ROBERT
GALLEY
Par Luc BEYER de
RYKE
C’est de Gaulle qui se disait condamné pendant la
guerre à l’air raréfié des cimes. Peu empruntaient à sa suite le chemin de
l’Honneur. Robert Galley en était.
Il vient de disparaître à l’âge de quatre-vingt-onze
ans. Après Pierre Lefranc c’est une des dernières figures du gaullisme
historique qui marque l’évanouissement d’une époque. En ces temps d’élection le
fait en sera d’autant plus ressenti. Robert Galley, entré en politique après mai
68, fut ministre sans discontinuer jusqu’en 1981.
On le trouva à la Défense, l’Équipement et la
Coopération successivement sous de Gaulle, Pompidou et Giscard d’Estaing. Fidèle
de Jacques Chirac, il exerça les fonctions de trésorier du R.P.R entre 1984 et
1990.
On retiendra surtout l’engagement de ce fils de
médecin en juin 1940 dans les Forces Françaises Libres. Il fut à el-Alamein puis
dans la 2e D.B de Leclerc… dont il épousera la fille en
1960.
À la tête de son unité Robert Galley participera au
débarquement en Normandie puis à la Libération de Paris. Ce sera ensuite
l’Allemagne. Le 4 mai 1945 il reçoit la reddition du « nid d’aigle » c’està-dire
de Berchtesgaden ou Leclerc fait hisser le drapeau
français.
Il est fait Compagnon de la Libération. Relevons
qu’il fut maire de Troyes de 1975 à 1995 date à laquelle il passa le flambeau au
jeune chiraquien d’alors François Baroin tout en demeurant au Conseil municipal.
Robert Galley grand officier de la Légion d’Honneur avait été cité quatre fois
pour la Croix de guerre 39-45.
Le Président de la République François Hollande à rendu hommage « à sa passion pour la
République ».
Nous saluons pour notre part le Compagnon qu’il
fut.
Il honora la France.