Été 2009

 

Mon cher Jacques,

Depuis un an, ici, rien n’a vraiment changé. Notre Président est  toujours par monts et par vaux même s’il lui arrive de passer  par le Val pour cause de surmenage.

Quelques ministres et ministresses ont eu la grande bonté de laisser leur place à ceux qui piaffaient d’impatience, maroquin sous le bras, devant leur porte. Qu’ils soient de droite ou de gauche, ils ont une telle envie de médiatisation qu’ils sont prêt s à subir toutes les avanies, leur amour-propre s’arrête au poste rémunérateur qu’ils espèrent occuper après leur calvaire.

Ce n’est pas le grand amour entre le nouveau président étatsunien et le nôtre. Il est vrai que ce dernier a préféré le "bush- à-bush" et l’autre ne manque pas une occasion de lui rappeler.

Les quatre partis arrivés en tête lors des élections européennes des 6 et 7 juin sont ceux qui avaient appelés à voter "oui" lors du référendum sur l e traité de Lisbonne ; ils ont donc célébré leur grande victoire avec… p lus de 60 % d’abstention.

J’ai oublié de te dire qu’auparavant, le 4 février, nos députés et sénateurs s’étaient réunis en Congrès à Versailles pour voter sur le changement de la Constitution, étape nécessaire pour la ratification de ce fameux traité auxquels les Français, trop cons, n’ont rien compris. La majorité des deux tiers des parlementaires nécessaire a été atteinte sans difficulté, ce qui ne te surprend sûrement pas ! Courage, baissons notre culotte et baisons l’électeur !

Ils ont cependant oublié d’en profiter pour inscrire dans la Constitution la possibilité de dissoudre le peuple ! Il faut leur pardonner car pour un certain nombre d’entre eux Aloïs est un drôle de prénom.

En fin une bonne nouvelle, nous venons d’apprendre que les banques étaient pour rien dans la crise financière et qu’elles peuvent dès à présent recommencer à récompenser leurs joyeux camelots et bonimenteurs.

Ah, je ne t’ai pas dit mais Chirac a gagné ! La TVA sur la restauration a été minorée. Les ministres européens des Finances sont des gens charmants. Ce qui est curieux c’est qu’il n’y a pas plus de monde dans les restaurants. Les Français sont vraiment ingrats.

Tu nous manques. Il n’y a plus personne pour rappeler à nos dirigeants ce qu’est la France et ce qu’elle représente (pour combien de temps encore ?) pour beaucoup de peuples.

Je t'embrasse.

Georges Aimé

 

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