Souvenez - vous : le 21 Juillet dernier après des jours et des
nuits de tensions les 27 membres de l'Union européenne accouchaient d'un accord
qualifié d'historique par Emmanuel Macron.
Le Président de la République criait victoire et soulignait
que cet accord était une avancée fédérale en ce qu'il autorisait l'UE à
emprunter, créant ainsi une dette mutualisée.
Le plan arrêté de 750 milliards d'euros pour la relance
s'articulait ainsi :
-390 milliards de subventions
-360 milliards de prêts remboursables.
Dans la foulée le gouvernement annonçait un plan de relance
de 100 milliards dont 40 milliards de subventions octroyées par l'UE qui
devaient être rapidement injectées dans l'économie française.
Premier couac la propagande macronienne oubliait de préciser
aux Français que la France devra payer 66,3 milliards au budget européen en
raison de sa participation de 17% : 390 x 17% = 66,3 et sans compter les intérêts...
A ce stade on peut déjà constater que c'est une sacrée bonne
affaire pour les contribuables français !
Mais à cette ponction budgétaire il faudra sans doute y
ajouter une taxe sur les emballages en plastique non recyclés, taxe envisagée
par la technocratie de Bruxelles qui risque de coûter un Millard d'euros à la
France : une bagatelle pour un massacre fiscal...
Mais les couacs continuent, triomphant à la conclusion de
l'accord historique le gouvernement prétendait que les 40 milliards devaient
être attribués rapidement...
Et bien non !
La France va devoir patienter car la Commission européenne
vient de présenter son rapport sur la stratégie annuelle pour une croissance
durable.
C'est ainsi que l'on apprend que les bénéficiaires des
subventions devront s'expliquer sur les investissements envisagés sous le
contrôle de la Commission et ...des Etats frugaux qui se sont ralliés à reculons
à cet accord historique et qui pourront exiger des réformes des pays recevant
ces subventions, ça risque de tanguer...
Les premiers versements à la France ne seront effectués qu'en
2021, 2022 et 2023.
Bref Il fallait bien inventer une usine à gaz d'eurobéatitude
pour satisfaire la vanité fédérale d'Emmanuel Macron.
Tout ça pour ça !
Quant à la relance économique promise, elle attendra...
Si l'on bâtit la maison européenne du bonheur et des
utopies, la plus grande pièce sera la salle d'attente...
d'après Jules Renard