C'était le 9 novembre 1970. Une page d'Histoire de
France se refermait avec la mort du Général de Gaulle. L'ancien chef de la
France libre s'éteignait à 79 ans dans sa propriété de La Boisserie à
Colombey-les-Deux-Eglises, en Haute-Marne, où il résidait depuis sa démission de
la présidence de la République un an et demi plus tôt. Nicolas Sarkozy se rend
sur place ce mardi, accompagné par François Fillon. Retour sur l'héritage
politique de "l'Homme du 18 juin".
« Vers 19 heures, il s’effondrait dans la
bibliothèque de sa résidence de La Boisserie, terrassé par une rupture de
l’aorte abdominale. Son épouse, Yvonne, se trouvait à ses côtés. Une demi-heure
plus tard, le décès était constaté par le médecin, en présence du curé, de la
gouvernante, de la cuisinière et du chauffeur de Colombey. Mme de(…) a besoin de temps pour que la
famille et l’entourage soient prévenus autrement qu’incidemment et que les plus
proches la rejoignent ».
Si bien que l’Elysée ne sera prévenu que… le
lendemain, à 7h25. Et les médias encore plus tard : « Europe 1 est sûre de
l’info, mais n’obtient pas [la confirmation de] la Boisserie. En attendant, elle
diffuse de la musique funèbre. »
« La nouvelle ne se transformera en information
officielle que le lendemain à 9h42, par une phrase laconique de l’Agence
France-Presse : « Le général de Gaulle est mort lundi soir à son domicile à
19h30. »