DÉNONCIATIONS

par Paul Kloboukoff

 

Des turpitudes politiciennes en première ligne

 

Fondée ou pas, clairvoyante ou abusive, tenace, corrosive, la dénonciation a envahi nos vies économiques, sociales et politiques. Entre dénoncer quelque chose, un fait, une situation, une évolution, vue comme anormale, asociale, nuisible ou dangereuse, d’une part, et dénoncer quelqu’un, individu, famille, groupe, personne morale, d’autre part, le distinguo s’affaiblit et devient plus confus. Car, souvent, la dénonciation du fait, de la situation incriminée vise plus ou moins franchement et ouvertement à mettre en cause quelqu’un, à l’accuser, à le dénigrer, à lui nuire.

 

La dénonciation se confond avec la délation si elle est calomnieuse et commise par intérêt, selon le dictionnaire. Dans de nombreux cas, elle n’est pas étayée par des arguments probants… et l’accusation, surtout celle diffusée dans le public, est démentie, contestée en justice ou non. Mais, même injustifiée, il en restera toujours quelque chose. Car, comme chacun sait, « il n’y a pas de fumée sans feu ». Et l’on peut observer avec tristesse et contrariété que critiquer, dénoncer et tenter de discréditer les adversaires et leurs positions est un jeu très prisé des politiciens, de leurs partis et de leurs amis (associations comprises) dans notre démocratie républicaine modèle. Ceci, au grand bonheur des médias qui soufflent sur les braises, en font leurs choux gras et en nourrissent le bon peuple jusqu’au ras le bol. E x a g é r a t i o n s , déformations, mensonges pour convaincre d’erreurs, d’injustices, d’incapacité, de bassesses et/ou de turpitudes ses ennemis du jour (peut être alliés demain) font partie des boites à outils des professionnels et des amateurs concernés.

 

Ainsi, en fonction de la conjoncture et de l’intensité des problèmes, récurrents ou passagers, on ne manque pas d’attaquer les gouvernants nationaux et locaux en place ainsi que les candidats à des élections (qui rétorquent avec autant d’entrain) sur des thèmes choisis dans le paquet très volumineux des « classiques », tels :

 

- l’ultra libéralisme, la globalisation (et pour certains, la dérive de l’UE), considérés comme nocifs à maints égards, générateurs de crises économiques et financières sévères, responsables du déclin international de la France, des délocalisations, de la perte de substance de notre agriculture et de notre industrie ;

 

- les réformes, qui donnent souvent lieu à des dénonciations véhémentes, à des affrontements et à des manifestations spectaculaires, telle celle des retraites récemment, celles de la fiscalité, de l’éducation, etc. ;

- la mauvaise gestion de l’économie, la faiblesse de la croissance, les sempiternels déficits et l’endettement ;

 

- le taux élevé du chômage en France, celui des jeunes, celui des plus de cinquante-cinq ans ;

 

- la hausse inconsidérée des prix (ceux de l’essence, du gasoil, du gaz, de l’électricité, censés être « contrôlés par l’Etat », en étant de criants exemples) ;

 

- la baisse du pouvoir d’achat (contournée par les indicateurs officiels), l’appauvrissement de différentes catégories sociales, tantôt les étudiants, tantôt les plus démunis et/ou les retraités, les classes moyennes ;

 

- les « inégalités » en tous genres, les riches, les aisés, les favorisés, les privilégiés… qui ne paient jamais assez d’impôts et dont les patrimoines et les revenus devraient être redistribués pour niveler davantage ;

 

- la rapacité des banques, des assurances et autres institutions financières, dont il faudrait surtaxer les profits, ainsi que les « hauts » dirigeants, les traders, dont il est urgent de plafonner les rémunérations ;

 

- les prix exorbitants des logements et des loyers, en même temps que le manque de logements sociaux ;

 

- les insuffisances de personnel et de moyens dans l’Education nationale, dans le Services publics sociaux et de la Santé, de la Justice, de la Police, des Transports, etc. ;

 

- les violences et l’insécurité, qui semblent gagner et s’aggraver plus que les chiffres officiels cités ne le laissent entrevoir, les menaces terroristes et/ou islamistes ;

 

- l’immigration incontrôlée, totale ou illégale, d’un côté, ainsi que le racisme et la xénophobie, de l’autre ;

 

- les menaces écologiques et environnementales, que le séisme et le tsunami au Japon viennent de relancer en France, et qui donnent déjà lieu à des empoignades, avec accusations de mensonges d’opacité, sur le nucléaire, sur ses coûts réels et sur les risques

, encourus.

 

Ces sujets hanteront encore les champs de batailles des élections présidentielles et législatives de 2012. Avec toujours plus d’attaques personnelles, de critiques, de dénonciations, d’accusations et de condamnations que d’analyses sérieuses, peu partiales, constructives. En France, les « débats », souvent mal organisés et conduits, sont devenus des agressions mutuelles sporadiquement entre coupées de monologues sur des mesures envisagées par les belligérants. Les « journalistes » adorent ce type de spectacles, persuadés qu’il en est de même du public. Pourtant, si les Français ne se désintéressent pas complètement de la politique (au moins au niveau national) la pratique à hautes doses de ces procédés a fait tomber très bas leurs opinions sur les politiciens et la confiance qu’ils leur accordent. Pris dans un cercle vicieux, plus les politiciens sont critiqués, dénigrés, plus leur popularité et leur crédibilité baissent, et plus ils sont enclins à charger leurs adversaires et leurs rivaux. Et l’escalade se poursuit. Soit dit en passant, les « primaires » que prévoient certains partis ne vont sans doute pas améliorer les choses.

 

Les sondages électoraux de février et mars, ainsi que le premier tour des cantonales, avec ses 56 % d’abstentions, témoignent à la fois du désarroi ambiant, de la « déstabilisation » des opinions en l’absence d’alternative rassurante visible, leur fractionnement et leur radicalisation, motivés aussi par la répulsion envers le système ainsi que par la perte de repères propres à éclairer et à légitimer des choix politiques.

 

 

La nouvelle religion d’État euro mondialiste et l’atteinte à nos valeurs

 

Il faut dire aussi que la propension, nourrie par les européistes et les mondialistes aux commandes, à dénoncer l’attachement des citoyens à la Nation, pourtant un creuset primordial de toutes les solidarités, étend son emprise. Être nationaliste, se sentir Français avant tout et le montrer est de plus en plus mal vu. Cela fleure presque le populisme, terme oh combien péjoratif ! Qu’une personne de plusieurs nationalités, c’est-à-dire qui partage notre nationalité avec celle d’un autre pays (à 50 %-50 %, par exemple, ou 30-70, pourquoi pas ?) puisse être candidat(e) à la présidence de la République française n’apparaît pas incongru, saugrenu, farfelu, déplacé. En tout cas pas aux médias et aux politiciens. Qui ose encore exiger pour la France un président de nationalité française à part entière ?

 

À l’heure de la globalisation et du règne de l’UE, il faut renoncer à notre nationalité, à nos us et coutumes, à notre culture, à nos traditions et à nos racines judéo chrétiennes. Il faut nous convertir à une nouvelle religion qui prétend à l’universalité et qui décide, en fonction des modes, des événements, des circonstances, des pressions des lobbies, ce qui maintenant est bien ou mal. Des prélats à la Commission, au Parlement européen et à la Cour de justice grattent jour après jour le Tout Nouveau Testament (TNT) et prêchent la bonne parole et le politiquement correct, relayés par des dirigeants nationaux et régionaux plus ou moins zélés avec l’aide de médias et d’intellectuels en mal de convictions personnelles, prompts à s’agenouiller et à officier pour leurs nouveaux guides matériels et spirituels. Des louanges, des primes, des subsides et des promesses viennent à l’appui de cette évangélisation euro mondialiste. Par contre, les dubitatifs, les sceptiques, les récalcitrants, les incroyants, les opposants et leur stupidité incompréhensible sont décriés. Les transgressions au TNT, les pêchés, même bénins, doivent faire l’objet de sanctions morales et matérielles. L’universalité voulue de la nouvelle religion implique, en effet, que celle-ci soit une « religion d’État », dont les pouvoirs spirituels et temporels soient craints et respectés de tous. L’Union se dote d’un référentiel à toute épreuve. Une morale insubmersible et intraitable… où mauvaise foi et opportunisme deviennent vertus.

 

Selon cette morale, rien de condamnable à ce que l’UE ou des États membres flirtent avec des tyrans sanguinaires si leurs pays nous fournissent du pétrole, du gaz, de l’uranium et d’autres matières premières ou achètent nos avions, d’autres équipements civils et militaires, notre armement (et plus si affinités) et ouvrent leurs portes à nos gros exportateurs. Normal, aussi, que l’UE et des pays membres se retournent contre lesdits dictateurs lorsque les peuples et les militaires de leurs pays les renversent et prennent le pouvoir. Alors, tout naturellement, arrive chez nous le printemps des dénonciations, des accusations, des condamnations, des confiscations, des gels des avoirs, des chasses aux sorcières et aux trésors. Haro sur Ben Ali et Moubarak. Hésitations sur Kadhafi qui met la Libye à feu et à sang et aurait été « sur le point de tomber », nous a-t-on ressassé en fin février 2011, mais qui « reconquiert » les villes de l’Est les unes après les autres (à mi mars). Et on attend pour l’Algérie, le Maroc, le Yémen, le Bahreïn, pour le Liban, pour l’Iran… Il ne faut surtout pas rattraper le retard sur les événements. Du coup, on en oublierait la Côte d’Ivoire et Gbagbo. La défense des droits de l’homme a délaissé la Corée du Nord et la Chine. Et les Français peuvent être fiers de ce que des Chinois rachètent des châteaux bordelais, pour exporter eux mêmes des vins de nos terroirs en Chine… Avant d’en faire produire de ressemblants ailleurs.

 

Quelques illustrations d’accusations, de dénonciations, de diffamations de notre quotidien

 

L’affaire Clearstream restera sans doute dans les annales des affaires de diffamation aux sommets de l’État après avoir longuement tenu en haleine le microcosme médiatique et politique de janvier 2001 jusqu’au début de 2011, mettant en jeu et/ou en cause des personnalités telles MM. Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, ainsi que des personnages tels Jean Louis Gergorin, Imad Lahoud et le journaliste Denis Robert. Pour finir par se dégonfler comme une baudruche… avant la campagne de l’élection présidentielle de 2012. « La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a dénoncé jeudi 24 février dans un communiqué un ‘’honteux mélange des genres’’ dans la diffusion d’une affiche, siglée du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), assimilant le président Nicolas Sarkozy à Adolf Hitler », a-t-on pu lire sur le site actu.orange.fr/politique (source AFP). L’UMP a vivement réagi. Les coupables ont dû retirer les affiches avec des excuses. La dérive n’en est pas moins significative et inquiétante. On pourrait en dire autant de la provocation spectaculaire de France Nature Environnement (FNE), mouvement regroupant trois mille associations écologistes, dénonçant l’agriculture polluante. Une campagne d’affichage utilisant six images « fortes », s’en prenait avec moult excès aux OGM et pouvait sembler viser le secteur agricole entier. Ceci, à quelques jours du salon. Tollé. Retrait.

 

Démarche peu recommandable et résultats peu probants ! Les magistrats du tribunal de Grande Instance de Rennes ont dénoncé une action en dénigrement de la justice par le Président de la République dans l’affaire Laetitia (liberation.fr, le08/02/2011)… et du violeur récidiviste. « La SNCF et la RATP orchestrent la dénonciation de la ‘’fraude’’ pour éluder la question des transports gratuits », accuse un article présent sur le site politis.fr le 16 février 2011. Il s’agirait aussi de « faire avaler l’augmentation de 2,3 % prévue pour février ». Une accusation d’une dénonciation, bien de chez nous. Indispensable (?) pour attirer l’attention sur des problèmes réels, aussi bien sur des majorations tarifaires jugées exagérées que sur la perspective redoutée de privatisation de services publics, ainsi que sur l’ampleur prise par le refus de paiement des usagers, « qui atteint80 % pour une partie des bus de la Région parisienne ou de Lyon, plus de 30 % dans le métro parisien et 40 % à Marseille tous types de transports confondus ». Malgré l’importance des sujets et la fermeté de l’accusation, les problèmes ne semblent pas avoir obtenu la publicité médiatique recherchée.

 

De l’omerta ancestrale à la délation contemporaine

 

On se souvient de la réticence ancestrale envers la dénonciation, le cafardage, et le mépris, voire l’hostilité à l’encontre des mouchards, des balances, ainsi que du peu de sympathie pour les indicateurs des différents services de la police et de la justice. D’ailleurs, l’omerta règne encore dans certaines régions et certains milieux, ainsi que dans des cités et des zones de non droit. Mais c’est souvent par peur de vengeances et de représailles, par crainte de voir les coupables échapper à la police ou vite relaxés, et de ne pas pouvoir être bien protégés. Il y a aussi l’indifférence, le « ça ne me regarde pas, ce ne sont pas mes affaires ». Mais il semblerait que cette attitude ait tendance à reculer devant l’aggravation des problèmes de sécurité, devant la grande et la petite délinquance qui ont gagné du terrain. Face à ces dangers, l’attachement à la confidentialité de la vie privée des individus se relâche. La vidéo surveillance, qui a pu être traitée d’espionnage, se répand à grande vitesse (soixante mille caméras installées) à la demande des commerçants et des populations. Sécurité d’abord ! Sur les routes, la multiplication des radars a aussi été dénoncée. Maintenant, c’est surtout la sévérité des sanctions touchant les permis à point qui donne lieu à des contestations.

 

Une sensibilisation insistante a visé à encourager les gens, victimes ou témoins, à signaler aux services compétents des actes considérés comme délictueux relevant de la pédophilie, de l’homophobie, de la xénophobie, du racisme, de la maltraitance des femmes, des enfants ainsi que des traitements inégalitaires et discriminatoires considérés comme insupportables. Cependant, il y a encore beaucoup plus de mains courantes que de dépôts de plaintes. Et la non dénonciation de délits graves connus n’est pas encore considérée comme une forme de complicité après les faits, comme dans d’autres pays, ou, le cas échéant, de non assistance à personnes en danger. Mais les choses évoluent. Dans les écoles, les langues se délient à la suite d’agressions d’élèves et de maîtres.

 

Par ailleurs, il devient recommandé de signaler aux autorités les élèves absentéistes, de façon à pousser les parents à réagir sous peine de voir des allocations suspendues. Les parents deviennent ainsi des « accusés », des contrevenants. Devant la pénurie de logements pour les plus pauvres, les sans-logis, il est assez bien vu de stigmatiser le grand nombre de logements inoccupés et de « signaler » ceux que l’on repère, notamment afin que des squats y soient organisés. Bref, la société civile est de plus en plus sollicitée pour la prévention et la dénonciation de méfaits, de maux, de problèmes, de risques que les services publics peinent à résoudre, à maîtriser, à juguler.

 

La poudrière du Net

Avec internet, les blogs, les réseaux dits sociaux (Facebook, Twitter…) les comportements changent, les choses s’accélèrent. D’un côté, les possibilités d’escroqueries, de fraudes, de dénigrements et d’attaques sont ouvertes à d’innombrables émetteurs, particuliers, entre autres, et le nombre des destinataires potentiels accessibles immédiatement est quasiment illimité. Des médisances et des calomnies sont relevées dans les échanges entre familles et groupes d’internautes. Et les flux, « légaux » ou non, circulant sur la toile ne peuvent évidemment pas être contrôlés… malgré les efforts des Autorités. Le Net devient aussi un instrument au service de la chasse aux impétrants. Ainsi, à l’instar de la préfecture du Var, celle de l’Essonne se propose d’ouvrir un site avec une adresse mail pour que les habitants puissent donner des renseignements sur des infractions et des actes illicites. Les réactions semblent mitigées. Quant aux syndicats de police, ils ont dénoncé une « maladresse ». Peur de recevoir trop de renseignements peu exploitables, ou hypocrisie ?

 

À la suite de l’introduction par le Sénat dans la loi de lutte contre la contrefaçon d’une disposition permettant à tous les « organismes de défense professionnelle » de dénoncer à la justice les internautes suspectés de procéder à des téléchargements illégaux, des craintes ont été exprimées de voir institutionnaliser « un devoir de délation » et de menacer de violer plusieurs articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme (Journal du Net, 08/02/2011). Et, un grand pas de plus a été fait dans l’appel à la délation, grâce au merveilleux instrument que constitue internet, avec la diffusion d’un message « anodin » par notre fournisseur d’accès :

 

 « Signalez un contenu illicite »… « Sont considérés comme illicites tous les contenus, textes, images, vidéos :

 

- à caractère raciste ;

 

- à caractère pornographique, pédophile ou zoophile ;

 

- portant atteinte à la dignité humaine ou incitant à toute forme de haine ;

 

- portant atteinte aux mineurs ;

 

- proposant des téléchargements illégaux ». Un formulaire est destiné à signaler les « abus flagrants accessibles directement depuis la liste réponse (rubriques : atteinte aux mineurs, insulte raciale, pornographie, violence, autre) » ainsi que les adresses des sites incriminés. Sur le fond, chacun en pensera ce qu’il voudra. Personnellement, plusieurs points m’interpellent. D’abord, de quel droit et à l’initiative de qui cet appel est-il diffusé ? Pourquoi un fournisseur d’accès serait-il habilité à recevoir ces « signalements » et à les utiliser ? Comment ? Les grands animateurs du Net que sont Free, Orange, Alice, AOL… deviendraient-ils des supplétifs des Services publics (Justice, Police, Affaires sociales, SPA, Affaires économiques…) ? N’a-t-on pas créé assez de Hautes et de basses Autorités à cet effet, sans compter les multiples associations qui se chargent d’épauler, de défendre des victimes, de se porter partie civile lors des actions en justice contre des « fauteurs » ou des agresseurs ? Même dans un cas tel celui de « l’affaire Eric Zemmour » sur lequel des doutes ont pu être exprimés quant à la réalité d’une « incitation à la haine raciale et/ou xénophobe » plutôt qu’à l’expression (discutable, certes) d’une opinion non conforme au politiquement correct, et sur laquelle SOS Racisme, le MRAP, l’UEJF, J’accuse se sont mobilisés. Ne donne-t-on pas un écho démesuré à des événements (ou à des non événements) qui ne le méritent pas ? N’accentue-t-on pas ainsi des maux que l’on prétend éradiquer ?

 

Attention ! Ne nous laissons pas emporter par une vague ou une marée liberticide et castratrice. Vouloir forcer les citoyens à renoncer à leurs opinions, à taire celles-ci et à dire bravo quand ils pensent le contraire, n’est pas viable. Un jour ou l’autre, le couvercle de la marmite saute et les dégâts sont considérables. Il vaut évidemment mieux essayer de convaincre, avec des arguments valables, et il ne faut pas perdre de vue que des actes malfaisants faisant de vraies victimes sont incomparablement plus graves que de « mauvaises » pensées ou paroles déplacées. Il est, en outre, sans doute plus négatif que certains dirigeants peuvent le penser de cacher et/ou de refuser de voir, de reconnaître des réalités. En matière d’immigration et de criminalité, notamment. Tant que les mêmes interdits pèseront sur les statistiques et les études, rien n’empêchera les uns ou les autres de se forger leurs propres estimations, bien en dessous ou au-delà de la réalité. Les pouvoirs publics de la France doivent ouvrir leurs yeux et ceux des citoyens, les informer, et non les cornaquer, leur tirer les oreilles et leur coller des oeillères !

 

 
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14.04.2011
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