LA LETTRE DE NOS CITÉS ET DE NOS CAMPAGNES

 

par Jean DUSSERT

Une partie de la société française et du monde s’enferme dans une atmosphère conventionnelle. Qu’elle soit économique, politique ou sociale, cette attitude a de fâcheuses répercussions. Nous préférons nos habitudes de pensée, conséquence de notre bien-être matérialiste. Il est temps de réagir, d’apporter nos énergies et notre bon sens afin de tenter de résoudre cette crise. Nous devons mettre un terme à notre insouciance et à notre inconscience.

 

Sans doute ne sommes-nous pas encore assez malheureux pour nous donner les moyens de nous en sortir. Mis à part le secteur de la spéculation financière tout est en berne. Chômage en hausse, conséquence de la perte de dizaines de milliers d’emplois industriels, agriculteurs en voie de disparition au profit d’industriels de l’agriculture, etc.

 

Certes, il y a eu des réformes mais elles n’ont pas touché les nantis et les trusts. On nous clame partout que les plus faibles, les plus désavantagés, doivent retrouver un niveau de vie décent et qu’il faut pour cela développer la croissance mais les créations d’emploi ne couvrent pas les pertes d’emploi et notre dette s’accroît. Cette situation perdure depuis les années 1980 et s’accélère chaque jour.

 

Les candidats à la magistrature suprême nous promettent des solutions. Ils mentent et savent pertinemment qu’ils ne résoudront rien. Il est temps de se débarrasser de cette oligarchie à géométrie variable qui nous gouverne. Il faut se rappeler le retour du Général de Gaulle aux Affaires. L’époque était, elle aussi, très compliquée mais le Général a su nous montrer la bonne direction. Il a su, sans mettre en péril les acquis sociaux, faire les bons choix sociaux, économiques et stratégiques.

 

Ces choix qui nous permettent d’exister aujourd’hui et d’être un peu moins en mauvaise posture que beaucoup d’autres pays européens. Il nous faut remettre à la tête de la France des hommes ayant le sens du devoir, capables de servir avec authenticité les intérêts du peuple de France et non, comme aujourd’hui, leurs intérêts personnels.

 

Ce temps de crise ne devrait-il pas être celui où nous devrions interroger non pas en fonction de nos convictions politiques mais en fonction du contenu des programmes de chaque candidat. Contenu qui doit être réaliste et tenir compte de la situation économique réelle de notre Pays et des enjeux écologiques dans lesquels nous avons, à notre échelle, notre part de responsabilité.

 

Ce contenu doit également être clair quant à nos relations avec nos voisins européens : jusqu’où sommes-nous prêts à aller si nos avis et intérêts divergent et sont incompatibles. Nous attendons toujours de la part de « principaux » candidats qu’ils s’expriment sur ce sujet.

 

Nous souhaiterions également que l’on nous parle de nos relations avec la Chine, les pays en voie de développement et ceux du pourtour méditerranéen. Au-delà des apparences, de la qualité de bateleur de tel ou tel, au-delà des effets d’annonces. Interrogeons-nous sur le fond, sans concession.

 
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03.04.2012
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