par
Georges Aimé
Fo r m
i d a b l e cette campagne destinée à expliquer aux Français quel doit être le
rôle d’un « grand » chef d’État. Grand chef d’État ou petit roi étriqué d’un
royaume dont il n’assume ni le devenir, ni la défense, ni l’Histoire ? Car enfin
quelle est cette collusion entre médias et candidats où il n’est jamais question
des autres Européens, du Bassin méditerranéen et des peuples qui se battent pour
manger et/ou pour avoir le droit de penser librement ?
Aux « si je
suis élu je ferai ceci, je ferai cela, je persuaderai nos partenaires européens
de...», il n’est jamais rétorqué « Mais que ferezvous
si d’autres peuples ne veulent pas vous suivre, êtes-vous prêt à remettre en
cause – s’il ne reste plus que cette solution – cette construction européenne
inappropriée, chancelante et destructrice d’emplois ? », « La crise est
monétaire, vous le dites sans cesse, les Allemands ne veulent pas changer le
système, êtes-vous prêt à casser ledit système, êtes-vous prêt à sortir de
l’euro ? », etc.
75 % de lois
qui régissent notre vie quotidienne sont initiées par la technostructure
bruxelloise. Pour ajuster un taux de TVA sur le travail à domicile, pour baisser
un taux de TVA sur la restauration, il nous faut l’accord de Bruxelles et...
tous ces candidats voudraient nous faire croire qu’ils sont seuls à décider...
allons donc !
Messieurs
Bayrou, Hollande, Mélenchon, Sarkozy, au-delà de vos invectives, de vos
imprécations, de vos petites phrases assassines qui ne font rire que les
imbéciles, que ferez-vous face au nIcht allemand sur
la réforme monétaire et sur la protection des marchés européens face aux
produits fabriqués dans des pays où l’on ne respecte rien des valeurs qui
fondent notre République ?
Pourtant
l’enjeu est là ! Où on se contente de voeux pieux et
d’auto persuasion où on agit. Mais pour agir efficacement il faut avoir le
courage et la volonté politique d’aller jusqu’au bout de ses engagements. Et là
je doute de votre réelle détermination. Vous trouverez bien le moyen de nous
dire que ce n’est pas de votre faute mais de celle des autres qui... n’ont pas
voulu vous suivre !
Votre grandeur
n’est pas à la hauteur de vos ambitions. Le Service de la France demande
abnégation et sacrifice, vous ne savez pas ce qu’est le don de soi et êtes dénué
de cet esprit qui habite les Grands Hommes d’État.
Alors cessez
vos querelles, sortez de vos joutes oratoires franco-françaises, cessez de vous
comporter comme des présidents de Conseils régionaux, vous aller représenter le
Peuple de France. Peuple riche de ses diversités, de son Histoire, passée,
actuelle et responsable de celle en devenir.
La laïcité est
depuis1905 partie intégrante de celle-ci, il serait bon que vous le rappeliez à
tous ces médias qui nous rebattent les oreilles des exigences communautaristes
de groupes dont les membres se prétendent les représentants « éclairés » de
telle ou telle religion ou secte avant d’être citoyens français. Rappeler-leur
qu’ils sont Français de religion X... avant d’être de religion X... et...
Français.
À ce sujet, je
vous rappelle l’article 1er de la Constitution de la Ve République : « La France
est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure
l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race
ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est
décentralisée. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats
électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles
et sociales. »
Ne nous faites
pas perdre notre temps et surtout essayer d’imaginer la société de demain, celle
que nous allons léguer à nos enfants. Il est vrai que pour imaginer celle-ci, il
faudrait déjà que vous compreniez celle dans laquelle nous vivons
!
Accepterez-vous
d’être le représentant de cette société amorale, capable dans la même minute de
parler du chômeur en fin de droits ou de ce qu’est la vie d’un S.D.F. et du
salaire d’un entraîneur parisien de joueurs de ballon rond
?
À quel moment
vous inspirerez-vous de la politique industrielle initiée par le Général de
Gaulle, laquelle est encore celle qui fait fonctionner ce qui reste de notre
industrie ?
Quand
aurez-vous le courage de dire que l’ultra-libéralisme
et son compagnon d’armes la financiarisation de l’économie sont le troisième fléau du XXe siècle, après le fascisme et
le communisme ?
Pour terminer
je voudrais vous dire qu’une société qui ne sait pas fusionner matériel,
spirituel et culturel est une société en voie de disparition. Il y a donc
urgence ! « Il est des terres brûlées donnant plus de blé qu’un meilleur
avril... »
Pour les
brillants politiciens qui savent si bien parader devant la presse lorsque l’on
fête une ou un centenaire dans une maison de retraite. Pour ceux (souvent les
mêmes) qui ne ratent jamais l’inauguration de l’une de ces maisons et veillent à
se faire photographier avec la pensionnaire la plus âgée.
Ecoutez
attentivement Alma Adilon Leonardi, cette jeune fille nous donne une belle leçon de
vie.
h t t p : / / g e n e v i e v e j u r g e n s e n . b l o g 5
0 . c o m /
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