2011 (questions auto-administrées en ligne enquête portant sur 7.800 Français de la population générale) il apparait que 3 % des sondé(e)s se définissent comme homosexuel(le)s et 3,5 % comme bisexuel(le)s (mais toujours moins de femmes que d'hommes) ». Il est également indiqué que « Parmi les gays et lesbiennes, la moitié déclare un statut marital de couple (46 % des personnes homosexuelles et 55 % des personnes bisexuelles)... Presque la moitié déclare un statut matrimonial pacs/mariage (34 % des homosexuels et 56 % des bisexuels). Enfin, un sur six déclare la présence d'un enfant dans son foyer (14 % des homosexuels et 24 % des bisexuels ». Pour plus de précisions, Wikipédia renvoie à « Le profil de la population gay et lesbienne en 2011 » qui présente les résultats du sondage publiés à l'occasion de la Gay Pride organisée à Paris le 25 juin 2011.

Ces estimations sur les proportions d'homo-sexuels en 2011 ne sont pas cohérentes avec les données administratives sur les mariages et sur les PACS citées ci-dessus. Au 1er janvier 2009, seulement 44.427 personnes de même sexe étaient pacsées. Au 1er janvier 2011, 127.218 per-sonnes homosexuelles avaient conclu des PACS. Sur ce nombre, si les tendances observées en matière de dissolutions n'ont pas significati-vement changé, l'effectif total des personnes homosexuelles pacsées peut être estimé, en attendant des données plus récentes et complètes, à environ 61.000 à 62.000 personnes au 1er janvier 2011.

Selon le sondage (enquête du 1er février au 10 mars), 66 % des personnes homosexuelles n'étaient ni mariées ni pacsées. Cela signifierait qu'aux personnes pacsées ci-dessus, il faut ajouter environ 122.000 à 124.000 personnes non pacsées (célibataires, veufs et veuves, divorcé(e)s ou en unions libres) pour avoir une estimation approximative du nombre total de personnes homosexuelles au début de 2011. Soit, entre 183.000 et 186.000 personnes homosexuelles, sur une population de 46,6 millions de personnes d'au moins 18 ans. C'est une proportion qui approche 4 pour 1.000. Même si on supposait que 80 % des personnes homosexuelles n'étaient pas pacsées, on n'obtiendrait qu'une proportion proche de 6,7/1.000.

Très loin des résultats du sondage de 2011 (et de ceux de sondages du même type trop souvent utilisés). Problème d'échantillon, de méthode, ou signification différente de la désignation « per-sonne homo-sexuelle » ? Et le même genre de biais entache l'estimation de la proportion de personnes bisexuelles. D'ailleurs, celles-ci peu-vent se marier et certaines le font sans demander de droit supplémentaire.

Moralité? Il ne faut pas se contenter d'esti-mations provenant de seuls sondages sur des sujets complexes, surtout lorsque des données administratives fiables existent. Ici, nous devons observer que des « informations » fortement surestimées ont été largement diffusées et ont pu influencer les opinions des citoyens, des associations et des politiciens. Il est indispensable de rectifier le tir et de ramener les problèmes à leurs justes dimensions.

Pour information, Le National Center for Mar-riage and Family Research estime qu'il y avait environ 580.000 ménages de personnes de même sexe aux États Unis en 2010, soit 4,1/1.000 des 116,7 millions de ménages recensés, pour une population 308,7 millions de personnes. Là-bas aussi, il semble que la proportion des homo-sexuels dans la société soit inférieure à celle montrée à la télévision et au cinéma ces dernières années.

Une étude scientifique révèle des effets négatifs de l'homoparentalité sur les enfants

Un pavé est tombé dans la mare avec la publication dans le n° 41 du 4 juillet 2012 de la réputée revue américaine Social Science Research de l'Étude des Nouvelles Structures Familiales dirigée par le professeur Mark Regnerus (Département du centre de Recherche de Sociologie et Démographie, université du Texas à Austin) intitulée « En quoi les adultes enfants de parents qui ont eu des relations homosexuelles sont-ils différents? ».

Dans le mémoire en anglais qui occupe 19 pages géantes très denses dans la revue, sont exposés précisément et en détail, avec de nombreux tableaux chiffrés, la problématique et les buts de cette étude scientifique, la méthodologie, le déroulement, les résultats, les contrôles effectués, ainsi que 55 références biblio-graphiques. La recherche a fait appel à une enquête auprès d'un échantillon d'environ 3.000 jeunes adultes américains de 18 à 39 ans ayant vécu dans différents types de structures familiales. Huit types ont été retenus comprenant : 1° les personnes ayant vécu dans une famille biologique intacte (avec mère et père), 2° et 3° celles dont les mères ou les pères étaient homosexuels, 4° celles qui ont été adoptées, 5° divorcées... 7° celles ayant connu un seul parent... Quarante variables (ou critères) sociales, comportemen-tales et émotionnelles concernant les jeunes adultes et leurs passés, ainsi que des précisions relatives aux familles d'origine, ont été analysées.

De la recherche, il ressort que les personnes ayant grandi dans des familles biologiques intactes (FBI) ont des résultats plus positifs pour la plupart des variables étudiées que ceux des autres catégories, et en particulier des jeunes adultes dont le père était gay et plus encore de ceux dont la mère était lesbienne. Des diffé-rences notables portent sur l'éducation, la santé physique et la solidité mentale (moins de dépressions et de dépendance), les difficultés dans les relations courantes. Des résultats plus positifs chez les enfants adultes des FBI que chez ceux de parents gays ou lesbiens, notamment, sont enregistrés aussi en matière de consom-mation de marijuana, de tabagisme, de compor-tements délictueux. Les enfants de FBI connais-sent moins le chômage que les autres. Ils se déclarent aussi plus heureux.

En matière de sexualité, les partenaires de sexes opposés et ceux du même sexe sont, en moyenne, moins nombreux chez les enfants des FBI, que chez ceux des autres. Nettement moins d'enfants de couples mariés (2 %) ont été vic-times d'abus sexuels par un parent ou un adulte, que les enfants de mères lesbiennes (23 %) !

« La prétention empirique selon laquelle il n'existerait aucune différence importante [entre parentalité homosexuelle et hétérosexuelle] doit disparaître ». Cette déclaration du professeur Regnerus a retenu l'attention du Comité Pro-testant Evangélique pour la Dignité Humaine (CPDH) qui présente un bref résumé de l'étude sur son site www.cpdh.info dans un article intitulé « Homoparentalité: une étude scientifique enfin disponible ».

Un démenti formel est ainsi donné par l'étude aux affirmations de l'APA, souvent citée (cf. ci-dessus), ainsi qu'aux conclusions des « études antérieures qui comparaient les enfants de parents homosexuels aux enfants de familles recomposées et de parents seuls », et non à des enfants de familles biologiquement intactes.

Une autre étude récente, de Loren Marks, professeur associé à la Louisiana State University, très critique à l'égard des études de l'APA, est citée. Une note du CPDH renvoie aussi une importante étude réalisée en 2005 en Espagne, qui parvenait déjà à des conclusions ressemblantes.

« Ce n'est pas pareil »

Tel est le titre du Rapport sur le développement de l'enfant au sein de couples de même sexe établi par Monica Montana, Patricia Martinez et Pablo Romeu en collaboration avec l'Institut de Politique Familiale et Forum de la Famille, et publié en mai 2005. Selon les termes d'Aquilino Polaino Lorente, professeur de Psychopathologie qui l'a préfacé, « le Rapport constitue un cata-logue difficile, complet et rigoureux de l'infor-mation scientifique disponible sur cette question controversée ». La bibliographie répertorie une sélection de 200 sources consultées relatives à des études, des articles et des opinions expri-mées sur le sujet.

Dans le résumé du rapport on peut lire : « Jusqu'à présent, il n'y a pas eu une seule étude suffisam-ment ample et bien réalisée pour en tirer des conclusions. On ne peut donc affirmer en aucun cas, contrairement à ce que l'on fait de nos jours, que les études scientifiques donnent leur aval à l'adoption par des personnes du même sexe ». « Du peu d'éléments de ces études à ne pas écarter, ainsi que sur d'autres études sur des sujets connexes », les auteurs concluent que chez les enfants élevés par des couples homosexuels on trouve notamment :

- des problèmes psychologiques plus fréquents (faible estime de soi, stress, trouble d'identité sexuelle...);

- des troubles de conduite plus habituels (dépendance de la drogue, échec scolaire...);

- des expériences traumatiques plus fréquentes (rupture du couple, abus sexuels paternels);

- la présence de conduites ou d'identités homosexuelles de l'ordre de 8 fois plus fréquente que la moyenne;

- une moins bonne santé (plus de maladies mentales, de cas de SIDA, plus grande tendance au suicide).

La position prise en conclusion était : « Donc, devant le doute que pose une bibliographie aussi importante, nous nous voyons obligés de plaider en faveur du mineur et de solliciter que l'on n'accorde pas l'adoption de mineurs à des couples du même sexe » .

Cette demande, qui était aussi celle de l'application ou du respect du principe de précaution, n'a pas été prise en considération par le gouvernement socialiste espagnol de M. Zapatero qui a fait légaliser le mariage homosexuel (avec les droits à l'adoption, l'héritage, la pension...) par une loi du 2 juillet 2005.

Pour (ne pas) conclure

Je n'ai pas abordé ici les questions, de natures très différentes, posées par la demande par les couples de femmes du droit au recours à la procréation médicale assistée, ainsi que celles posées par le droit à l'usage de la gestation pour autrui que souhaiteraient obtenir les couples d'hommes. Une des raisons principales en est que la ministre de la Justice a décidé de ne pas donner suite à ces demandes qui ont été associées à celles des droits au mariage entre homosexuels et à l'adoption.

Est-il « démocratique » et « républicain » de partir la fleur au fusil « honorer » la promesse de l'ex candidat à la présidence, à chaud pendant « la période de grâce » , et sans débat comme le souhaite le Gouvernement ? Faut-il, au nom d'un égalitarisme irraisonné, s'attaquer à un socle de notre société par un projet de loi que nombre de français jugent contraire aux lois de la nature? Pour donner satisfaction à une très petite fraction de la population et à ses supporters, sachant notamment que :

- les candidatures de personnes mariées sont déjà pléthoriques par rapport aux enfants adoptables en France;

- des risques pour les enfants concernés existent en raison de l'instabilité des couples homosexuels pacsés;

- l'affirmation, non prouvée, de l'innocuité des mariages projetés pour les enfants adoptés est contestable;

- une partie non négligeable des citoyens est défavorable ou hostile à ce projet, qui apparait très « politique » .

Il est nécessaire d'étudier très sérieusement, scientifiquement, les implications et les consé-quences sur la société de la légalisation du mariage homosexuel et, plus encore, pour les enfants, celles de l'adoption et de l'homopa-rentalité. Les décideurs et les législateurs por- teront une lourde responsabilité envers ces enfants. S'il y a le moindre doute quant à des risques que ceux-ci encourraient, ils se doivent de respecter le principe de précaution, de sauve-garde, et de renoncer à modifier la loi dans le sens prévu. Ils doivent aussi être convaincus que des décisions d'une telle portée sociétale ne peuvent être prises sans qu'un référendum les légitime.

NB : Encore de quoi s'interroger et/ou s'inquiéter

Sur le web, le site www.tetu.com* affichait fièrement le 25 septembre 2012 que « Le Conseil de Paris soutient la candidature de Paris aux ‘’Gay Games’’ » . Il précisait « Après le voeu du groupe écologiste, le maire de la capitale et ses adjoints soutiennent officiellement ces jeux homos : le voeu de l'exécutif municipal a en effet été voté hier en Conseil de Paris ». Et « Les Gay Games sont une manifestation sportive et culturelle organisée par et pour les athlètes, artistes, musiciens LGBT [lesbiens, gays, bisexuels, transsexuels] ».

Après le Grand Paris, le Gay Paris ? Noble visée et prioritaire préoccupation! Les Parisiens, les Français, le savent-ils seulement ? L'image de notre capitale et de notre pays que des « progressistes de gauche » veulent ainsi promouvoir dans le monde leur convient-elle? Pourquoi les partis d'oppositions sont-ils silencieux à ce sujet ? 

* Vérifié sur www.lemonde.fr/sport/article/2012/09/25/
 




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09.10.2012

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