هل من إستراتيجية عراقية جديدة ؟

RÉQUISITOIRE

POUR UNE VRAIE GOUVERNANCE

 

par Georges Aimé,

Chers Daniel, Gérard, Pierre et tous ceux qui ont réagi au courriel concernant l’article sur le train de vie élyséen paru dans Bild Zeitung, Que ce journal allemand soit un torchon « trop » populaire pour être intéressant n’est pas la réponse appropriée. Il s’agit de l’image de notre pays telle que perçue hors de nos frontières. Et même si le rédacteur de l’article omet de dire que dans les avions il y a ceux du GAEL, ex GLAM, le lecteur, ou le simple passant attiré par un titre racoleur, gardera une image peu glorieuse de la présidence française, donc de la France, plus soucieuse de paraître que d’être.

 

Il est temps d’en finir avec cette politique plus proche de la réclame que de l’action. Elle est à l’image de cette publicité entendue sur les ondes radiophoniques qui vantent un nombre pour acheter un véhicule et qui se termine en disant que le l’important c’est le prix… peu importe les qualités du produit !

 

Une politique basée sur la demande récurrente faite aux Français de se  « serrer la ceinture » et où dans le même temps on fait exploser les dépenses élyséennes, à tel point que la Cour des Comptes s’en émeut, est-elle un exemple ?

 

Une politique qui camoufle des impôts nouveaux sous le nom de « taxe carbone » (alors qu’il suffisait de prélever celle-ci sur la TIPP) et qui tente de nous faire accroire qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle imposition est-elle respectueuse du citoyen ? (À ce sujet, quid de l’éco-taxe déjà perçue sur bon nombre de produits ?)

 

Une politique où l’on convie un 14 Juillet un chanteur français réfugié en Suisse pour échapper au fisc à venir s’exhibé – aux frais du contribuable – pour fêter la prise de la Bastille… non, pardon, pour donner, à défaut de travail, des jeux au peuple est-elle morale ?

 

Une politique qui confond prévenus et coupables alors que le Président de la République préside le Conseil supérieur de la magistrature et que son garde des Sceaux, ministre de la Justice, en est le vice-président peut- elle être crédible aux yeux des citoyens ?

 

Une politique basée sur « l’achat » d’un nom pour occuper la rue de Valois est-elle digne de la culture française ?

 

Une politique qui programme la disparition de la langue française au profit de la langue franglaise (il suffit d’écouter Radio France dont le directeur est nommé en Conseil des ministres) est-elle acceptable ?

 

Une politique qui ne fait pas la différence entre francophonie et Francophonie est-elle digne de l’universalité de la langue française  (seconde langue la plus étudiée dans le monde et neuvième langue la plus parlée) ?

 

Une politique racoleuse (Verts, Socialistes) est-elle un véritable projet de société ?

Une politique basée sur le sensationnel, relayée par des médias inconséquents : « le président a vendu x Rafales au Brésil » qui omettent, le lendemain, de donner la même ampleur aux déclarations des militaires brésiliens « le choix n’est pas encore définitif » est-elle une digne d’un grand pays ?

 

Une politique qui se réjouit parce qu’un général français instruit dans les écoles militaires américaines et vivant aux U.S.A. est à la tête de l’Otan et qui continue à patauger en Afghanistan est-elle digne de l’indépendance voulue par les Gaullistes ?

 

Une politique qui consiste à « tripatouiller » des circonscriptions électorales plutôt que de se préoccuper du cumul et de la durée des mandats, sans parler de la nécessité de la reconnaissance du vote blanc, est-elle digne de notre République ?

 

Une politique qui ne défend pas bec et ongles la laïcité, seule garante de l’unité de la nation, est-elle acceptable ?

 

Une politique qui se soucie de l’Europe uniquement lorsque le président français est à sa tête – et encore uniquement si ça sert son image – est-elle l’héritière de ce que le Général a mis en oeuvre ?

 

Une politique extérieure où la voix de la France n’est plus entendue peut-elle se prétendre gaulliste ?

 

Une politique qui cède le pas devant les Chinois est-ce ce qu’attendent les peuples africains ? Cette politique a pourtant un mérite que Balzac aurait mis en scène : elle révèle le caractère « hautement républicain » de certaines figures emblématiques de la gauche, plus soucieuses de leurs intérêts que de leurs convictions.

 

Quant aux députés de la majorité qui préfèrent ne rien entendre, ne rien voir et ne rien dire sont-ils dignes de la confiance de leurs électeurs ?

 

Non, non mes amis, ne vous laissez pas endormir et ne passez pas sur ce qui peut vous apparaître futile ; ce sont, au-delà des attitudes et des déclarations, les actions concrètes et abouties de leurs dirigeants qui font les grandes nations ; la grandeur d’un pays n’est pas proportionnelle à sa superficie ou à son nombre d’habitants.

 

À force d’admettre l’inadmissible, à force d’accepter que l’immoralité peut être morale, à force de déclarer que le fraudeur fiscal peut être pardonné mais que le voleur de pomme doit être embastillé, on finit par récolter la tempête… et lorsque 60 % des Français ne se déplacent plus pour voter elle n’est pas loin !

 

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17.10.2009

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