EN FINIR AVEC L’UMPS

EN FINIR AVEC L’UMPS

 

par Georges Aimé

 

Un président prêtant des propos imaginaires à la chancelière allemande ; un ministre souffrant d’amnésie chronique ; un autre oubliant les articles 1(1), 5(2) et 64(3) de la Constitution ; un responsable du groupe parlementaire le plus important de l’Assemblée nationale mélangeant affaires publiques et affaires privées ; un ex Premier ministre, par ailleurs sénateur, parlant des Chinois comme d’amis non concernés par nos billevesées sur les droits de l’homme ; un miterrandosarkolâtre empochant un super loto fiscal ; un PS sans projet de politique industrielle, prisonnier d’une idéologie d’un autre temps ; un hiérarque dudit parti – par ailleurs grand ami des USA – présenté comme futur candidat à la présidentielle jugeant « que la France est bien petite vue de Washington » ; une secrétaire générale du même parti hurlant au loup et dans le même temps dans la bonne ville dont elle est le maire demandant l’évacuation de populations indésirables tout en réservant des heures de baignade privée, dans une piscine publique, pour le bien-être d’une communauté spécifique ; des élus clamant en choeur qu’il faut écouter le peuple et qui, bras dessus, bras dessous, ratifient sous les marbres et les ors royaux, un traité par ailleurs rejeté par ledit peuple ; des politiciens regardant bras croisés et bouche grande ouverte la France se désindustrialiser et l’agriculture mourir; des députés et des sénateurs clamant haut et fort qu’il est absolument nécessaire de repousser l’âge de la retraite et qui refusent que l’on touche à leur régime spécial ; des journalistes – pour un certain nombre d’entre eux « cumulards » notoires – aux ordres parlant d’âge de ladite retraite sans jamais parler de plein emploi ; des « grands patrons » dont la principale occupation est de préserver prébendes et résultats sans jamais se soucier des conditions dans lesquelles travaillent les salariés qui oeuvrent pour eux à l’autre bout de la planète ; des dirigeants de sociétés– les fameux managers – n’ayant jamais mis un sou de leur poche dans celles-ci et dont la première préoccupation est le montant de l’enveloppe qu’ils toucheront lorsqu’ils seront remerciés, quels que soient leurs résultats ; des contribuables non soumis aux mêmes règles fiscales ; des salariés qui partent en retraite à cinquante ans et qui refusent que l’on touche à leurs avantages acquis même si ceux-ci n’ont plus lieu d’être ; des émissions télévisuelles préférant le vulgaire et l’avilissant à la culture et à l’information vérifiée, etc. Telle est la France UMPS d’aujourd’hui.

 

Le pouvoir est confisqué par une oligarchie composée essentiellement d’énarques, ces maîtres-à-penser qui savent ce qui est bon pour le peuple mais qui ne connaissent ni les Hommes, ni l’Histoire ni la Géographie ! Faute de les voir changer et ne souhaitant pas que tout cela dégénère en soulèvement populaire, il convient que ceux qui ne font pas partie de la caste mais qui sont assez lucides pour comprendre que l’on va droit dans la muraille de Chine agissent. Comment ? Il faut inviter notre entourage (au sens large) à ne plus voter pour l’UMPS (UMP+PS). Se présentent aux élections suffisamment de candidats pour que chacun trouve celle ou celui correspondant à sa sensibilité politique. La dispersion des voix ne sert à rien me direz-vous ? Et alors ?

 

Je crois aux efforts microscopiques et à la volonté d’un, de deux, de trois, de mille, de dix mille, d’un million, sinon il y a de fortes chances pour qu’en2012, au soir du premier tour, on se retrouve avec un2007 à l’envers (PS-FN). Arrivé à ce point de réflexion, ne convient-il pas de soutenir un candidat qui, quelle que soit sa couleur politique, s’engagerait à :

 

1. Limiter tous les mandats électifs à deux de suite (on peut espérer que les élus seraient ainsi plus soucieux de l’avenir de la cité que de leur propre avenir).

 

2. Interdire le cumul des mandats (pour la même raison ; cela aurait également pour avantage de supprimer ces fonctions inexistantes de « députémaire(4) » ou de « sénateur-maire »).

 

3. Reconnaître le vote blanc (forme d’expression à part entière qu’il est insultant de comptabiliser avec les bulletins nuls).

 

4. Obliger les fonctionnaires à démissionner de la fonction publique s’ils sont élus (en contrepartie il conviendra, enfin, de mettre en place le statut de l’élu).

 

5. Obliger chaque candidat, avant toute élection, à établir un état de sa fortune.

 

6. Interdire qu’un élu soit actionnaire ou dirigeant d’une société privée ayant pour client l’État ou une Collectivité publique ou territoriale.

 

7. Interdire pour tout élu une activité rémunérée ou non dans un cabinet ou une société à but lucratif.

 

8. Ramener le nombre de communes à 4.600 (32.000 ont moins de 2.000 habitants dont 10.000 moins de… 200 habitants ; ceci aura comme conséquence la suppression des communautés de communes et/ ou de pays, couche administrative coûteuse devenue inutile).

 

9. Supprimer les départements (la France de 1789 n’a pas grand-chose à voir avec celle de 2010 ; dans un premier temps – pour ne pas trop perturber les esprits « clochemerlesques » – les ex-départements pourraient être représentés au Conseil régional par un poste de vice-président).

 

10. Ramener le nombre de députés à 220 (actuellement577 ; avec obligation de siéger à l’Assemblée et de participer aux différentes commissions).

 

11. Refondre le Sénat et ramener le nombre de ses membres à 180 (348 en 2011) : un tiers d’élus par le peuple représentant les régions, les villes de plus de 50.000 habitants et les territoires outre-marins ; un tiers représentant les grands corps et les grandes agences de l’État (Conseil d’État, Conseil Constitutionnel, Conseil Économique et Social, C.N.R.S., C.E.A., etc.) ; un tiers représentant les grandes associations (famille, santé, éducation, sport, culture) et les confédérations professionnelles patronales et ouvrières (industrie, commerce, agriculture, pêche et services).

 

12. Consulter le peuple par voie référendaire pour tout ce qui touche à l’indépendance et/ou à la sûreté nationale et obligation de démissionner si le résultat n’est pas conforme aux voeux de l’équipe dirigeante.

 

13. Rétablir le Service national pour une durée de un an (seul moyen pour les couches sociales de se côtoyer véritablement et d'apprendre à connaître nos différences afin de partager le sentiment d’appartenance à la même Nation).

 

14. Mettre en place une politique industrielle pour défendre l’emploi en Europe (même si cela doit aboutir à un bras de fer avec d’autres États européens) en taxant(5) les produits (pour qu’ils atteignent le prix moyen du même produit fabriqué en Europe) provenant des pays à faible coût de main-d’oeuvre, faisant travailler les enfants et ne respectant pas les droits de l’être humain.

 

15. Privilégier les entreprises fabriquant dans notre pays pour tout ce qui touche aux commandes de l’État ou fait appel aux deniers publics (c’est ce que font le Canada [Bombardier], la Chine, l’Inde, les USA [Boeing] etc.).

 

16. Contraindre les entreprises privées ayant touché des aides publiques et tentées par une délocalisation à rembourser l’État et/ou les Collectivités locales et territoriales.

 

17. Rendre obligatoire l’aval de l’État pour tout ce qui touche aux transferts, vers d’autres pays, de technologie développée dans des entreprises ayant obtenu des aides ou subventions publiques et/ou ayant l’État ou les collectivités locales et territoriales comme client.

 

18. Engager dans les ambassades de véritables experts de l’économie locale afin qu’ils puissent renseigner les industriels de notre Pays sur les besoins et ainsi aider au développement de nos exportations.

 

19. Réaffirmer les valeurs laïques et républicaines qui fondent la France, seules garant du « Vivre ensemble ».

 

20. Soutenir et aider au développement des pays francophones, en particulier ceux d’Afrique.

 

21. Promouvoir la langue et la culture de notre Pays en aidant et développant les Alliances françaises et en construisant des lycées français en Europe mais aussi dans les pays avec qui nous avons partagé une Histoire.

 

Il y a quarante ans le Général nous quittait. Nous quittait ? Pas tout à fait. Il nous a légué des principes intemporels : respect des peuples avec droit de disposer d’eux-mêmes, primauté du politique sur l’économie, intérêt général plutôt qu’intérêts particuliers, indépendance nationale et coopération européenne plutôt qu’intégration supranationale, esprit de résistance à l’oppression. Sans faire couler une goutte de sang et sans manifestations il est possible de réformer la France.

 

Ces mesures adoptées, chacun, selon sa sensibilité, pourra apporter sa pierre à l’édifice. En ce qui nous concerne, nous Gaullistes sociaux, il est un candidat véhiculant les valeurs universelles du gaullisme, un homme dont l’engagement, la probité et l’honnêteté intellectuelle ne peuvent prêter à discussion. Son programme est clair et précis, en particulier en matière de politique industrielle pour notre Pays et pour l’Europe. Si nous ne voulons pas

 

voir arriver le Front National en tête dès le premier tour des élections présidentielles nous devons nous mobiliser et le soutenir, en particulier en faisant connaître son programme et ses engagements. Nous n’avons que dix-huit mois devant nous, c’est peu ! Nicolas Dupont-Aignan a besoin de nous.

 

 

 (1) Manquement à l’article 1 de la Constitution qui « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de race ou de religion », lorsqu’il propose de déchoir les Français d’origine étrangère de leur nationalité.

 

(2) Manquement à l’article 5 de la Constitution : « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics… ».

 

 (3) Manquement à l’article 64 de la Constitution : « Le Président de la République est garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire » lorsqu’il porte atteinte publiquement à la présomption d’innocence ou propose de supprimer le juge d’instruction au profit du parquet sans vouloir rendre indépendants les magistrats de ce dernier.

 

(4) Fondre ces deux mandats en un seul contribue au mélange des genres et amène un député à ne plus exercer ses fonctions mais à passer son temps à faire pression auprès de de l’Administration pour obtenir des « avantages » pour la commune dont il est le maire.

 

(5) En attendant, pour rendre les prix des produits fabriqués en France plus compétitifs, on pourrait très bien imaginer un calcul de prix de revient excluant avant TVA les charges sociales pour les inclure après (prix de revient hors charges sociales + TVA + charges sociales = prix de vente).

 
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09.11.2010

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