FORCE, COURAGE ET SAGESSE

 

par Georges Aimé

 

 

« J’aimerais avoir la force de changer ce que je peux changer,

le courage d‘accepter ce que je ne peux pas changer

et la sagesse de distinguer les deux. »

Marc-Aurèle

 

Cet aphorisme attribué à Marc Aurèle devenu empereur est aussi la prière des Alcooliques anonymes. La France n’est-elle pas semblable à un bateau ivre sans capitaine et sans véritable équipage, incapable de tenir un cap et de s’y tenir, tirant bord sur bord pour nulle part accoster Cette phrase devrait être le Credo de nos dirigeants politiques et, en particulier, de celle ou de celui qui aura la charge de conduire le destin de la France à partir de mai 2012. Choisi par le peuple il reviendra à ce représentant la responsabilité de susciter chez nos concitoyens ces trois vertus en tenant un discours de vérité et non des promesses inconsidérées qui, au final, démotivent et favorisent le repli sur l’égoïsme individuel.

Nous avons donc le devoir et le droit d’exiger de la part de tous les candidats un discours clair et un programme ne laissant pas de place à toutes les interprétations, aux propos abscons et à la non-responsabilité pour cause extérieure. La dichotomie gauche/droite n’a plus grande signification, si ce n’est pour les nostalgiques de la lutte de classes et les tenants de l’ultra-libéralisme ; ces systèmes ont prouvé leur nocivité. Nous sommes à un tournant de notre Histoire et nous avons la responsabilité collective de chercher et de trouver ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise.

La bipolarisation de la vie politique, non contrôlée par le référendum, amène les électeurs qui ne s’inscrivent pas dans cet UMPS oligarchique à n’avoir d’autre choix que de déplorer cet état de fait faute de moyen de reconnaissance.

La seule expression qui leur reste est le bulletin qu’ils vont glisser dans l’urne lors du premier tour... quoi que là aussi il faille relativiser. Le chantage fait auprès des élus des petites communes (34.000 de moins de 2.000 habitants) par d’autres élus, ou non élus, détenteurs du pouvoir de distribution de l’indispensable subvention est un de aspects les moins glorieux de notre démocratie (comme l’est celui évoqué ci-dessus de la non reconnaissance du vote blanc).

Quant au second tour, à chacun de se déterminer mais il faut se garder de toute simplification consistant à faire accroire à un choix binaire. N’oubliez pas que les élections législatives suivent ...

Cette démocratie dont tous les candidats se gaussent en est-elle encore une au sens où l’entendaient les Grecs ? Cette souveraineté du peuple existe-t-elle encore quand les représentants de ce dernier le trahissent et vont ratifier à Versailles un traité rejeté. La formule d’Abraham Lincoln, la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », reprise, en introduction, dans la Constitution de 1958, devrait être complétée par « et le représentant du peuple a l’obligation de respecter les choix de ce dernier ». Oui, je sais il n’y a pas en droit français de mandat impératif... faut-il alors s’étonner du fossé qui s’élargit entre élus et électeurs ? Ayons la force de retrouver par le travail, l’humilité de l’action efficace. Pour cela participons activement au débat politique.

Ayons le courage de nous affronter au réel en ne nous ne contentons pas des apparences. Pour cela impliquonsnous dans le débat politique.

Ayons la sagesse d‘élargir notre champ de vision en nous extirpant des simplifications sécurisantes. Pour cela faisons entendre nos voix.

Bonne année 2012;

heureuse année 2012;

efficace année 2012 !

 
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10.01.2012
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