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Décès du
général Gallois, un des pères de la dissuasion nucléaire française
Le général Pierre-Marie Gallois, spécialiste des
questions de stratégie considéré comme l'un des "pères" de la
doctrine de dissuasion nucléaire française, est mort lundi à l'âge de 99 ans, annonce
Le Figaro mardi dans son carnet.
Le quotidien ne donne pas plus de précisions sur le
décès du général, qui était né le 29 juin 1911 à Turin (Italie). Fils d'un
ingénieur, Pierre-Marie Gallois a étudié le droit, l'histoire et les beaux-arts.
Passionné d'aviation, engagé en 1936 dans l'Armée de l'air, il a ensuite rallié
la France libre à Londres, pendant la Deuxième Guerre mondiale, et servi dans
la Royal Air Force, au sein d'une unité de bombardement. Après guerre, chef de
cabinet du chef d'état-major de l'Armée de l'air, de 1952 à 1953, il a milité
pour que la France se dote de l'arme nucléaire. Devenu en 1954 l'adjoint du
général américain Lauris Norstad à l'OTAN, chargé des études stratégiques, Pierre-Marie
Gallois a su convaincre le gouvernement français, conduit alors par Guy Mollet,
de fabriquer la bombe atomique.
Général de brigade, il est demeuré jusqu'à sa mise
à la retraite en 1957, l'un des maîtres d'oeuvre de la stratégie nucléaire
française, au côté des généraux André Beaufre, Charles Ailleret et Lucien
Poirier. Engagé en politique, défenseur des idées souverainistes. Commandeur de la Légion d'honneur, croix-de-guerre
39-45, le général Pierre-Marie Gallois était marié et père de trois fils.
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