COURRIER
DES LECTEURS
DÉSACCORD
C’est avec un profond
désarroi que je vois dans la Lettre du 18 Juin, n° 118 (page 7) une contribution
d’un individu appelant à voter à gauche pour les régionales 2010. Pas de
confusion ! Vous m’auriez vu réagir de la même façon s’il était agi d’un appel
(peut-on appeler cela des appels ? une débauche) à voter à droite. Il faut quand
même le faire ! L’Académie du gaullisme ! La Lettre du
18 Juin ! … se commettre à cet impair. Une faute que M. Dauer n’aurait pas commis. Je veux le croire. Prenons garde.
Beaucoup trop parmi nous se disent de gauche, de droite, de conviction et je ne
sais quoi d’autre encore ?…. AVANT d’être gaullistes. Tout çà cache trop de
choses, trop d’astuces ou trop d’hypocrisie. Nous sommes gaullistes. POINT. De
la participation à l’indépendance nationale en passant par la souveraineté du
peuple français. Rester sans réagir ? NON. Ce n’est pas à vous que je vais
l’apprendre. Non plus que la phrase : « c’est pas la gauche, la France ! c’est
pas la Droite.. etc ! ». Dans la frénésie dissimulée pour récupérer la
pensée et l’action de De Gaulle, tout se passe comme
si les idéologues infiltraient (façon trotskistes pour certains) les cercles
gaullistes. D’autant plus « infiltrables »
(d’ailleurs) qu’ils sont (hélas) nombreux, nombrilistes et donc
insignifiants.
La pensée et l’action de
De Gaulle appartiennent à tous les Français. Pas à
ceux qui ont trahi les premières et les seconds pendant trente-cinq ans. ILS
nous ont mis dans ce foutoir mondialiste dans lequel internationalistes et
capitalistes (c’est à dire gauche et droite avec leurs sbires centristes, écolos
ou extrémistes) poursuivent leur lutte sur le dos :
- des peuples qu’ils
méprisent ;
- des nations qu’ils
veulent détruire ;
- des états qu’ils
confinent à l’impuissance.
J’attends autre chose de
l’Académie du Gaullisme et de la Lettre du 18
Juin.
Cordialement à
tous.
Michel
CASTELIN,
04.42.08.93.00
LA
BLAGUE CLEARSTREAM
Je n’arrive toujours pas
à comprendre à quoi peut bien rimer l’affaire Clearstream, ou plutôt la fausse affaire Clearstream. Tous les professionnels sérieux savent que
Clearstream n’est pas une banque mais une chambre de
compensation et qu’aucun nom de personne physique ne peut apparaître sur ses
listings sur lesquels ne peuvent figurer que des institutions financières.
Toutes les personnes compétentes savent par conséquent que les listes
trafiquées, quel que soit le faussaire, ne peuvent être accueillies qu’avec un
éclat de rire et, en en tous cas, ne prouvent rigoureusement rien. Personne ne
peut penser une seconde qu’un quelconque danger judiciaire ait pu menacer les
gens qui figurent sur cette liste.
En d’autres termes,
fabriquer une telle liste, la consulter sans rire et la diffuser dans la presse
eut relevé d’une inconscience difficile à comprendre de la part de personnes
qui, en un coup de téléphone ou un entretien avec n’importe qui de compétent
aurait compris qu’il allait, au mieux, se couvrit de ridicule. De même, réagir
avec indignation à la publication d’un tel canular relève de l’absurdité, ou
d’une spéculation intellectuelle plus que méprisante à l’égard des Français.
Politiquement, de surcroît, l’hypothèse, en 2004 d’un affrontement Villepin-Sarkozy en 2007 relève de la voyance extra lucide.
Qui pouvait, en 2004, un an avant le referendum sur l’Europe affirmer que
Jacques Chirac ne de représenterait pas ? Personne que je connais, en tous cas,
et probablement pas Jacques Chirac lui-même.
À première vue, cette
affaire n’a aucun sens. Sur le plan juridique, la seule chose que l’on puisse
dire est que l’absurdité de la liste falsifiée apparaît exclure toute notion de
dénonciation calomnieuse. Une dénonciation doit avoir, pour être calomnieuse, un
minimum de crédibilité apparente. De même, un faux doit avoir un minimum de
vraisemblance pour n’être pas un simple canular.
Politiquement, je vois
très bien à qui cette affaire a pu profiter, jusqu’à un lapsus récent, mais
était-ce un lapsus ou une « suggestion pressante »….Je suis certain en revanche
que cette lamentable histoire ne renforcera pas le crédit auprès des citoyens de
la pauvre Justice française et, ne rigolez pas, le sentiment d’indépendance
qu’elle inspire. Étienne TARRIDE.
MÉDITATION
De la cave au grenier,
le petit capricant sautillant, Ayant des accointances et sachant manier
l’entregent, Avait une dilection pour le frusquin.
Aussi se donnait-il du tintouin Et allait-il parfois à l’aubin. Ce talentueux
chauffe la couche S’entourait de bachelettes en fanfreluches, Mais aussi de
bas-bleu, d’aliborons, d’apocos, De jocrisses, d’imbriaques et de nigauds.
Toutes et tous aimaient
faire le faraud. Espérant ses faveurs, cherchant à embabouiner Le monarque, tous
voulaient l’emboiser. Cependant, ce dernier ne manquait pas de les morigéner ;
Pour les plus dissipés de les sabouler ou de leur rappeler
Que tous les renards se
trouvent chez le pelletier.
Ses adversaires
passaient leurs temps à clabauder, Médire, persifler, dénigrer et
cancaner.
Beaucoup de ces
gâte-papier et grimauds
Tirant leur poudre aux
moineaux,
À sa porte allèrent
croquer le marmot.
Tous étaient aises comme
rats en paille
Et avaient oublié leurs
abattis canailles.
Sur leurs tas de blé,
certains criaient famine
Et gracieux comme des
fagots d’épines
N’étaient en fait que
des hussards de la guillotine.
Louis
de CHARZAIS
POUR UNE VRAIE LUTTE
CONTRE LA RECIDIVE
À la suite d’une
nouvelle et terrible affaire de meurtre à connotation sexuelle commis par un
récidiviste, les trompettes sonnent déjà. On ne peut que le regretter. Il est
absolument exact que des drames de cette nature constituent des échecs graves de
notre système pénal et pénitentiaire. Il est non moins exact que le fait de
remettre en liberté des individus atteints de troubles du comportement aussi
graves est inadmissible. Il n’en reste pas moins vrai qu’il est impossible de
condamner un individu non pour ce qu’il a fait que pour ce qu’il est susceptible
de faire. La solution au problème existe, il n’est pas nécessaire de voter une
loi nouvelle. Les dispositions des articles 3213 et suivants du code de la Santé
publique permettent aux préfets d’ordonner l’hospitalisation d’office des
personnes jugées dangereuses par le corps médical.
Les récidives
inadmissibles résultent d’abord des conditions désastreuses dans lesquelles
travaille l’administration pénitentiaire qu’on veut encore réduire en nombre
pour des raisons budgétaires et du surpeuplement des prisons. Il est fondamental
que le temps de la détention soit mis à profit pour faire assurer par un
personnel compétent la formation des détenus et l’administration des soins qui
leur sont nécessaires. C’est en cas d’échec de cette formation et de ces soins
qu’une décision préfectorale d’internement thérapeutique peu se justifier par
application des articles 3213 et suivants.
Les victimes de
récidives ont besoin d’actes et non da grands discours. Une répression ferme.
des crimes sexuels est évidemment nécessaire. Elle
n’est pas suffisante. La réinsertion est le complément nécessaire de la
répression. Aujourd’hui, nous lui tournons le dos pour des raisons politiciennes
et budgétaires injustifiables.
Collectif National des
Gaullistes de Gauche ???