ChersDaniel,
Gérard, Pierre et tous ceux qui ont réagi au courriel concernant l’article sur
le train de vie élyséen paru dans Bild Zeitung, Que ce journal allemand soit un
torchon « trop » populaire pour être intéressant n’est pas la réponse
appropriée. Il s’agit de l’image de notre pays telle que perçue hors de nos
frontières. Et même si le rédacteur de l’article omet de dire que dans les
avions il y a ceux du GAEL, ex GLAM, le lecteur, ou le simple passant attiré par
un titre racoleur, gardera une image peu glorieuse de la présidence française,
donc de la France, plus soucieuse de paraître que d’être.
Il
est temps d’en finir avec cette politique plus proche de la réclame que de
l’action. Elle est à l’image de cette publicité entendue sur les ondes
radiophoniques qui vantent un nombre pour acheter un véhicule et qui se termine
en disant que le l’important c’est le prix… peu importe les qualités du produit
!
Une
politique basée sur la demande récurrente faite aux Français de se « serrer la ceinture » et où dans le même
temps on fait exploser les dépenses élyséennes, à tel point que la Cour des
Comptes s’en émeut, est-elle un exemple ?
Une
politique qui camoufle des impôts nouveaux sous le nom de « taxe carbone »
(alors qu’il suffisait de prélever celle-ci sur la TIPP) et qui tente de nous
faire accroire qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle imposition est-elle
respectueuse du citoyen ? (À ce sujet, quid de l’éco-taxe déjà perçue sur bon
nombre de produits ?)
Une
politique où l’on convie un 14 Juillet un chanteur français réfugié en Suisse
pour échapper au fisc à venir s’exhibé – aux frais du contribuable – pour fêter
la prise de la Bastille… non, pardon, pour donner, à défaut de travail, des jeux
au peuple est-elle morale ?
Une
politique qui confond prévenus et coupables alors que le Président de la
République préside le Conseil supérieur de la magistrature et que son garde des
Sceaux, ministre de la Justice, en est le vice-président peut- elle être
crédible aux yeux des citoyens ?
Une
politique basée sur « l’achat » d’un nom pour occuper la rue de Valois est-elle
digne de la culture française ?
Une
politique qui programme la disparition de la langue française au profit de la
langue franglaise (il suffit d’écouter Radio France dont le directeur est nommé
en Conseil des ministres) est-elle acceptable ?
Une
politique qui ne fait pas la différence entre francophonie et Francophonie
est-elle digne de l’universalité de la langue française (seconde langue la plus étudiée dans le
monde et neuvième langue la plus parlée) ?
Une
politique racoleuse (Verts, Socialistes) est-elle un véritable projet de société
?
Une
politique basée sur le sensationnel, relayée par des médias inconséquents : « le
président a vendu x Rafales au Brésil » qui omettent, le lendemain, de donner la
même ampleur aux déclarations des militaires brésiliens « le choix n’est pas
encore définitif » est-elle une digne d’un grand pays ?
Une
politique qui se réjouit parce qu’un général français instruit dans les écoles
militaires américaines et vivant aux U.S.A. est à la tête de l’Otan et qui
continue à patauger en Afghanistan est-elle digne de l’indépendance voulue par
les Gaullistes ?
Une
politique qui consiste à « tripatouiller » des circonscriptions électorales
plutôt que de se préoccuper du cumul et de la durée des mandats, sans parler de
la nécessité de la reconnaissance du vote blanc, est-elle digne de notre
République ?
Une
politique qui ne défend pas bec et ongles la laïcité, seule garante de l’unité
de la nation, est-elle acceptable ?
Une
politique qui se soucie de l’Europe uniquement lorsque le président français est
à sa tête – et encore uniquement si ça sert son image – est-elle l’héritière de
ce que le Général a mis en oeuvre ?
Une
politique extérieure où la voix de la France n’est plus entendue peut-elle se
prétendre gaulliste ?
Une
politique qui cède le pas devant les Chinois est-ce ce qu’attendent les peuples
africains ? Cette politique a pourtant un mérite que Balzac aurait mis en scène
: elle révèle le caractère « hautement républicain » de certaines figures
emblématiques de la gauche, plus soucieuses de leurs intérêts que de leurs
convictions.
Quant
aux députés de la majorité qui préfèrent ne rien entendre, ne rien voir et ne
rien dire sont-ils dignes de la confiance de leurs électeurs
?
Non,
non mes amis, ne vous laissez pas endormir et ne passez pas sur ce qui peut vous
apparaître futile ; ce sont, au-delà des attitudes et des déclarations, les
actions concrètes et abouties de leurs dirigeants qui font les grandes nations ;
la grandeur d’un pays n’est pas proportionnelle à sa superficie ou à son nombre
d’habitants.
À
force d’admettre l’inadmissible, à force d’accepter que l’immoralité peut être
morale, à force de déclarer que le fraudeur fiscal peut être pardonné mais que
le voleur de pomme doit être embastillé, on finit par récolter la tempête… et
lorsque 60 % des Français ne se déplacent plus pour voter elle n’est pas loin
!